La liste Solidarité Musulmane a accepté samedi de se retirer des élections du futur Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) qui se déroulent dimanche, renonçant par la même occasion à une demande de report du scrutin formulée devant le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris, a annoncé la tête de liste Dhaou Meskine.
M. Meskine avait été averti vendredi par le ministère de l'Intérieur de l'invalidation de sa liste. Il a assigné dans la foulée l'association pour l'organisation des élections au Conseil Français du Culte Musulman et demandé le report du scrutin.
Reçu vendredi soir par Nicolas Sarkozy, Dhaou Meskine a décidé samedi matin -avant l'audience devant le juge des référés fixée à 11h- de sacrifier sa liste dans l'intérêt suprême de l'islam et pour ne pas nuire aux efforts du ministre de l'Intérieur .
Les expulsions des Kurdes de Turquie interpellés en situation irrégulière à Bordeaux se sont poursuivies vendredi avec un nouveau départ forcé pour Istanbul, en dépit de l'arrestation d'un clandestin dès sa descente d'avion samedi à Istanbul.
Le procureur du Tribunal pénal international (TPI) de La Haye a requis vendredi la prison à vie contre Milomir Stakic, un Serbe de Bosnie accusé de génocide pour le meurtre, la déportation et l'internement de plusieurs milliers de civils musulmans et croates de Bosnie à Prijedor.
L'accusé a joué un rôle clé dans des crimes d'une ampleur terrible: la mort de milliers de personnes, la déportation de dizaines de milliers d'autres (...), nous estimons que la justice requiert une peine de prison à vie pour ces crimes , a déclaré le procureur, Nicolas Koumjian, lors de son réquisitoire.
Auparavant il avait décrit pourquoi, aux yeux de l'accusation, Prijedor (nord-ouest de la Bosnie) constitue le pire exemple de nettoyage ethnique survenu lors du conflit en Bosnie-Herzégovine (1992-1995).
Le conseil national du Parti communiste français (PCF), véritable parlement du parti, a élu vendredi dans la douleur les membres de son comité exécutif au terme de débats animés alors que plusieurs personnalités ont été écartées, tant du côté des refondateurs que des conservateurs
Les anti-guerre préoccupés par l'après-guerre. Deux jours après la chute de Bagdad, Vladimir Poutine devait accueillir Jacques Chirac et Gerhard Schröder vendredi soir à Saint-Pétersbourg pour un sommet qui devrait leur permettre de plaider en faveur d'un rôle central pour l'ONU dans la reconstruction de l'Irak.
La rencontre a été organisée en début de semaine au moment où le président américain George W. Bush et son allié le Premier ministre Tony Blair se retrouvaient à Belfast pour faire le point de leur intervention militaire en Irak et préparer l'après-guerre. La visite du chancelier allemand Gerhard Schröder, prévue de longue date, a alors été transformée à la hâte en sommet tripartite avec le président français.
Des hélicoptères de combat israéliens ont tiré vendredi des missiles contre un cimetière de Khan Younes dans le cadre d'une opération de traque de résistans palestiniens dans la Bande de Gaza qui a conduit les soldats israéliens dans un village bédouin.
Par ailleurs, un pacifiste britannique, qui travaillait avec l' International Solidarity Movement , a été atteint par des tirs israéliens à Rafah, dans la Bande de Gaza, selon des témoins. L'homme, âgé de 21 ans, se trouvait en état de mort cérébrale, ont affirmé plus tard des médecins. Il était apparemment là pour servir de bouclier humain entre les troupes israéliennes et des enfants palestiniens dans cette ville.
L'armée israélienne a refusé d'expliquer les tirs contre le cimetière de Khan Younes, précisant simplement qu'ils faisaient partie de l'opération en cours dans la Bande de Gaza.
Trois hommes reconnus coupables du détournement d'un ferry-boat mercredi dans la baie de La Havane ont été exécutés vendredi à l'aube, a annoncé le gouvernement cubain. Ils voulaient émigrer aux Etats-Unis.
Ils ont été condamnés à mort mardi pour «très graves actes de terrorisme» et ont eu plusieurs jours pour faire appel, selon un communiqué lu à la télévision d'Etat. La sentence a été maintenue à la fois par le Tribunal suprême et le Conseil d'Etat.
Quatre autres hommes ont été condamnés à la prison à perpétuité.
