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Monde

En direct de Gaza. Suivez les principaux événements et réactions du jour

Rédigé par La Rédaction | Lundi 25 Août 2014 à 18:00

           

Depuis lundi 7 juillet, la bande de Gaza vit sous la peur constante des bombes israéliennes. En plein mois du Ramadan, l'heure est à l'urgence aussi bien humanitaire que politique. Les bilans humain et matériel s’alourdissent d'heure en heure à Gaza. Suivez ici l'évolution des événements à Gaza en temps réel. Retour sur les principaux faits de la semaine.



En direct de Gaza. Suivez les principaux événements et réactions du jour

En direct de Gaza. Suivez les principaux événements et réactions du jour

Mardi 26 août

>> L'annonce du cessez-le-feu « illimité » a été faite officiellement par le président palestinien Mahmoud Abbas, confirmée par des sources gouvernementales israéliennes et saluée par les Etats-Unis. L'accord, négocié avec l'entremise de l'Égypte, devrait mettre un terme aux 50 jours de combats et prévoit :
• une cessation illimitée des hostilités ;
• l'ouverture immédiate des points de passage entre Gaza, Israël et l'Egypte pour « l'entrée rapide de l'aide humanitaire, des secours et des moyens de reconstruction », permettant ainsi une levée partielle du blocus en vigueur depuis 2006 ;
• un élargissement de la zone de pêche palestinienne en Méditerranée, permettant « la pêche jusqu'à six milles marins ».
L'accord, qui entre en vigueur mardi soir, prévoit également « la poursuite des négociations indirectes entre les deux parties sur les autres sujets dans un délai d’un mois après le début du cessez-le-feu ». Le Hamas a d'ores et déjà revendiqué « la victoire ».

Lundi 25 août

>> Deux Palestiniens ont été tués lors d'un bombardement aérien de l’armée israélienne dans la nuit du dimanche à lundi. Depuis le début de l’offensive israélienne, le 7 juillet dernier, 2 122 Palestiniens sont morts selon les secours. Côté israélien, 64 soldats et quatre civils ont perdu la vie.

>> Tsahal a confirmé avoir lancé 16 attaques alors qu’aucune roquette n'a été tirée vers l’État hébreu depuis dimanche minuit. Selon des témoins, deux mosquées, à Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, et dans la ville de Gaza, ont également été détruites lors de ces raids.

Samedi 23 et dimanche 24 août

>> Plus de 2 100 personnes ont été tuées côté palestinien. Israël a essuyé ce weekend des tirs de roquettes de Gaza mais aussi de Syrie et du Liban mais aucun n'a été revendiqué pour le moment, rapporte l'armée israélienne.

>> Le Hamas a signé la proposition du président Mahmoud Abbas ouvrant la voie à une demande d'adhésion des Palestiniens à la Cour pénale internationale (CPI), devant laquelle ils pourraient poursuivre Israël. Le Jihad islamique envisage aussi de le signer.

>> La rentrée des classes, prévue initialement le 24 août, a été reportée. Les explications d'UNICEF.

Jeudi 21 et vendredi 22 août

>> Depuis la fin de la trêve, le bilan est désormais relevé à une quarantaine de morts à Gaza, dont trois responsables de la branche armée du Hamas. Des milliers de personnes leur ont rendu hommage jeudi lors de leurs funérailles.

>> Un enfant israélien - le premier - a été tué vendredi dans le sud d’Israël par un obus tiré de la bande de Gaza, portant à quatre le nombre de civils tués en Israël. Le gouvernement de Netanyahou a prévu d'intensifier ses opérations pour venger sa mort.

>> Au moins 18 personnes accusées de collaboration avec Israël ont été exécutées par le Hamas. En savoir plus.

Mercredi 20 août

>> Fin de la trêve. Israël, après des tirs de roquette de Gaza, a mené la veille des raids qui ont d'abord tué deux Palestiniens, une femme et un enfant qui se trouvent être ceux de Mohammed Deif (voir plus bas). Les pourparlers au Caire ont pris fin, les délégations ayant quitté la table des négociations. Depuis, le bilan est d'au moins 18 morts et 120 blessés.

>> Le Hamas, qui impute la responsabilité de l'échec des négociations sur l'intransigeance d'Israël, accuse Israël d’avoir tenté d’assassiner Mohammed Deif, alias Abou Khaled, le chef des brigades al-Qassam, la branche armée du Hamas. Mais « il est toujours vivant et dirige les opérations militaires », a-t-on affirmé.

>> A l’heure de la reprise des raids aériens israéliens contre Gaza, plusieurs centaines de personnes ont manifesté, mercredi 20 août, pour Gaza, à Paris, à l’appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens. Trêve ou non, plusieurs manifestations de solidarité au peuple palestinien ont également été organisées en province ces derniers jours.

Lundi 18 août

>> Le cessez-le-feu, qui devait prendre fin lundi soir, a été prolongé de 24h. Selon un nouveau décompte du ministre palestinien de la Santé, au moins 2016 personnes ont été tués, dont 800 sont des femmes et des enfants, et plus de 10 000 autres blessés.

Mercredi 13 août

>> Le Caire a annoncé mercredi soir un nouvel accord de cessez-le-feu pour cinq jours afin de laisser plus de temps à la négociation selon les médiateurs. La trêve prendra fin lundi 18 août au soir.

Lundi 11 et mardi 12 août

>> Un nouvel accord pour un cessez-le-feu de 72h a été trouvé dimanche au Caire. Elle est entrée en vigueur à minuit lundi pour prendre fin mercredi.

>> La création d'une commission d'enquête de l'ONU sur les violations du droit international commises lors de l'offensive contre Gaza a été annoncée en ce début de semaine. Elle sera dirigée par William Schabas, un professeur canadien en droit international, et sera assistée de Doudou Diène, ancien rapporteur spécial des Nations unies. L'avocate libanaise Amal Alamuddin, fiancée de l'acteur George Clooney, qui figurait initialement dans le panel des experts, a décliné l'offre en raison de ses « engagements actuels - qui incluent huit dossiers en cours ». Elle a néanmoins soutenu l'existence de cette commission, se déclarant « horrifiée par la situation dans les territoires occupés de la bande de Gaza, particulièrement les victimes civiles ».

