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Sur le vif

Après l'attentat de Conflans, Gérald Darmanin veut la dissolution du CCIF

Rédigé par | Lundi 19 Octobre 2020 à 11:55

           


Après l'attentat de Conflans, Gérald Darmanin veut la dissolution du CCIF
Les appels à dissoudre le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), de même que l'association Barakacity, se multiplient depuis l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine qui a tué le professeur Samuel Paty.

Gérald Darmanin a fait savoir sur Europe 1 vouloir proposer en Conseil des ministres la dissolution de ces deux structures parmi d'autres, les décrivant comme « des associations ennemies de la République ». « Il faut arrêter d’être naïfs et voir la vérité en face : il n’y a aucun accommodement possible avec l’islamisme radical. Tout compromis est une compromission », a-t-il tranché.

Selon le ministre de l’Intérieur, le CCIF est impliqué dans une « fatwa » lancée contre Samuel Paty dont le corps a été retrouvé décapité près de son collège vendredi 16 octobre.

« Le père qui a lancé une fatwa contre ce professeur, il n’y a pas d’autres mots, fait référence très clairement à cette association », a affirmé Gérald Darmanin, avant d’ajouter qu’il souhaitait voir la structure disparaître « parce que c'est une association qui touche des aides d'État, des déductions fiscales et dénonce l'islamophobie d'État ».

Pour le gouvernement, frapper « vite et fort »

Le CCIF reconnaît avoir été saisi par le parent d'élève, auteur de la vidéo polémique, mais « au stade où en était l’affaire ce 16 octobre, l’équipe du CCIF était à l’étape des vérifications d’informations, car si effectivement nous n’intervenons pas dans les cas où le cours porte sur la liberté d’expression et qu’il se sert de Charlie Hebdo pour en parler, nous agissons lorsqu’il est question de discrimination et de fichage des musulmans ». « Aucune action n’avait été entamée », se défend-t-il.

Si le démantèlement de la structure doit avant tout être décidé par la justice, Gérald Darmanin a assuré, pour sa part, « avoir un certain nombre d’éléments » à sa disposition contre l'association. « On voit bien comment l'islam politique se joint à l'islam radical pour finalement mener au terrorisme (...). Il faut combattre l'islam politique avec la même force que le terrorisme », a-t-il déclaré.

A l'issue d'un Conseil de défense dimanche 18 octobre présidé par Emmanuel Macron, ce dernier a fait valoir son souhait de frapper vite et fort contre « le séparatisme islamiste », prenant des mesures « contre les structures, associations ou personnes proches des milieux radicalisés ». Près de 80 enquêtes ont été ouvertes pour des messages d’incitation à la haine en ligne tandis que plusieurs opérations de police et contrôles sont en cours.

Mise à jour : Après l'attentat de Conflans, la fermeture de la mosquée de Pantin a été ordonnée par Gérald Darmanin. Explications.

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