Assalamu alaykum wa rahmatullahi wa barakatuh,
Cher imam,
J’espère que ce message vous trouve en bonne santé ainsi que vos proches. Je me permets de vous écrire afin de solliciter votre aide et vos conseils religieux concernant ma situation conjugale, qui me pèse depuis un certain temps.
Je suis mariée depuis sept ans, mais nous sommes séparés depuis décembre 2024. Depuis plusieurs années, notre relation est extrêmement compliquée. Mon mari ne pratique pas sa prière de manière régulière et, depuis la naissance de notre fils il y a plus de trois ans, nous n’avons eu de relations intimes que deux fois. J’ai également découvert du contenu sexuellement explicite sur son téléphone en octobre 2024 sans obtenir d’explications de sa part.
Nous avons pourtant trouvé une maison ensemble, mais il n’y a jamais habité. Il a choisi de rester dans notre ancien appartement, et je vis aujourd’hui seule dans cette maison avec notre fils. Je prends en charge seule toutes les charges et factures. J’ai informé sa famille de ma décision de m’y installer seule avec notre enfant. Il vient voir son fils un week-end sur deux.
J’ai tenté à plusieurs reprises d’ouvrir un dialogue avec lui, sans jamais obtenir de réponse. En janvier 2025, il m’a annoncé être malade, avoir subi l’ablation d’un testicule, et avoir l'angoisse de ne pas finir l'année 2025 mais sans entrer dans les détails.
Il m'a aussi divulgué avoir trouvé certaines choses sur nos voitures et sur sa moto. Il pense être victime de sorcellerie de la part d'un membre de ma famille. Cependant, je n’ai guère plus d'information à ce sujet. Il m’a dit que c’était son combat.
Je lui ai exprimé une seule fois, par message, mon souhait de divorcer en novembre 2024. Il ne m’a jamais répondu à ce sujet, ni par écrit ni oralement. Il m’a dit qu’il m'écrirait une lettre pour tout m'expliquer mais je n'ai rien reçu.
Aujourd’hui, je suis perdue : je ne sais pas si je suis considérée comme divorcée religieusement, et je n’arrive plus à avancer dans cette incertitude.
Je vous serais très reconnaissante si vous pouviez m’accorder un moment pour en discuter ou me guider sur ce que dit l’islam dans ce genre de situation.
Qu’Allah vous récompense pour votre écoute et votre soutien à la communauté. BarakAllahu fikoum.
Cher imam,
J’espère que ce message vous trouve en bonne santé ainsi que vos proches. Je me permets de vous écrire afin de solliciter votre aide et vos conseils religieux concernant ma situation conjugale, qui me pèse depuis un certain temps.
Je suis mariée depuis sept ans, mais nous sommes séparés depuis décembre 2024. Depuis plusieurs années, notre relation est extrêmement compliquée. Mon mari ne pratique pas sa prière de manière régulière et, depuis la naissance de notre fils il y a plus de trois ans, nous n’avons eu de relations intimes que deux fois. J’ai également découvert du contenu sexuellement explicite sur son téléphone en octobre 2024 sans obtenir d’explications de sa part.
Nous avons pourtant trouvé une maison ensemble, mais il n’y a jamais habité. Il a choisi de rester dans notre ancien appartement, et je vis aujourd’hui seule dans cette maison avec notre fils. Je prends en charge seule toutes les charges et factures. J’ai informé sa famille de ma décision de m’y installer seule avec notre enfant. Il vient voir son fils un week-end sur deux.
J’ai tenté à plusieurs reprises d’ouvrir un dialogue avec lui, sans jamais obtenir de réponse. En janvier 2025, il m’a annoncé être malade, avoir subi l’ablation d’un testicule, et avoir l'angoisse de ne pas finir l'année 2025 mais sans entrer dans les détails.
Il m'a aussi divulgué avoir trouvé certaines choses sur nos voitures et sur sa moto. Il pense être victime de sorcellerie de la part d'un membre de ma famille. Cependant, je n’ai guère plus d'information à ce sujet. Il m’a dit que c’était son combat.
Je lui ai exprimé une seule fois, par message, mon souhait de divorcer en novembre 2024. Il ne m’a jamais répondu à ce sujet, ni par écrit ni oralement. Il m’a dit qu’il m'écrirait une lettre pour tout m'expliquer mais je n'ai rien reçu.