Sans surprise, Israël a vivement dénoncé mardi cette initiative, estimant par le biais de Yigal Palmor, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, que « cela fait des années que le Conseil des droits de l'homme de l'ONU s'est transformé en un "Conseil des droits des terroristes" dont les pseudo-investigations sont déterminées par avance ».

Samedi 9 et dimanche 10 août

>> Les factions armées palestiniennes, déterminées à obtenir la levée du blocus, lancent des roquettes contre Israël, très souvent interceptées par le Dôme de fer. Au moins cinq Palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes tandis que les troupes au sol ont reçu l'ordre de rester massées aux frontières de Gaza.

>> Les mobilisations en solidarité avec le peuple palestinien faiblissent en France en cette période d'août mais amènent encore des milliers de personnes. Entre 3 500 et 8 000 personnes ont manifesté samedi à Paris pour Gaza. Ailleurs, dans le monde, des centaines de milliers de personnes ont participé à des manifestations ce weekend.

Vendredi 8 août

>> Après une trêve de 72h, le Hamas a refusé de la prolonger, exigeant la levée du blocus de Gaza comme condition d'un cessez-le-feu durable, ce qu'Israël ne veut pas accorder à ce jour. A la fin de journée, cinq Palestiniens ont été tués.

>> Les Palestiniens et leurs soutiens aussi réclament la fin du siège de la bande de Gaza. C'est autour de ce mot d'ordre, parmi d'autres, que les associations les représentant vont de nouveau manifester ce weekend à Paris (samedi, 15h) et dans de très nombreuses villes de France.

Le conflit en chiffres

>> Calme relatif à Gaza où on dénombre les pertes après 29 jours d'un pilonnage intensif de l'enclave palestinienne. Selon un bilan des secours locaux, au moins 1 867 Palestiniens ont été tués et plus de 9 500 blessés. Pour le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), 1814 personnes sont mortes et sur les 1527 qui ont pu être identifiées, 86 % sont des civils (1312). Environ 400 d'entre eux sont des enfants selon l'UNICEF.

>> Côté israélien, 64 soldats et trois civils - dont un Thaïlandais - ont trouvé la mort. L'armée israélienne affirme avoir tué 900 combattants ennemis mais l'OCHA en a identifié que 215 parmi les morts.

>> Toujours selon l'Ocha, 490 000 personnes ont été déplacées. Quelques 270 000 sont réfugiés dans les 90 écoles de l'ONU dont plusieurs ont été touchées par des bombardements qui ont provoqué des morts.

>> Gaza est en ruines. Des milliers d'habitations et de bâtiments publics (écoles, hôpitaux, mosquées...) ont été détruits ou sévèrement touchés. Selon des premières estimations, la guerre a causé au moins six milliards de dollars de dégâts dans la bande de Gaza.

Mardi 5 août

>> La trêve de 72h est entrée en vigueur ce mardi. L'armée israélienne dans sa totalité s'est retirée de la bande de Gaza, estimant qu'elle a détruit tous les tunnels identifiés du Hamas.

>> L'indignation contre Israël ne faiblit pas, loin de là. Les manifestations dans le monde entier sont organisées et des appels à sanctionner le gouvernement israélien se multiplient. Toujours plus de voix dénoncent ouvertement le carnage à Gaza. En Grande-Bretagne, une ministre d'Etat, première musulmane à entrer au gouvernement, a démissionné de son poste pour protester contre l'alignement de David Cameron sur Israël.

>> L'Espagne suspend temporairement la vente d'armes à Israël, qui avait représenté l'année dernière près de 5 millions d'euros, rapporte El Pais qui précise que la décision a été prise le 31 juillet. Le ministre des Affaires étrangères avaient réclamé ce jour là une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU pour mettre fin aux « massacres » à Gaza.

Lundi 4 août

>> Plus de 1 800 Palestiniens sont morts au 29e jour du conflit. « Si la trêve était violée, l'armée répondra par des tirs contre l'origine des tirs palestiniens », a fait savoir dans la nuit Tsahal. Cette menace a été lancée quand Israël a proclamé dans la nuit du dimanche au lundi une trêve « humanitaire » qui devrait avoir lieu de 10h à 17h, heure locale. Sauf que le cessez-le-feu, annoncé unilatéralement, ne s'applique pas à Rafah, qui concentre la majorité des morts depuis le 1er août.

>> Laurent Fabius hausse le ton vis-à-vis d'Israël, déclarant que si son droit à la sécurité est « total », il ne justifie pas le massacre de civils à Gaza. En savoir plus.

>> Israël n'est pas prête à un cessez-le-feu, Nétanyahou ayant déclaré qu'elle continuera ses opérations jusqu'au « rétablissement de la sécurité ». Après sa « trêve » durant laquelle une fillette palestinienne a été tuée et une trentaine de personnes blessées, Tsahal a repris son offensive contre Gaza.

>> Dans la soirée, Le Caire a annoncé un accord entre Israéliens et Palestiniens pour une trêve de 72 heures qui aurait été acceptée par les deux parties. Elle débutera mardi à 6h, heure locale.

Samedi 2 et dimanche 3 août

>> Depuis l'annonce de la disparition du soldat israélien dans le sud de la bande de Gaza, Tsahal a déchaîné sa violence dans les environs de Rafah. C'est là que se trouvent la majorité des morts palestiniens tués depuis le 1er août. Près de 1 700 Palestiniens ont été tués à ce jour, selon le dernier bilan fourni dans la soirée du samedi. C'est dans la nuit de samedi à dimanche qu'on a appris que le soldat déclaré capturé est mort, a annoncé, sans plus de précisions, l'armée israélienne qui s'était refusé de croire le Hamas dont la branche armée disait qu'il ne l'avait pas capturé.

>> Les troupes israéliennes se retirent de certaines zones pour se redéployer dans d'autres afin officiellement de poursuivre leur mission de destruction des tunnels. Mais les attaques contre des civils sont toujours répertoriées. Une nouvelle école de l'ONU, à Rafah, a été touchée par un bombardement dimanche, faisant une dizaine de tués.