Les pirates avaient ordonné au capitaine du Baragua, qui transportait une cinquantaine de passagers, de faire route vers les Etats-Unis.
On l'avait vu en photo, lu dans les journaux, mais pas encore entendu... Près d'un an après sa déroute du premier tour de la présidentielle, l'ancien candidat socialiste Lionel Jospin sera l'invité de Jean-Pierre Elkabbach dimanche 13 avril à 18h10, a annoncé jeudi Europe-1. L'occasion d'aborder le conflit en Irak et des questions personnelles .
A la veille d'une nouvelle journée de manifestations dans toute la France, samedi, contre la guerre en Irak, la préfecture de police de Paris annonce des mesures de prévention et de répression des actes de type raciste et antisémite susceptibles de se produire en marge du défilé parisien.
Le Liban a mis en garde jeudi Israël contre un recours aux «méthodes» de Washington dans sa «guerre préventive» contre l'Irak, qui aboutirait au règne du chaos.
Lors d'une réunion du Conseil des ministres, le chef de la diplomatie libanaise Mahmoud Hammoud a «mis en garde contre un recours à cette méthode par Israël, l'État qui profite le plus de l'agression contre l'Irak», estimant que cela conduirait «au chaos et à la guerre», a déclaré à la presse le ministre de l'Information Ghazi Aridi.
Le ministre de l'Information a rappelé la position de principe du Liban, hostile à «l'agression contre l'Irak» et son refus d'un «gouvernement d'occupation militaire», précisant qu'il appuie un régime «que les Irakiens choisiraient eux-mêmes».
Associated Press Television News (APTN) et d'autres médias ont appelé vendredi toutes les parties engagées dans le conflit irakien à respecter le travail des journalistes et à les protéger.
Dix journalistes sont morts dans les combats depuis le début de la guerre en Irak et deux sont toujours portés disparus. La majorité sont des cameramen et des journalistes de télévision. Tous avaient déjà participé à d'autres conflits, selon ces médias.
Le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, effectuera entre vendredi et dimanche une tournée aux Proche et Moyen-Orient, visitant tour à tour l'Egypte, la Syrie, le Liban et l'Arabie saoudite.
Cette visite du chef de la diplomatie française s'inscrit dans le cadre de la concertation et de la coopération régulière avec les pays visités, avec un quadruple objectif , a précisé jeudi la porte-parole adjointe du ministère des affaires étrangères Cécile Pozzo di Borgo.
Le but de cette tournée est d'une part d' écouter ce que nos interlocuteurs ont à dire sur l'Irak, l'avenir de ce pays et de la région en général , et d'autre part réaffirmer l'urgence qui s'attache à relancer l'initiative sur la question palestinienne avec la publication prochaine de la feuille de route .
La France souhaite également exposer son attachement aux principes de légalité internationale et de responsabilité collective et entretenir le dialogue politique avec les pays du Moyen-Orient.
Le président du Front national Jean-Marie Le Pen a déclaré jeudi soir qu'il utiliserait toutes les voies juridiques possibles pour garder son mandat de député européen, après la confirmation par la justice européenne de la déchéance de son mandat.
Le dirigeant chiite irakien Abdoul Madjid al Khoei, proche du grand ayatollah Ali Sistani, et l'un de ses collaborateurs ont été assassinés jeudi dans la mosquée de l'imam Ali de la ville sainte de Nadjaf, dans le centre de l'Irak, a annoncé sa fondation.
Ali Djaber, membre de cette fondation dont le siège est à Londres, a confirmé par téléphone la mort d'Abdoul Madjid, fils du dernier grand ayatollah Al Khoei, chef spirituel des chiites irakiens lors de la guerre du Golfe en 1991.
S'exprimant à partir de la ville sainte de Qom, en Iran, Djaouad al Khoei, le neveu d'Al Khoei, a déclaré qu'Abdoul Madjid avait été poignardé à mort dans le tombeau d'Ali, l'un des lieux sacrés des musulmans chiites, qui composent la majorité de la population irakienne.
La nouvelle télévision et radio Towards Freedom , qui a tenté jeudi de diffuser aux Irakiens des allocutions de Tony Blair et de George W. Bush, est née de la volonté de la coalition américano-britannique de disposer d'un mécanisme pour expliquer ses intentions .
Toutefois, au premier jour d'existence de la télévision en langue arabe, la réception des messages en Irak a été rendue impossible par une panne d'électricité générale qui touche notamment Bagdad.