Aujourd’hui, je suis perdue : je ne sais pas si je suis considérée comme divorcée religieusement, et je n’arrive plus à avancer dans cette incertitude.
Je vous serais très reconnaissante si vous pouviez m’accorder un moment pour en discuter ou me guider sur ce que dit l’islam dans ce genre de situation.
Qu’Allah vous récompense pour votre écoute et votre soutien à la communauté. BarakAllahu fikoum.
Abdelnour Zahrali, psychanalyste
Chère Rajiya,
Je vous remercie pour vos souhaits de bonne santé et vous adresse les miens. Tout d’abord, permettez-moi de rappeler que je ne suis pas un imam mais un psychanalyste. Je ne suis pas un savant religieux, mais un médecin de l’âme, sachant que l’âme a besoin d’être accueillie et entendue pour être en bonne santé. En tant que psychanalyste, je ne suis pas là pour vous donner des conseils mais pour vous inviter et vous accompagner à l’accueil et à l’écoute de votre âme.
La situation que vous décrivez correspond en effet en tous points à une séparation. Votre mari ne vit pas avec vous et le fils que vous avez ensemble, il ne participe pas à vos dépenses et ne répond pas à vos demandes de clarification à propos de votre lien. Il n’a cependant pas abandonné sa paternité, rendant toujours visite au fils dont vous êtes tous les deux les parents.
Le couple que vous avez formé avec lui ne semble pas avoir fonctionné. Vous faites état d’une divergence au sujet de la pratique de la prière et d’une vie sexuelle quasi absente depuis la naissance de votre fils. Il a choisi unilatéralement de vivre seul, et vous de vivre avec votre fils dans une maison initialement prévue pour vous trois.
D’après ce que vous dites, votre mari semble ne pas aller bien. En novembre 2024, vous avez exprimé votre souhait de divorcer, auquel il n’a pas donné suite. Cependant, en janvier 2025, il vous a dit être malade, avoir subi une intervention chirurgicale, avoir peur de mourir avant la fin de l’année et penser qu’il a été ensorcelé. Il n’a pas donné de détails et déclare qu’il entend faire face, seul, à ce sort.
Il ne m’est pas possible de commenter, en son absence, ces informations. Il est cependant nécessaire de trouver en effet le moyen de clarifier votre situation à l’égard de votre mariage. Votre mari n’a pas disparu, vous avez son numéro de téléphone, vous savez où il habite et il vient voir son fils un week-end sur deux. Il vous a donné des nouvelles de son état au début de l’année. Aussi, il semble absolument souhaitable de chercher de quelle façon un dialogue pourrait être établi entre vous deux afin que chacun puisse exprimer ce qu’il souhaite et qu’un accord puisse être discuté.
Plusieurs formes pourraient être tentées. Vous pourriez par exemple prendre tous les deux rendez-vous avec un ou une thérapeute qui reçoit les couples. Lorsqu’il est difficile de se parler directement, le fait de s’adresser à un tiers est généralement facilitant. Ou bien vous pourriez convoquer un conseil de famille, auquel pourraient assister un ou plusieurs membres de confiance issus de vos deux familles, avec la présence souhaitable d’un médiateur ou d’une médiatrice qui ne prendra pas parti. Et peut-être qu’un médiateur ou une médiatrice seulement ferait l’affaire, s’il est difficile de réunir sereinement des membres des deux familles.
Par ailleurs, ne serait-il pas opportun de vous adresser à la personne qui vous a marié ? S’il s’agit d’un imam, ne peut-il pas vous réunir et vous interroger sur vos intentions à tous les deux ? Vous pouvez aussi saisir le juge aux affaires familiales, par l’intermédiaire d’un avocat. Il n’est pas nécessaire d’être marié civilement pour avoir recours au JAF.
Je vous encourage à ne pas rester seule et à attendre des mois une réponse à un SMS ou une lettre qui n’arrive pas. Votre lettre adressée à notre rubrique prouve que vous êtes prête à parler et à avoir recours à un tiers. Voyez autour de vous quelle personne de confiance pourrait jouer le rôle de médiatrice. Parlez-en autour de vous, demandez conseil à ce sujet. Il est de votre droit d’obtenir une clarification de votre situation au regard de votre mariage.