>> Dans un communiqué de l'Elysée paru dimanche soir, François Hollande « dénonce le bombardement inadmissible d'une école de Rafah gérée par les Nations Unies qui a provoqué la mort d'au moins dix personnes qui y avaient trouvé refuge » et appelle à ce que « les responsables de cette violation du droit international répondent de leurs actes », se joignant à Ban Ki-moon qui a dénoncé « un acte criminel » sans pour autant explicitement attribuer la faute à Israël. « Une nouvelle fois, l'impérieuse nécessité d'un cessez-le-feu pour soulager la détresse des populations civiles se confirme tragiquement », conclut-il.

>> Environ 15 000 personnes ont participé samedi à la manifestation de soutien pour Gaza à Paris, autorisée cette fois. Notre reportage.

Vendredi 1er août

>> La trêve humanitaire devait durer 72h. Avant son entrée en vigueur, Israël a pilonné Gaza pendant la nuit, tuant une quinzaine de Palestiniens. Le cessez-le-feu, qui devait être un répit pour les populations palestiniennes durement éprouvées, a vite été rompu. Au moins une soixantaine de Palestiniens ont été tués près de Rafah (sud) dans la matinée, de même que deux soldats israéliens, faisant porter le bilan à 63 morts pour Tsahal. Au dernier bilan, plus de 1 600 Palestiniens sont morts.

>> Un soldat de 23 ans a été capturé, a confirmé l'armée israélienne. Les Nations Unis et les Etats-Unis, qui ont débloqué ce jour 225 millions de dollars pour le système anti-missile israélien, ont réclamé la libération du soldat sans conditions. Les pourparlers qui étaient prévues au Caire pendant la dite trêve entre délégations israélienne et palestinienne sont reportés.

>> Des milliers de Palestiniens ont manifesté en solidarité avec Gaza vendredi, décrété « jour de colère », en Cisjordanie et à Jérusalem Est. Des affrontements avec la police israéliennes ont éclaté. Deux Palestiniens ont été tués.

>> A Paris, des milliers de personnes étaient à la manifestation pro-israélienne. Saphirnews y était. Pour en savoir plus

Jeudi 31 juillet

>> Le cap 1 400 morts est atteint au 24e jour de l'opération militaire. Plus de 8 000 blessés sont aussi dénombrés. Le gouvernement israélien, qui s'est dit déterminé à détruire tous les tunnels creusés par les groupes palestiniens « avec ou sans cessez-le-feu », a mobilisé 16 000 réservistes supplémentaires, portant le nombre de soldats engagés à 86 000.

>> Face à l'intensification des attaques contre Gaza, la Palestine a annoncé qu'elle allait signer le Statut de Rome qui institue la Cour pénale internationale (CPI). En savoir plus ici.

>> La Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, condamnant les attaques menées par l'armée israélienne à Gaza contre des maisons, des écoles, des hôpitaux et des centres de l'ONU, a accusé Israël de défier délibérément le droit international dans sa guerre contre Gaza. « Aucune d'entre elles (les attaques) ne semble être accidentelle. Elles semblent être un acte de défi délibéré vis-à-vis des obligations résultant du droit international » que doit respecter Israël, a-t-elle fait savoir. Après le bombardement d’une école de l’ONU la veille, les réactions d’indignation se multiplient dans le monde. Pour en savoir plus.

>> La veille, la Bolivie a placé Israël dans sa liste des Etats terroristes. Cette décision en suit d'autres prises ces derniers jours en Amérique du Sud. En savoir plus.

>> Israël et le Hamas se sont accordés pour une trêve humanitaire de 72 heures à compter de vendredi 8h, heure locale. Les troupes israéliennes resteront stationnées à Gaza durant cette période. Des négociations pour un cessez-le-feu durable devraient être lancées vendredi au Caire entre des négociateurs palestiniens et israéliens.

Mercredi 30 juillet

>> Le bilan s'alourdit de jour en jour, avec plus de 1 300 morts palestiniens au compteur. Une nouvelle école de l'ONU, située à Jabaliya, a été frappé par un bombardement qui a tué au moins 19 personnes.

>> De 15h à 19h, heure locale, une trêve dite humanitaire de quatre heures a été annoncée par Israël mais elle ne s'appliquait pas aux zones où les soldats sont engagés. Le Hamas a estimé que cette décision a été prise pour des considérations « médiatiques ». Des Palestiniens ont encore été tués pendant cette plage horaire.

>> Le Conseil français du culte musulman (CFCM) dénonce les amalgames qui font des musulmans qui soutient la Palestine des antisémites. Dénonçant les bombardements intensifs contre Gaza, il appelle l'Etat français à appuyer tout effort politique et diplomatique pour permettre un cessez-le-feu et la levée du blocus. En savoir plus.

>> Une manifestation en plein Paris est cette fois autorisée samedi 2 août. En savoir plus.

Lundi 28 et mardi 29 juillet

>> L'Aïd al-Fitr est sanglant pour les Palestiniens. La trêve, qui avait été acceptée dimanche par Israël et la Hamas à l'occasion de cette fête de fin du Ramadan, n'a pas été respectée. Le bilan fait aujourd'hui état de plus 1 200 morts palestiniens, dont une centaine depuis lundi. Du côté israélien, 53 soldats ont été tués.

>> Aucun arrêt des hostilités n'est en vue, Israël ayant promis de renforcer son opération. Des appels à un cessez-le-feu « humanitaire immédiat et sans conditions » se multiplient, soutenus par Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, ou encore le Conseil de sécurité de l'ONU, qui a adopté à l'unanimité une telle déclaration lundi. Auparavant, Barack Obama a demandé à Israël d'accepter la trêve, ce que son allié s'est refusé. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré de son côté que « tout processus pour résoudre la crise à Gaza, de manière durable et significative, doit mener au désarmement du Hamas et de tous les groupes terroristes » mais aucune demande similaire n'a été formulé à l'égard d'Israël. Les tractations pour aboutir à une trêve n'ont pas abouti ce jour : le Hamas a exigé l'arrêt des frappes israéliennes et la levée du blocus comme conditions pour un cessez-le feu.

>> Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei a accusé Israël, qualifié de « chien enragé » dans un discours diffusé en direct par la télévision d'Etat, de commettre un « génocide » à Gaza, et a affirmé que le monde islamique devait « armer » les Palestiniens.

>> Dans la nuit du lundi au mardi, les réservoirs de carburant de la seule centrale électrique de la bande de Gaza ont été touchés par un bombardement, la mettant hors service. La centrale, qui assurait le tiers de la consommation d’électricité de l'enclave, prive les Gazaouis d’électricité.

