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Sur le vif

Syrie : nouveau massacre à Hama, pressions exigées contre Damas

Rédigé par La Rédaction | Jeudi 7 Juin 2012 à 20:13

           


Les massacres de succèdent en Syrie. Deux semaines après le massacre de Houla qui a suscité une vive réaction de la communauté internationale, la répression sanglante continue.

Au moins 55 personnes ont été tuées mercredi 6 juin dans deux villages de la région de Hama rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui, avec le Conseil national syrien (CNS), accuse les forces du régime de l'avoir perpétré. Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane précise que « quarante-neuf victimes ont été identifiées à Al-Koubeir » et que « parmi les victimes, figurent 18 femmes et enfants ». Six autres personnes auraient été tuées dans un village voisin. Mais comme toujours, le régime syrien accuse « un groupe terroriste » d'avoir commis ces meurtres.

De son côté, Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies a indiqué, jeudi 7 juin, que des casques bleus qui tentaient de se rendre sur le lieu du massacre ont été la cible de « tirs à l'arme légère ». et a qualifié de « scandaleux et révoltant » ce massacre.

« Depuis des mois, il est évident que Bachar al-Assad a perdu toute légitimité », a-t-il déclaré, tout en appelant Damas à « appliquer immédiatement et sans condition le plan » de Kofi Annan. Ce dernier, émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, a exprimé « son horreur et sa condamnation » après ce nouveau massacre. Il a insisté, jeudi 7 mai, devant le Conseil de sécurité pour que celui-ci fasse pression de manière « unifiée » sur Damas. « Plus nous attendrons, plus sombre sera l'avenir de la Syrie », a-t-il déclaré.

Même la Russie, qui a toujours soutenu Damas jusque là, a condamné le massacre. « Il ne fait aucun doute que certaines forces recourent à des provocations atroces et odieuses afin de torpiller la mise en œuvre du plan de paix de Kofi Annan », a indiqué le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch. Cependant, malgré la poursuite des massacres de ce type, la Russie et la Chine se sont déclarés, mercredi 6 juin, hostiles à toute « intervention » et à tout changement de régime en Syrie.

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