Je vous souhaite le meilleur et une issue positive à votre situation.
Je vous remercie pour vos souhaits de bonne santé et vous adresse les miens. Tout d’abord, permettez-moi de rappeler que je ne suis pas un imam mais un psychanalyste. Je ne suis pas un savant religieux, mais un médecin de l’âme, sachant que l’âme a besoin d’être accueillie et entendue pour être en bonne santé. En tant que psychanalyste, je ne suis pas là pour vous donner des conseils mais pour vous inviter et vous accompagner à l’accueil et à l’écoute de votre âme.
La situation que vous décrivez correspond en effet en tous points à une séparation. Votre mari ne vit pas avec vous et le fils que vous avez ensemble, il ne participe pas à vos dépenses et ne répond pas à vos demandes de clarification à propos de votre lien. Il n’a cependant pas abandonné sa paternité, rendant toujours visite au fils dont vous êtes tous les deux les parents.
Le couple que vous avez formé avec lui ne semble pas avoir fonctionné. Vous faites état d’une divergence au sujet de la pratique de la prière et d’une vie sexuelle quasi absente depuis la naissance de votre fils. Il a choisi unilatéralement de vivre seul, et vous de vivre avec votre fils dans une maison initialement prévue pour vous trois.
D’après ce que vous dites, votre mari semble ne pas aller bien. En novembre 2024, vous avez exprimé votre souhait de divorcer, auquel il n’a pas donné suite. Cependant, en janvier 2025, il vous a dit être malade, avoir subi une intervention chirurgicale, avoir peur de mourir avant la fin de l’année et penser qu’il a été ensorcelé. Il n’a pas donné de détails et déclare qu’il entend faire face, seul, à ce sort.
Il ne m’est pas possible de commenter, en son absence, ces informations. Il est cependant nécessaire de trouver en effet le moyen de clarifier votre situation à l’égard de votre mariage. Votre mari n’a pas disparu, vous avez son numéro de téléphone, vous savez où il habite et il vient voir son fils un week-end sur deux. Il vous a donné des nouvelles de son état au début de l’année. Aussi, il semble absolument souhaitable de chercher de quelle façon un dialogue pourrait être établi entre vous deux afin que chacun puisse exprimer ce qu’il souhaite et qu’un accord puisse être discuté.
Plusieurs formes pourraient être tentées. Vous pourriez par exemple prendre tous les deux rendez-vous avec un ou une thérapeute qui reçoit les couples. Lorsqu’il est difficile de se parler directement, le fait de s’adresser à un tiers est généralement facilitant. Ou bien vous pourriez convoquer un conseil de famille, auquel pourraient assister un ou plusieurs membres de confiance issus de vos deux familles, avec la présence souhaitable d’un médiateur ou d’une médiatrice qui ne prendra pas parti. Et peut-être qu’un médiateur ou une médiatrice seulement ferait l’affaire, s’il est difficile de réunir sereinement des membres des deux familles.
Par ailleurs, ne serait-il pas opportun de vous adresser à la personne qui vous a marié ? S’il s’agit d’un imam, ne peut-il pas vous réunir et vous interroger sur vos intentions à tous les deux ? Vous pouvez aussi saisir le juge aux affaires familiales, par l’intermédiaire d’un avocat. Il n’est pas nécessaire d’être marié civilement pour avoir recours au JAF.
Je vous encourage à ne pas rester seule et à attendre des mois une réponse à un SMS ou une lettre qui n’arrive pas. Votre lettre adressée à notre rubrique prouve que vous êtes prête à parler et à avoir recours à un tiers. Voyez autour de vous quelle personne de confiance pourrait jouer le rôle de médiatrice. Parlez-en autour de vous, demandez conseil à ce sujet. Il est de votre droit d’obtenir une clarification de votre situation au regard de votre mariage.
Je vous souhaite le meilleur et une issue positive à votre situation.
La rubrique « Psycho », qu’est-ce que c’est ?
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
Contactez-les (anonymat préservé) : psycho@saphirnews.com
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
Contactez-les (anonymat préservé) : psycho@saphirnews.com