>> Les hôpitaux de Gaza ainsi que les secouristes ne sont pas épargnés par les bombes. Selon Médecin Sans Frontière (MSF), qui a rappelé que les frappes israéliennes visant les hôpitaux ne sont pas conformes au droit humanitaire international, a affirmé que quatre hôpitaux ont été jusque là touchés.

>> Tandis que des manifestations de soutien à Gaza sont interdites à Paris et ses organisateurs poursuivis par la justice, le CRIF et la LDJ prévoit une manif pour Israël dans la capitale cette semaine. Pour en savoir plus.

Samedi et dimanche 27 juillet

>> Le cap du millier de morts et 6 000 blessés a été dépassé ce weekend à Gaza. Pendant la trêve de 12h négociée, plus d'une centaine de corps ont été retrouvés sous les décombres des maisons bombardées par Israël.

>> Le Ramadan, sanglant, s'est achevé ce dimanche dans les Territoires occupés palestiniens : l'Aïd al-Fitr a été fixé au lundi 28 juillet. Un cessez-le-feu de 24h a été accordé aux Palestiniens de Gaza à l'occasion de cette fête, qui leur sera difficile de célébrer face au désastre vécu.

>> Plusieurs dizaines de milliers de sympathisants de la cause palestinienne ont encore marqué leur soutien dans plusieurs villes de France. A Paris, la manifestation, de nouveau interdite, a réuni des milliers de personnes, non sans heurts et arrestations. En savoir plus. Fait rare mais à souligner, quelque 2 000 pro-israéliens ont manifesté leur solidarité à l'offensive de Tsahal contre Gaza dans les rues de Marseille.

Vendredi 25 juillet

>> Le bilan à Gaza fait état d'au moins 850 morts. 37 Israéliens et un travailleur étranger a été tué de l'autre côté.

>> La Cisjordanie s'embrase. En ce dernier vendredi du mois du Ramadan, appelée aussi « journée de colère »plusieurs affrontements entre Palestiniens et forces israéliennes ont provoqué la mort de plusieurs hommes.

>> La manifestation pro-palestinienne prévue samedi 26 juillet à Paris a de nouveau été interdit par la préfecture. En savoir plus.

>> Israël et le Hamas ont accepté un cessez-le-feu de 12 heures qui prendra effet dès samedi matin. Une réunion internationale va se tenir samedi à Paris à l'initiative du ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius. Ses homologues américain, britannique, allemand, italien, qatari, turc ainsi que la chef de la diplomatie européenne seront présents pour « faire le point sur la situation à Gaza ».

Jeudi 24 juillet

>> On compte 35 morts israéliens et au moins 780 victimes palestiniennes. « Ces deux derniers jours, un enfant a été tué chaque heure », a fait savoir la chef des opérations humanitaires de l'ONU, Valérie Amos. Une école de l'ONU, qui servait de refuge pour les civils palestiniens ayant fui les zones de combat, a été touchée par un tir israélien. Au moins 15 morts ont été recensés, dont des employés des Nations Unies. « Il y a de nombreux morts, dont des femmes et des enfants et des employés de l'ONU », a fait savoir Ban Ki-moon à Erbil, en Irak.

>> La France débloque 11 millions d'euros d'aide humanitaire. Plus de détails ici.

>> Shimon Peres n'est désormais plus le président d'Israël. Il cède sa place à Reuven Rivlin, élu par les députés le 10 juin dernier, qui a prêté serment en fin d'après-midi lors d'une cérémonie à la Knesset.

>> Dans la soirée, de violents affrontement ont éclaté à l'issue d'une manifestation qui a réuni des milliers de Palestiniens souhaitant se rendre à Jérusalem à l'occasion de la 27e nuit du Ramadan et ainsi vivre une probable nuit du Destin à la mosquée Al-Aqsa. Un homme a été tué par l'armée israélienne près du chekh-point de Qalandia, entre Ramallah. et la ville sainte Plus de 20 blessés ont été comptés.

Mercredi 23 juillet

>> Plus de 700 Palestiniens, civils très majoritairement, et 34 Israéliens, dont 32 militaires, ont été tués.

>> Le Comité international de la Croix rouge (CICR) a annoncé qu'une suspension des combats dans trois zones dévastées de la bande de Gaza dont Chajaya, à l'est de la ville de Gaza, était en vigueur pour permettre le passage de convois humanitaires. Cependant, les combats continuent : plusieurs Palestiniens ont été tués.

>> Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a adopté, en fin de journée, une résolution, présentée par la Palestine, demandant la protection internationale des Palestiniens et ouvre ainsi une enquête internationale d'urgence sur « toutes les violations généralisées, systématiques et flagrantes des droits de l'Homme découlant des opérations militaires israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés depuis le 13 juin », y compris à Gaza.

Les Etats-Unis est le seul pays à avoir voté contre la résolution tandis que la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne ont choisi de s'abstenir malgré le désastre humain en cours. Avant la prise de décision, le Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, avait appelé à une enquête sur les possibles crimes de guerre commis par Israël à Gaza. Elle dénonçait également les attaques indiscriminées menées par le Hamas contre des zones civiles.

>> Le Hamas a déclaré refuser toute trêve avec Israël sans levée du blocus.

>> Des milliers de personnes ont de nouveau manifesté à travers toute la France. Entre 15 000 et 25 000 manifestants se sont rassemblées à Paris pour dénoncer Israël. En savoir plus ici.

Mardi 22 juillet

>> Au 16e jour de l'offensive, les Palestiniens compte plus de 600 morts et 3 700 blessés. Le bilan côté israélien s'alourdit avec 29 morts, très majoritairement des soldats. Au moins un Franco-Israélien tué est recensé.

>> Plusieurs compagnies américaines ont suspendu leurs vols pour Israël pour des raisons de sécurité. Delta a même dérouté un avion vers Paris-Charles de Gaulle en raison d'informations faisant état de roquettes ou de débris près de l'aéroport de Tel Aviv.

>> Un appel à un embargo militaire contre Israël a été signé par une soixantaine de personnalités du monde entier, dont plusieurs Prix Nobel de la Paix. Pour en savoir plus.

