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Religions

Reims vit l'ouverture historique de la Grande Mosquée

Rédigé par Maria Magassa-Konaté | Lundi 30 Juin 2014 à 06:15

           

C’est un jour de prières et de fête pour les musulmans rémois. Le mois du Ramadan est non seulement arrivé mais la Grande Mosquée de Reims (GMR) a enfin ouvert ses portes aux fidèles vendredi 27 juin.



La Grande Mosquée de Reims (GMR).
La Grande Mosquée de Reims (GMR).
Après huit années de travaux, la Grande Mosquée de Reims (GMR), dans la Marne, a accueilli pour la première fois ses fidèles pour la prière collective du vendredi 27 juin. De nombreux musulmans se sont pressés pour vivre cette ouverture qui restera comme un « moment historique » pour Mohamed Bouzaggou, le chargé de communication de l’Association de la Mosquée et du Centre Islamique de Reims (AMCIR) en charge de la GMR, joint par Saphirnews.

Il en aura fallu du temps pour que Reims se dote d’une grande mosquée. Mais le résultat est là. « On a voulu faire quelque chose à la hauteur », témoigne M. Bouzaggou. Étalé sur 4 500 m², l’édifice religieux peut accueillir entre 800 et 1 000 personnes dans la salle de prière pour femmes et jusqu’à 2 000 fidèles dans celle des hommes. Entre 7 et 8 millions d’euros ont été nécessaires à sa construction. Le financement a pu se faire grâce à la générosité des fidèles de l’Hexagone mais aussi du Koweït et du Qatar.

Opération à Reims « un Mot, une Fleur, un Sourire »
Opération à Reims « un Mot, une Fleur, un Sourire »

« Un mot, une fleur, un sourire »

Dans le lieu de culte flambant neuf, l’AMCIR poursuivra ses activités socioculturelles avec la présence notamment d’une bibliothèque et d’une salle d’exposition. La mosquée sera « un lieu vivant, ouvert à tout public », indique le chargé de communication de l’AMCIR. Les élèves et étudiants des écoles avoisinantes, qu’ils accueillaient déjà pour des visites dans l’ancien lieu de culte, seront toujours les plus bienvenus. Cette mosquée, propriété de l’AMCIR depuis 1989, était devenue bien trop petite. A titre de comparaison, Mohamed Bouzaggou estime qu’elle a la taille de la salle de prière pour femmes de la GMR.

Malgré ce besoin évident, l’association cultuelle, soutenue par la municipalité, a dû faire face au mécontentement de certains riverains. Des actes islamophobes ont même été signalés ces derniers mois. Le dernier, un jet de projectile date, d'« il y a six mois », fait savoir M. Bouzaggou.

Dans ce contexte, l’AMCIR a organisé jeudi, la veille de l’ouverture de la mosquée, une opération de très bon goût baptisée « un Mot, une Fleur, un Sourire ». « Soucieuse d’entretenir de bonnes relations avec son voisinage », l’association est allée distribuer aux riverains des roses accompagnées de mots dans lesquels elle s’excuse pour les dérangements qu’ont pu causer les travaux et ceux qui pourrait être occasionnés durant le Ramadan, mois durant lequel les fidèles sont invités à venir effectuer les prières du Tarawih dans la soirée.

Oubliée la promiscuité

L’ouverture de la GMR intervient la veille de ce mois sacré. Les responsables de l’AMCIR, affiliée à l’UOIF, ont naturellement fait le choix d’opter pour les calculs astronomiques selon lesquels le mois de jeûne débute samedi 28 juin. Le symbole est d’autant plus fort que la première pierre de la mosquée avait été posée durant un mois de Ramadan, rappelle M. Bouzaggou.

La date de l’inauguration officielle n’est pas encore définie mais elle devrait être organisée à la fin de l’année 2014. D’ici là, les musulmans rémois auront le temps de s’habituer à leur nouveau lieu de culte, après des années de promiscuité.






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