De la propagande? Non , se défend Downing Street qui promet de fournir une information équilibrée . Les émissions radio de Towards Freedom (Vers la liberté) avaient débuté le 20 mars, premier jour de l'offensive contre le régime de Saddam Hussein, par la diffusion quotidienne d'un programme d'une heure. En complément, Towards Freedom TV devait proposer jeudi 10 avril des programmes similaire d'une heure.
Le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, a reçu jeudi en fin de matinée pendant une trentaine de minutes l'ambassadeur d'Irak aux Nations Unies, Mohamed al-Douri, a annoncé l'ONU.
Le porte-parole de M. Annan s'est refusé à donner toute information sur la teneur de cet entretien qui avait été demandé par le diplomate irakien et ne figurait pas sur le programme de la journée du secrétaire général rendu public en début de matinée.
La presse marocaine commentait jeudi avec amertume la chute de Bagdad suivie la veille en direct à la télévision par des centaines de milliers de Marocains.
L'après-Saddam a commencé , écrit Le Matin du Sahara (semi-officiel), qui évoque les scènes désolantes du pillage de Bagdad et l'honneur perdu des dignitaires de régime irakien qui se sont volatilisés, abandonnant leur peuple en lambeaux et un pays en ruine . Le journal, qui estime qu'une fois encore l'histoire a mordu la nuque des héros du panarabisme , souligne toutefois le soulagement de la population irakienne.
La conquête de Bagdad scelle l'occupation de l'Irak , titre pour sa part L'Opinion (organe du parti nationaliste de l'Istiqlal), qui dénonce une déferlante et sanguinaire américanisation du Proche-Orient.
La bataille promise n'a pas eu lieu , constate quant à lui Al Bayane (organe du PPS, parti néo-communiste), estimant que l'implosion du régime irakien était imputable à sa nature anti-démocratique, avant d'appeler à une mobilisation des masses arabes contre l'impérialisme et le sous-développement .
Du Caire à Djakarta, le monde arabe et musulman est triste et incrédule après la chute du régime de Bagdad et les dirigeants politiques craignent qu'elle n'établisse un précédent dangereux pour leurs régimes.
Les images du blindé américain mettant à terre la statue de Saddam Hussein à Bagdad devant une foule en liesse ont produit un sentiment d'humiliation.
C'est un jour de honte. En ce jour, les Arabes sont devenus des esclaves. Le seul homme a avoir osé dire 'non' de face aux Américains a disparu. Il ne reste qu'un ramassis de dirigeants arabes tout juste bons à faire des courbettes , se lamente Ali Djaddah, un ingénieur de Ramallah, en Cisjordanie.
Les colonisateurs tiennent Bagdad , titre le journal Republika en Indonésie, le plus grand pays musulman de la planète. Le seul moment où les Américains seront vraiment appréciés en Irak, c'est quand ils partiront , écrit l'éditorial du journal libanais Daily Star.
Je suis très triste, toute l'Egypte est triste, ma femme pleurait ce matin , raconte Adel Farouk, chauffeur de taxi au Caire, en Egypte.
Une bombe a explosé dans un lycée de Cisjordanie mercredi, blessant au moins 29 d'élèves, dont quatre grièvement, a annoncé la police.
Un des élèves de l'école de Jaba, un village voisin de la ville de Djénine, jouait apparemment avec l'engin explosif lorsque celui-ci a explosé, selon la police. L'élève l'avait trouvé sur le chemin de l'école et l'avait apporté en classe, a expliqué Haider Erchade, maire de Djénine.
La police palestinienne a étudié l'éclat trouvé sur place et affirmé qu'il était de fabrication israélienne, a précisé Haider Erchade. Des caractères hébraïques figuraient sur l'engin.
La CIA ignore si le président irakien Saddam Hussein et ses fils ont été tués ou non dans les bombardements de cette semaine, a déclaré mercredi un responsable des services de renseignement américains.
«On ne sait pas si Saddam et ses fils étaient présents ni s'ils ont survécu à l'attaque», a déclaré un responsable de la CIA, qui a choisi de garder l'anonymat.
Un bombardier B-1 a largué lundi quatre bombes de 900 kg sur un bâtiment du quartier d'Al Mansou, à Bagdad, où Saddam Hussein et ses fils Oudaï et Koussaï étaient censés se trouver.