>> En France, de très nombreuses manifestations sont organisées toute cette semaine. A Paris, la polémique autour de leur interdiction ou non bat son plein. Une du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens a été autorisée, mercredi 23 juillet, au départ de Denfert-Rochereau à 18h30. Parmi les signataires de l'appel, on compte la CGT, le PCF, Europe Ecologie-Les Verts, le NPA mais aussi 33 députés PS. « En aucun cas la France ne doit laisser penser qu’elle cautionne les violences ou les représailles militaires », font-il savoir dans leur appel relayé par Médiapart.

Lundi 21 juillet

>> Plus de 500 Palestiniens ont été tués [bilan à 12h30]. Un bilan qui a atteint les 560 morts et 3 300 blessés [bilan à 20h]. Côté israélien, on dénombre désormais la mort de 25 soldats.

>> François Hollande s'est entretenu avec Ban Ki-moon, sur la situation à Gaza et a déclaré que « tout doit être fait pour mettre un terme immédiat à la souffrance des populations civiles à Gaza », a fait savoir l'Elysée dans un communiqué. Le secrétaire général de l'ONU a fait part au chef de l'Etat « en détail des efforts qu'il déploie actuellement au Proche Orient avec l'ensemble des partenaires et des protagonistes en cause pour parvenir le plus rapidement possible à un cessez-le-feu, puis à un règlement de la crise ».

>> Le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef du Hamas Khaled Mechaal ont appelé à la fin de « l'agression israélienne » contre Gaza et la levée du blocus, lors d'une rencontre à Doha, a déclaré à l'AFP le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat. Ils ont aussi décidé de « poursuivre les consultations avec les différentes factions palestiniennes et les contacts » à l'étranger en vue d'un cessez-le-feu.

>> En France, les incidents à Sarcelles à l'issue d'un rassemblement pour Gaza fait réagir la classe politique. Plus d'informations ici.

Dimanche 20 juillet

>> Au moins 410 Palestiniens ont été tués [bilan à 13h30], un chiffre auquel on ajoute au moins 25 morts (435). Près de 100 morts ont été recensés rien qu'à Chajaya, à l'est de la ville de Gaza [bilan à 19h]. L'armée israélienne a informé de la mort de 13 soldats israéliens dans la nuit de samedi à dimanche, ce qui établit le bilan à 18 morts.

>> Une trêve humanitaire de deux heures, c'est ce qui a été négocié entre le Comité international de la Croix Rouge (CICR) et l'armée israélienne approuve. Cette « pause humanitaire » entre 12h30 et 14h30, heure de Paris, à Chajaya, ne s'est pas tenue, Israël déclarant avoir riposté à des tirs du Hamas qui la visait.

>> Les autorités palestiniennes ont dénoncé un massacre dans cette ville commis par Israël. « Le bombardement brutal et l'offensive terrestre à Chajaya sont des crimes de guerre contre les civils palestiniens et une escalade dangereuse qui pourrait avoir de lourdes conséquences », a jugé Nabil al-Arabi, le secrétaire général de la Ligue arabe dans un communiqué. Il a également appelé à l'arrêt immédiat de l'agression israélienne sur Gaza et à « fournir la protection nécessaire aux civils palestiniens », estimant que l'Etat hébreu « portait l'entière responsabilité de ces crimes affreux ». Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est contenté de dire à Israël qu'elle devait « faire beaucoup plus » pour épargner les civils dans ses opérations militaires.

>> Mahmoud Abbas et le chef du Hamas, Khaled Mechaal, vont se retrouver à Doha (Qatar) ce dimanche pour discuter des conditions d'une trêve avec Israël, en présence de Ban Ki-moon.

>> En fin de soirée, on apprend qu'un soldat israélien aurait été capturé lors de combats à Gaza. Cet acte a été revendiqué par les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas.

Samedi 19 juillet

>> La morbide barre des 300 morts est dépassée côté palestinien. Le bilan s'élève à 316 morts et plus de 2 300 blessés [bilan à 13h], puis établi à 342 morts [bilan à 22h30]. Côté israélien, on compte cinq morts, dont deux militaires samedi tués samedi par un commando palestinien qui s'était infiltré en Israël via un tunnel depuis Gaza, a informé Tsahal.

>> De très nombreuses manifestations en France sont organisés ce weekend. A Paris, malgré l'interdiction de se rassembler décidée par la préfecture de police, des appels à manifester sont toujours lancés pour Barbès. Le parquet de Paris menace d'interpellations toute personne qui s'y rendra. En savoir plus.

>> Marseille, Lille, Lyon... Des milliers de personnes ont protesté pour Gaza dans toute la France. D'autres milliers ont bravé l'interdiction de manifester à Paris. En savoir plus.

>> Le ministre français des Affaires étrangères face à l'échec. De passage en Israël, il s'est déclaré « alarmé » de l'absence d'un cessez-le-feu à Gaza. « J'ai plaidé pour un cessez-le-feu, mais cela n'a pas été entendu. La France continue et continuera à agir pour la paix et un cessez-le-feu en prenant en compte la sécurité d'Israël et les conditions de vie des Palestiniens », a fait savoir Laurent Fabius, après un entretien avec Benjamin Netanyahou.

Vendredi 18 juillet

>> Les bombardements s'intensifient à Gaza, qui compte 265 morts et plus de 1 900 blessés [bilan à 13h] puis 271 morts [bilan à 17h]. Un soldat israélien a été tué. Le 11e jour de l'offensive s'est achevé avec un bilan de 292 tués à Gaza [bilan à 23h]. Une cinquantaine de personnes ont été tuées depuis le début de l'offensive terrestre. Figurent parmi les victimes huit Palestiniens d'une même famille.

>> Israël a mobilisé 65 000 soldats pour l'opération au sol.

>> Selon l'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA), le conflit a provoqué de déplacement de 40 000 personnes. De son côté, le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU, qui a déjà aidé 20 000 personnes, espère apporter une aide alimentaire d'urgence à 85 000 personnes dans la bande de Gaza ces prochains jours. Il déclare avoir besoin de 20 millions de dollars (environ 15 millions d'euros) pour ses opérations.

>> En France, la préfecture de police de Paris a interdit les manifestations de soutien pour la Palestine. Pour en savoir plus.


Jeudi 17 juillet

>> Après une trêve humanitaire de cinq heures, les bombardements israéliens ont repris. Le bilan est relevé à 237 morts et plus de 1 700 blessés côté palestinien.

