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Points de vue

Palestine, Gaza, Irak : les mots de Fils de France

Rédigé par Camel Bechikh | Lundi 4 Août 2014 à 06:00

           


Fils de France ne s’est jamais prononcé sur l’actualité internationale, car jamais nous n’avions souhaité provoquer d’ambiguïté quant à notre raison d’être : soit défendre, avant toute chose, l’intérêt supérieur de la France.

Cependant, l’actualité à Gaza et en Irak ayant des répercutions directes et graves sur la cohésion nationale du peuple français, notre jeune mouvement, directement impliqué dans le renforcement de cette cohésion, se doit d’exprimer clairement ses positions.

La violation permanente du droit des Palestiniens, chrétiens et musulmans, est devenu banalité. La réparation des persécutions subies par les juifs en Europe durant la Seconde Guerre mondiale est assumée par le seul peuple palestinien, qui n’y a pourtant jamais été mêlé. Un peuple aujourd’hui bombardé depuis les airs, la mer, la terre par un État disposant d’une armée des plus sophistiquées et dont le droit au massacre semble aussi légitime que celui des Palestiniens à posséder, eux aussi, un État que néanmoins ils ne possèdent pas.

Aussi, l’amalgame doit aussi être évité entre l’ensemble des juifs et ceux, juifs et non-juifs, qui soutiennent ces massacres. Rappelons que de nombreuses manifestations de soutien à la bande de Gaza ont eu lieu en Israël, et que de nombreux juifs ont participé à ces manifestations à travers le monde.

Le silence de la communauté internationale, les déclarations du président Hollande, honteusement partiales, l’interdiction de manifester… se répercutent fortement sur notre territoire en exacerbant un communautarisme militant chez une petite minorité (ce n’est pas un pléonasme) des musulmans de France, opportunément encadrée par une extrême gauche en mal de séduction après avoir été désavouée par les « quartiers » pour son soutien au « mariage pour tous ».

Les débordements, le fait d'une tension sociale

Remarquons que les manifestations qui ont dégénéré sont d’abord le fait d’une tension sociale latente dérivant vers l’affrontement urbain dès qu’un événement propice en donne l’occasion, bombardement de Gaza, bavure policière ou match de Coupe du monde… Le dire, ce n’est pas excuser, mais c'est aider à dresser un constat rationnel traduisant l’idée que la marginalité sociale favorise l’incivilité, la violence et le « repli communautaire », qu’il soit ou non affublé de géopolitique ou de religiosité.

L’amalgame peut être vite fait entre islam et violence, à la vue des événements dans le monde musulman en général, et des persécutions des chrétiens en Irak en particulier, nous y reviendrons. La tentation de la simplification en réduisant « un jeune de quartier » à un « musulman », un « musulman » à un « islamiste », un « islamiste » à un « djihadiste » est grande, et est malheureusement que trop visible dans les médias en général, et sur les réseaux sociaux en particulier.

Du danger des amalgames

Cet amalgame peut annoncer d’autres dangers pouvant conduire à inclure la majorité paisible des citoyens musulmans déjà victimes de cette confusion, et à accentuer une fracture entre catholiques majoritaires et musulmans minoritaires que les formidables mouvements de la Manif pour tous, du Printemps français, des Journée de retraits de l’école avaient œuvré à réduire pour le plus grand intérêt de la France et des Français.

Fils de France appelle donc au discernement de part et d’autre, afin de ne jamais oublier que la division du peuple de France ne profite qu’aux ennemis de la France.

Un second foyer de violence se répercute dans la réalité de notre pays par un autre risque de fracture entre chrétiens et musulmans. En Irak, un nouveau groupe jihadiste dont la capacité logistique, l’équipement ultra-moderne doivent nous intriguer, a pris pour cible des communautés chrétiennes locales lesquelles, issues des différents schismes de la période paléochrétienne, sont aujourd’hui menacées, persécutées, chassées de la terre les ayant vu naître.

Minorité musulmane dans un pays chrétien, minorité chrétienne dans un pays musulman, la ligne d’opposition ne devrait pas se résumer à nos religions, à nos fois respectives, au risque de trahir l’une et l’autre. Mais plutôt à la seule opposition à la négation du droit, à la dignité de l’homme, trop souvent nourrie d’arrogance, d'ignorance et/ou d’intérêt politique.

Fils de France invite donc l’ensemble des Français à participer aux actions de soutien aux chrétiens d’Orient et au peuple palestinien dans le respect des règles élémentaires assurant la paix dans notre pays, notre maison commune : la France.

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Camel Bechikh est président du club de réflexion Fils de France.





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