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Sur le vif

Les positions pro-BDS contre Israël de deux élues américaines irritent au Congrès

Rédigé par Benjamin Andria | Lundi 11 Février 2019 à 16:56

           


Les positions pro-BDS contre Israël de deux élues américaines irritent au Congrès
Les soutiens de Rashida Tlaib et d’Ilhan Omar au mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) contre Israël dérangent au Congrès mais également dans leur propre camp, le parti démocrate. Ces deux élues font l’objet de vives critiques, jusqu’à être accusées d’antisémitisme, mais continuent à assumer leurs positions.

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Quand Rashida Tlaib, elle-même d’origine palestinienne, souhaite attirer l’attention du Congrès sur « les questions comme le racisme et les violations par Israël des droits humains des Palestiniens », Ilhan Omar, fille de réfugiés somaliens et seule membre du Congrès à porter le voile, veut le rééquilibrage de la position américaine sur le conflit israélo-palestinien dans une Amérique qui « donne clairement la priorité » à Israël.

En témoigne dernièrement l’adoption par le Sénat d’une loi permettant à des instances publiques de refuser les offres d’entreprises soutenant le boycott d’Israël. Reste à savoir si la Chambre des représentants votera le dispositif. En attendant, Ilhan Omar a accusé l’AIPAC, le puissant lobby américain pro-israélien, de payer les Républicains afin de se ranger du côté de la cause israélienne.

Tandis que l'AIPAC réclame des excuses, le Comité des Juifs Américains (AJC) a demandé à Ilhan Omar de s’excuser pour avoir « suggéré qu’une organisation juive achète des hommes politiques américains », une accusation que l’AJC a qualifiée d’« incroyablement antisémite ». Irrité par la prise de position de deux élues démocrates, Kevin McCarthy, leader républicain à la Chambre des représentants, a également promis une « action » contre Ilhan Omar si les démocrates n’agissent pas.

Les partisans de l'élue comme de Rashida Tlaib ont rappelé, pour leur part, que la critique d'Israël n'a pas à être assimilée à des faits d'antisémitisme.

Mise à jour mardi 12 février : Face au tollé provoqué par ses propos jusque dans son propre camp concernant l'AIPAC, Ilhan Omar a choisi de présenter ses excuses. « Mon intention n’était pas d’offenser mes administrés ou les juifs américains. Il faut toujours être prêt à reculer et à réfléchir aux critiques, comme j’attends des gens qu’ils m’écoutent quand on m’attaque à cause de mon identité », a-t-elle déclaré, tout en soulignant « le rôle problématique des lobbyistes dans notre système politique, que ce soit l’AIPAC, la NRA (le lobby pro-armes) ou l’industrie des énergies fossiles ».

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