>> Laurent Fabius se rendra vendredi en Egypte et en Israël, a annoncé François Hollande d'Abidjan (Côte d'Ivoire). Le ministre des Affaires étrangères avait indiqué mercredi que l'Europe était « prête à faire des choses » pour aider à aboutir à une trêve durable entre Israël et le Hamas, par exemple via des « forces qui pourraient contrôler les passages entre Gaza et Israël ».

>> Après dix jours de raids aérien, Israël a choisi de lancer une offensive terrestre contre Gaza dans la soirée. L'armée israélienne, prétextant le refus par le Hamas de la proposition de trêve annoncée par l'Egypte, justifie cette décision en déclarant vouloir « porter significativement atteinte aux infrastructures terroristes du Hamas » et « ramener la sécurité pour les citoyens d'Israël ». « Le début de l'attaque israélienne au sol contre Gaza est une étape dangereuse, dont les conséquences sont incalculables. Israël va payer un prix élevé (...). Le Hamas est prêt à la confrontation », a fait savoir un porte-parole du mouvement.

En direct de Gaza. Suivez les principaux événements et réactions du jour

Mercredi 16 juillet

>> De nouveaux raids aériens dans la nuit ont porté le bilan à 204 morts à Gaza et plus de 1 400 blessés [bilan à 10h], relevé à 208 morts en début d'après-midi [bilan à 13h30], puis 220 en fin de journée [bilan à 23h].

>> Au matin, Israël a appelé 100 000 habitants du nord de la bande de Gaza à partir en prévision de nouveaux bombardements.

>> Depuis le 7 juillet, des centaines d'habitations et de bâtiments publics ont été touchés ou détruits par l'aviation. Les écoles, les mosquées et les hôpitaux, qui abriteraient selon Israël des armes et des « terroristes » du Hamas, ne sont pas épargnés par les missiles. Depuis plusieurs jours, l'hôpital de réadaptation médicale et de gériatrie d'al-Wafa, lui aussi touché, est menacé de destruction par Israël. Or, les médecins excluent l'idée d'une évacuation vers d'autres hôpitaux tout aussi surchargés, impossible à effectuer pour la plupart des patients. Face à la menace d'un bombardement imminent de l'établissement, des internationaux se sont portés volontaires pour être des boucliers humains afin d'empêcher l'armée israélienne de le viser et d'alerter le monde sur la situation humanitaire des plus critiques dans l'enclave.

>> L'armée israélienne a annoncé une « trêve humanitaire » durant lequel elle va cesser raids sur Gaza pendant cinq heures jeudi 17 juillet, de 10h à 15h heure locale (de 9h à 14h, heure de Paris). Cette décision, prise à l'issue de négociations avec les représentants de l'ONU, a été prise pour « permettre aux habitants de se ravitailler pour leurs besoins humanitaires », selon Tsahal. Une proposition acceptée par le Hamas.

>> En France, l'affaire autour des heurts post-manifestation du 13 juillet ont pris une très grosse ampleur, attisée par le silence des autorités sur les agissements de la LDJ. En savoir plus.

Mardi 15 juillet

>> A Gaza, les raids israéliens ont provoqué la mort de 192 Palestiniens [bilan à 11h]. Un Israélien qui distribuait de la nourriture aux soldats postés au passage d'Erez entre Israël et Gaza a été tué. C'est le premier mort de ce côté constaté dans le conflit qui secoue l'enclave palestinienne, qui dénombre pour sa part 194 victimes et 1 300 blessés [bilan à 19h30].

>> L'Egypte a proposé à Israël et le Hamas un cessez-le-feu qui implique un « arrêt total des hostilités aériennes, maritimes ou terrestres » à compter de mardi. Le gouvernement israélien, après une semaine d'une offensive sanglante, a déclaré être prête à accepter la proposition tandis que le Hamas exige un accord global qui comprend l'arrêt des bombardements, la fin du blocus de Gaza en place depuis 2006, l'ouverture du point de passage de Rafah avec l'Egypte et la libération des prisonniers arrêtés de nouveau après avoir été relâchés dans le cadre d'un accord d'échange contre un soldat israélien en 2011.

>> La Ligue arabe, après réunion des ministres arabes des Affaires étrangères, encourage les deux parties à accepter la proposition égyptienne d'une trêve.

>> Le Hamas a rejeté les termes de la trêve. Une cinquantaine de roquettes ont été lancées sur Israël, selon Tsahal qui a repris les bombardements sur Gaza vers 14h. « Je n'ai pas de mots assez forts pour condamner les actions du Hamas qui tire impudemment des roquettes, en grand nombre, face aux efforts de bonne volonté pour assurer un cessez-le-feu », a fait savoir John Kerry, en soutien à Israël. « Le Hamas doit cesser sans délai les tirs de roquettes » a, pour sa part, déclaré Laurent Fabius.

>> A l’inverse, plus tôt dans la journée, Recep Tayyip Erdogan a accusé Israël de « terrorisme d'Etat » et de perpétrer un « massacre », devant les députés de son Parti de la justice et du développement (AKP). Tout en saluant les efforts visant à trouver un accord de cessez-le-feu, le Premier ministre turc a estimé qu’elle est insuffisante pour les Palestiniens sans l’exigence de la fin du blocus sur Gaza.

Lundi 14 juillet

>> La Ligue arabe, en vue d'une réunion des ministres arabes des Affaires étrangères au Caire pour évoquer la situation à Gaza, s'est pour le moment contentée d'une déclaration symbolique en exhortant la communauté internationale à initier « des actions rapides pour faire cesser immédiatement l'agression israélienne à Gaza et pour protéger les Palestiniens ». Dans un texte préliminaire qui sera soumis aux ministres, il est déclaré qu'« il n'est plus possible de rester silencieux face aux raids sur Gaza » et que « la communauté internationale doit intervenir par le biais de ses institutions légales et humanitaires pour protéger le peuple palestinien ». Aucune initiative particulière de sa part n'est évoquée pour faire cesser l'intervention israélienne.

