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Sur le vif

Attentat de Nice : le restaurateur qui a recueilli une victime livre son témoignage (vidéo)

Rédigé par | Vendredi 30 Octobre 2020 à 17:25

           


Attentat de Nice : le restaurateur qui a recueilli une victime livre son témoignage (vidéo)
L’attentat qui s’est déroulé dans la matinée du jeudi 29 octobre au sein de la basilique Notre-Dame de l’Assomption à Nice a fait trois victimes. L'une d'elles, une femme, s’est réfugiée dans un restaurant situé juste en face de la cathédrale, avant de succomber à ses blessures 1h30 plus tard.

Brahim Jelloule, le responsable de l'établissement, a livré son témoignage de ce tragique évènement. « Elle traversait avec pleine de sang. Mon frère et un jeune qui travaille ici l’ont récupéré et mise à l’intérieur. Ils n’ont rien compris au départ. La femme parlait encore, elle disait qu’il y avait quelqu’un à l’intérieur », raconte à France 2 le gérant encore sous le choc.

Les deux hommes, qui ont immédiatement porté assistance à la victime, se sont ensuite rendus sur les lieux du crime, où ils ont croisé la route du terroriste. « Quand ils ont remonté les petites marches pour arriver à l’entrée de l’église, c’est là qu’ils ont vu l’assaillant avec son couteau », raconte Brahim Jelloule . « Il les a menacé aussi. ils ont reculé, et toute suite après, les policiers municipaux sont intervenus », ajoute-t-il, en remerciant avec ferveur les forces de l’ordre.

« Ce qu’ils font, ce n’est pas l’islam »

Encore bouleversé par l’horreur, Brahim Jelloule, de confession musulmane, n’arrive pas à accepter l’ignominie commise à quelques pas de son restaurant. « J’ en ai encore la chair de poule. Ce qu’ils font, ce n’est pas l’islam », affirme-t-il avec force. Avant de poursuivre : « Je n’ai jamais vu ça et pourtant, je connais le Coran par cœur. Pour moi, ces gens-là, qui font ça au nom de l’islam, ne sont pas des êtres humains. »

La victime qui a été recueillie dans le restaurant est une Brésilienne de 44 ans. Elle est décédée avec deux autres personnes, le sacristain de la basilique, un laïc âgé de 54 ans, et une femme de 60 ans morte des suites d'un « égorgement profond de l'ordre de la décapitation » selon les mots de Jean-François Ricard, le procureur national antiterroriste. Ce nouvel attentat, quatre ans après l'attaque au camion-bélier qui avait fait 86 morts, laissera des traces indélébiles pour les habitants de Nice.





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