
Sur la route de papa, de Nabil Aitakkaouali et Olivier Dacourt, en salles le 18 juin 2025. © Gad Productions – UGC Images
La route du bled, c'est l'opportunité d'un road-trip familial souvent haut en couleurs qu'ont connu et que continuent de connaître des milliers d'immigrés maghrébins et leurs descendants en France à l'arrivée des vacances estivales. Ce rituel du retour au pays des parents et grands-parents, cher encore à de nombreuses familles et raconté ici dans un podcast documentaire de Halima Elkhatabi sur Arte, prend souvent la forme d'un long périple à bord d’une voiture (sur)chargée, ponctué d'une traversée en bateau pour rejoindre la rive sud de la Méditerranée. Un voyage sur plusieurs jours, plus ou moins agréable, mais qui laisse des souvenirs inoubliables, à la source d’une nostalgie douce-amère pour beaucoup d'entre ceux et celles qui l'ont expérimenté.
C’est justement ce sentiment qui traverse Kamel (Redouane Bougheraba), un protagoniste clé de Sur la route de papa, lorsque sa mère (campée par Farida Ouchani) lui demande de l’accompagner au Maroc à bord de la voiture de son défunt mari. L’architecte, dont la réussite fait pâlir des gens du quartier de son enfance qu’il a choisi de quitter – mais pas sa mère –, se retrouve obligé de changer ses plans à la dernière minute. Son départ, pour raisons professionnelles, vers les Etats-Unis devra attendre, et c’est à bord de la vieille R21 de son père que Kamel embarque mère, femmes et enfants – vite rejoints par des cousins – sur la route d’un passé qui n’a pas toujours été tout beau, tout rose, mais dont les souvenirs révèlent indéniablement la beauté des liens qui les unissent...
« C’est un voyage qui, au cinéma, n’a jamais été montré de l’intérieur. Nous voulions le faire à travers une famille, celle de Kamel héros du film, qui se rend sur ses terres d’origine, en mettant en exergue les valeurs de transmission, d’identité, d’attachement aux racines qui sont très importantes pour nous », plaide Nabil Aitakkaouali, co-réalisateur avec Olivier Dacourt d'un film qui traite, entre autres, de la transmission culturelle et du tiraillement identitaire auquel tant d'enfants français issus de l'immigration postcoloniale font face. « Nous n’avons rien inventé, affirme ce dernier. Nous avons exploré toutes les facettes de ce voyage. Pour ceux qui l’ont fait mais aussi pour ceux qui ne l’ont pas fait et qui comprendrons quelle importance il peut revêtir. » Un long métrage émouvant, empreint d'authenticité, qui vaut le détour au cinéma à la veille des grands départs.
C’est justement ce sentiment qui traverse Kamel (Redouane Bougheraba), un protagoniste clé de Sur la route de papa, lorsque sa mère (campée par Farida Ouchani) lui demande de l’accompagner au Maroc à bord de la voiture de son défunt mari. L’architecte, dont la réussite fait pâlir des gens du quartier de son enfance qu’il a choisi de quitter – mais pas sa mère –, se retrouve obligé de changer ses plans à la dernière minute. Son départ, pour raisons professionnelles, vers les Etats-Unis devra attendre, et c’est à bord de la vieille R21 de son père que Kamel embarque mère, femmes et enfants – vite rejoints par des cousins – sur la route d’un passé qui n’a pas toujours été tout beau, tout rose, mais dont les souvenirs révèlent indéniablement la beauté des liens qui les unissent...
« C’est un voyage qui, au cinéma, n’a jamais été montré de l’intérieur. Nous voulions le faire à travers une famille, celle de Kamel héros du film, qui se rend sur ses terres d’origine, en mettant en exergue les valeurs de transmission, d’identité, d’attachement aux racines qui sont très importantes pour nous », plaide Nabil Aitakkaouali, co-réalisateur avec Olivier Dacourt d'un film qui traite, entre autres, de la transmission culturelle et du tiraillement identitaire auquel tant d'enfants français issus de l'immigration postcoloniale font face. « Nous n’avons rien inventé, affirme ce dernier. Nous avons exploré toutes les facettes de ce voyage. Pour ceux qui l’ont fait mais aussi pour ceux qui ne l’ont pas fait et qui comprendrons quelle importance il peut revêtir. » Un long métrage émouvant, empreint d'authenticité, qui vaut le détour au cinéma à la veille des grands départs.
Sur la route de papa, de Nabil Aitakkaouali et Olivier Dacourt
France, 1h31
Avec Redouane Bougheraba, Caroline Anglade, Farida Ouchani
Sortie en salles le 18 juin 2025
France, 1h31
Avec Redouane Bougheraba, Caroline Anglade, Farida Ouchani
Sortie en salles le 18 juin 2025