>> L'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) s'alarme de la situation. Elle a recensé près de 17 000 réfugiés qu'elle abrite dans 20 écoles qu'elle gère à Gaza et s'inquiète des conséquences d'une opération terrestre d'Israël, qui grossira fortement les rangs des réfugiés. « Tout indique, c'est dramatique, que les femmes et les enfants représentent une large part des victimes des frappes aériennes. A l'heure actuelle, plus du quart des décès sont des enfants », a déploré à Gaza le patron de l'UNRWA, Pierre Krahenbuhl.

>> Un Palestinien d'une vingtaine d'années a été tué en Cisjordanie dans des affrontements avec l'armée au cours d'une manifestation à Hébron. C'est le premier mort recensé en Cisjordanie depuis le début des raids israéliens sur Gaza voici une semaine.

Dimanche 13 juillet

>> Le dernier bilan fait état d'au moins 162 morts et un millier de blessés [bilan à 13h]. Les services médicaux locaux ont déclaré la mort de 177 personnes [bilan à 19h30].

>> Les menaces d'une invasion terrestre de grande envergure à Gaza se précisent. Quelque 30 000 réservistes sont mobilisés près de la frontière. Un commando d'élite de la marine israélienne a par ailleurs mené dimanche à l'aube la première incursion terrestre dans Gaza depuis le lancement de l'offensive israélienne afin d'attaquer, selon un porte-parole de l'armée israélienne, un site de lancement de roquettes.

>> Israël n'entend donner aucun répit aux Palestiniens. Les milliers d'habitants du nord de l'enclave palestinienne ont été appelés à évacuer « immédiatement » leur maison en prévision de bombardements massifs dans ce secteur à partir de 12 heures locales (11h en France).

>> Depuis Vienne, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a appelé à un cessez-le-feu immédiat « à Gaza comme en Israël », une « priorité absolue », sans toutefois condamner les bombardements sanglants d'Israël. « Les victimes civiles sont en effet très nombreuses à Gaza, cependant que les roquettes tombent sur Israël : c’est cette escalade désastreuse qu’il faut stopper », fait-il savoir dans un communiqué [13h20]. « La France, comme le Conseil de sécurité des Nations unies, réclame le rétablissement de la trêve conclue en 2012 », ajoute-t-il.

>> Des milliers de personnes sont descendus dès 15h dans les rues de Paris en signe de solidarité avec Gaza. Plusieurs milliers d'autres ont également manifesté leur soutien en faveur des Palestiniens dans de nombreuses villes de France. En savoir plus.

>> Face à l'intensification des frappes israéliennes, Mahmoud Abbas réclame la création immédiate d'une commission d'enquête et appelle les Nations Unies à placer la Palestine « sous protection internationale ». Selon l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), le président palestinien a remis une lettre en ce sens au coordinateur de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, adressée au secrétaire général Ban Ki-moon.

Samedi 12 juillet

>> Le nouveau bilan est porté à 121 morts et quelque 700 blessés [bilan à 11h]. De nouvelles frappes aériennes ont tué 36 personnes supplémentaires, portant le nombre de morts à 157. Parmi eux, deux neveux d'un leader du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh [bilan à 23h30]. On dénombre toujours zéro mort côté israélien.

>> A la demande du Koweït, qui assure la présidence tournante de la Ligue arabe, une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères de l'organisation est prévue lundi pour discuter de la détérioration de la situation à Gaza. Il se tiendra au Caire à l'heure où les autorités égyptiennes n'ont pas fait part d'un désir de s'impliquer dans le conflit, au détriment des populations de Gaza. Une position qui s'explique notamment par la proximité du Hamas avec les Frères musulmans, durement réprimés par les partisans du maréchal-président al-Sissi.

>> Plusieurs appels à la mobilisation en soutien aux Palestiniens ont été lancés. A Paris, les organisations palestiniennes organisent samedi un iftar pour la Palestine b[dans la capitale et une manifestation le lendemain dès 15h à Barbès, avec le soutien de plusieurs associations amies. A Lille, Lyon, Strasbourg ou encore Marseille, des rassemblements sont également prévus samedi.

Vendredi 11 juillet

>> Après quatre jours d'offensive, aucun décès ni même blessé israélien n'a été recensé. A Gaza, plus de 95 Palestiniens ont perdu la vie [bilan à 10h]. La barre des 100 morts a été franchie [bilan à 13h30]. Au moins 105 morts sont comptabilisés par les sources hospitaliers locales. [23h30]

>> En ce jour de prière du vendredi, la Grande Mosquée de Paris fait savoir, dans un communiqué, qu'elle célébrera une prière pour les morts et appelle les mosquées de France à en faire de même pour les victimes tuées à Gaza en ce mois du Ramadan. En savoir plus.

>> L'Egypte, qui avait annoncé l'ouverture du point de passage de Rafah jeudi pour permettre aux blessés d'être soignés dans les hôpitaux du mont Sinaï, est revenue sur sa décision, sans raison apparente. Une décision condamnée par le ministre de l'Intérieur de Gaza. Des convois pour le transport des blessés avaient été préparés pour être envoyés d'urgence de l'autre côté de la frontière.

>> La Turquie a condamné devant ses partisans la politique d'Israël fondée sur « le mensonge ». « Nous ne pouvons pas normaliser (les relations avec Israël). La cruauté doit d'abord prendre fin », a déclaré le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, qui s'est entretenu avec Mahmoud Abbas et Khaled Mechaal, le leader du Hamas.

>> 34 ONG internationales, dont Action Contre la Faim, Care et Oxfam, appellent à un cessez-le-feu et à la protection des civils à Gaza. « Mais nous ne pouvons accepter un retour au statu quo. Des changements structurels sont impératifs afin que les populations civiles prises au piège dans les combats soient protégées des violences et que leurs droits et leurs besoins soient respectés et garantis », écrivent-elles dans un communiqué commun. « De tels changements doivent résulter d’une garantie de sécurité pour les deux parties, de la souveraineté palestinienne ainsi que du respect du droit international humanitaire et des droits de l’homme ».

>> Le weekend s'annonce militant en France. Plusieurs appels à la mobilisation en soutien aux Palestiniens ont été lancés. A Paris, les organisations palestiniennes organisent samedi un]b iftar pour la Palestine dans la capitale et une manifestation le lendemain dès 15h à Barbès, avec le soutien de plusieurs associations amies. A Lyon, Strasbourg ou encore Marseille, des rassemblements sont également prévus samedi.

