Alors que la bande de Gaza est en proie à des bombardements aveugles qui ont provoqué la mort de plus de 11 000 personnes, les appels au cessez-le-feu humanitaire immédiat se font pressants. Emmanuel Macron appelle désormais aussi à un cessez-le-feu qu'il voit comme « la seule solution » à mettre en œuvre « car il est impossible d'expliquer que nous voulons combattre le terrorisme en tuant des innocents ».
Au lendemain de la conférence internationale humanitaire pour Gaza qui s'est tenue, jeudi 9 novembre, en marge du Forum pour la paix à Paris, le chef de l'Etat a accordé une interview à la BBC au cours de laquelle il s'est voulu clair.
« De facto, aujourd'hui, des civils sont bombardés. De facto, des bébés, des femmes, des personnes âgées sont bombardés et tués. Il n'y a aucune raison et aucune légitimité à cela. Nous exhortons donc Israël à arrêter », a-t-il déclaré vendredi 10 novembre. « Je ne suis pas juge mais un chef d'Etat, je rappelle à tous le droit international. J'appelle à un cessez-le-feu et je les exhorterai (les Israéliens) à un cessez-le-feu humanitaire. »
Un mois après l'attaque du 7 octobre qu'il n'a pas manqué de condamner fermement au cours de l'entretien, Emmanuel Macron se démarque ainsi de la grande majorité des dirigeants occidentaux. « Il est important, à moyen et long terme, ainsi que pour la sécurité d'Israël elle-même, de reconnaître que toutes les vies comptent », a-t-il aussi affirmé.
« Les crimes commis aujourd'hui par le Hamas-Daesh à Gaza seront commis demain à Paris, à New York et partout dans le monde », a aussitôt répondu le Premier ministre Benjamin Netanyahou après l'interview du président français, qui s'était rendu le 24 octobre à Tel Aviv pour marquer sa solidarité avec le gouvernement israélien.
Vendredi 10 novembre, Israël a fait savoir par le biais de son allié américain qu'il ferait des « pauses » quotidiennes de quatre heures dans des zones du nord de Gaza pour permettre aux habitants de fuir mais refuse tout cessez-le-feu que le gouvernement israélien présente comme une « reddition » face au Hamas.
La bande de Gaza vit la pire crise humanitaire de son histoire. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) estime à 1,2 milliard de dollars le montant nécessaire pour venir en aide aux civils. La France, qui affirme que les dons devraient dépasser un milliard d’euros, a annoncé qu'elle augmenterait son aide humanitaire à destination de Gaza de 20 millions à 100 millions d’euros en 2023.
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