Jeudi 10 juillet

>> Israël a mené près de 800 raids aériens contre Gaza. Le bilan humain s’est alourdit : on recense au moins 82 morts et plus de 500 blessés. La nuit du mercredi au jeudi a été particulièrement sanglante à Khan Younès, au sud de Gaza. Huit personnes sont mortes dans un café qui diffusait la demi-finale de la Coupe du Monde entre l'Argentine et les Pays-Bas. Non loin, quatre femmes et quatre enfants ont été tués dans des frappes sur deux maisons. La presse n'est pas épargnée : un journaliste a été tué dans le centre de Gaza.

>> L'Egypte, qui s'est jusque là contentée d'un simple appel de l'arrêt des violences des deux côtés, a décidé d'ouvrir ce jeudi le point de passage de Rafah pour recevoir les Palestiniens blessés

>> A l'appel des pays arabes, le Conseil de sécurité de l’ONU s'est réuni dans l’après-midi en urgence pour discuter de la situation. Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon appelle les deux parties, sans distinction, à un cessez-le-feu et « à faire preuve du maximum de retenue ». Par la voix de son Premier ministre, Israël a refusé la proposition, jugeant que « les résultats de Tsahal sont pour l'instant significatifs » par l'élimination de militants présumés du Hamas et du Jihad islamique. Le Hamas, qui revendique les tirs de roquettes vers Jérusalem et Tel Aviv, s'estime dans son droit de se défendre face à l'agression israélienne que subissent les Palestiniens.

Principales réactions de la journée

>> Parmi les rares partis politiques à s’exprimer sur les raids israéliens contre Gaza, on compte Europe Ecologie-Les Verts (EELV), le Parti communiste et le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), qui ont dénoncé le soutien unilatéral de François Hollande en faveur d'Israël.

EELV « s’oppose à ce point de vue qui justifie par avance toutes les opérations militaires (…) au motif de prévenir le terrorisme » et « appelle à la cessation des combats, à la mise en place d’un cordon humanitaire sur Gaza et estime indispensable et urgente une action volontariste de l’Europe et de la France en ce sens. Il est de la responsabilité de la communauté internationale de faire cesser l’escalade meurtrière ». Le PCF appelle la France et l'Union européenne « à prendre toutes leurs responsabilités et à cesser toute coopération et les accords d'association avec Israël tant que le droit international ne sera pas respecté, que les bombardements et la colonisation se poursuivront. Sans condamnation, ni sanctions il n'y a pas de chemin vers la paix possible ».

« Évidemment, les tirs de roquettes ne sont, comme d’habitude, qu’un prétexte pour les autorités israéliennes. Il s’agit pour Benjamin Netanyahou et ses alliés d’extrême droite d’essayer, une fois de plus, de détruire l’esprit de résistance en semant la terreur dans la population civile et de saboter les efforts palestiniens qui avaient permis la mise en place d’un fragile gouvernement "d’union nationale" », estime pour sa part le NPA dans un communiqué, qui réaffirme son souttien à la campagne BDS (Boycott Désinvestissement, Sanctions), « seule à même d’en finir avec l’impunité d’Israël ».

>> Tandis que la réaction du Conseil français du culte musulman (CFCM) se fait attendre, l'Union des organisations islamiques de France a condamné les bombardements contre Gaza. « Le droit international est de nouveau bafoué, les nombreuses résolutions sont ignorées par un gouvernement israélien déterminé à massacrer en toute impunité », écrit-elle dans un communiqué.

>> Dans un tout autre ton, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) juge qu'Israël « ne fait que défendre légitimement sa population, et répond avec les moyens appropriés, comme le ferait toute démocratie confrontée à une telle situation » et que le Hamas est « seul responsable de la dégradation inquiétante de la situation », aussi bien « de l'enlèvement et de l'assassinat des trois adolescents israéliens » que « des bombardements des populations civiles d'Israël ».

Mercredi 9 juillet

>> Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a dénoncé un « génocide » et a de nouveau appelé Israël à faire cesser immédiatement les attaques. Une demande restée lettre morte : le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a promis « d'intensifier les attaques contre le Hamas et les autres organisations terroristes à Gaza ».

>> Au bout de deux jours d’offensive, 53 morts ont été recensés du côté des Palestiniens, principalement des civils.

>> Le président français François Hollande a témoigné le soir de sa solidarité avec Israël. Avec lui, d’autres chefs d’Etats ont exprimé leur soutien au gouvernement de Benjamin Netanyahou. Pas un mot n’a été adressé aux Palestiniens.

Lundi 7 et mardi 8 juillet

>> Israël lance son opération militaire contre la bande de Gaza dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 juillet. Baptisée « Haie de protection », elle est menée dans l’objectif de porter un coup dur au Hamas et à tous les mouvements de résistance et de mettre fin aux tirs de roquettes tirées vers Israël. Les missiles, pour leur majorité interceptés par le bouclier « Dôme de fer », n’ont fait aucune victime. En revanche, les raids aériens ont fait en deux jours une vingtaine de morts.

>> Mahmoud Abbas appelle Israël à mettre fin aux violences mais rien n'y fait. Des représentants de l’armée ont prévenu que les frappes se feront plus intenses contre Gaza. Israël envisage une invasion terrestre de Gaza : le rappel de 40 000 réservistes a été autorisé en prévision d'une pareille opération.

Mercredi 2 juillet

>> Au lendemain des funérailles des trois Israéliens, Muhammad Abu Khdeir, un Palestinien de 16 ans, a été enlevé à Jérusalem-Est et tué. L’autopsie révélera quelques jours plus tard que l’adolescent a été brûlé vif. Plusieurs hommes présentés comme des « extrémistes juifs » ont été arrêtés. Trois des six suspects ont avoué le rapt et le meurtre. La révolte gronde parmi les Palestiniens. Des heurts ont éclaté dans les Territoires occupés avec les forces israéliennes, qui ont tôt fait de réprimer les manifestations de colère.

Lundi 30 juin

>> Les trois jeunes Israéliens, disparus le 16 juin, ont été retrouvés morts non loin du lieu où ils ont été vus pour la dernière fois. Ces meurtres n’ont pas été revendiqués mais Israël a tôt fait de désigner le Hamas comme responsable et a promis d’éradiquer le mouvement palestinien. En savoir plus.






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