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Sur le vif

Mort de Brigitte Bardot : derrière son engagement pour la cause animale, une multicondamnée laissant de mauvais souvenirs aux musulmans

Rédigé par Lina Farelli | Dimanche 28 Décembre 2025

           


Mort de Brigitte Bardot : derrière son engagement pour la cause animale, une multicondamnée laissant de mauvais souvenirs aux musulmans
D'innombrables hommages ont été rendus, dimanche 28 décembre, pour Brigitte Bardot, décédée à l'âge de 91 ans. L'ancienne icône du cinéma français, qui a arrêté sa carrière en 1973, était une infatigable militante pour la cause animale, fondatrice d'une fondation éponyme pour la protection des animaux en 1986. Elle laisse pourtant derrière elle de bien plus sombres souvenirs, notamment auprès des Français musulmans. Engagée à l'extrême droite, elle a été plusieurs fois condamnée pour injure publique ou incitation à la haine raciale après des propos islamophobes et xénophobes.

Ces dernières années, celle qui admirait Marine Le Pen, qu'elle voyait comme « la Jeanne d’Arc du XXIe siècle », s'est illustrée pour des propos haineux contre les musulmans, notamment au nom de la lutte contre l'abattage rituel. L'Aïd al-Adha était souvent l'occasion de déclarations controversées et même racistes.

« Il y en a marre d‘être menés par le bout du nez par toute cette population qui nous détruit, détruit notre pays en imposant ses actes », avait-elle notamment proclamé en 2006, propos pour lesquels elle a été condamnée en 2008.

Dix ans avant ces propos adressés alors à Nicolas Sarkozy, à l'époque ministre de l'Intérieur, elle déplorait au Figaro que « la France, ma patrie, ma terre est de nouveau envahie, avec la bénédiction de nos gouvernements successifs, par une surpopulation étrangère, notamment musulmane, à laquelle nous faisons allégeance. De ce débordement islamique, nous devons subir à nos corps défendant, toutes les traditions. D'année en année, nous voyons fleurir les mosquées un peu partout en France alors que nos clochers d'églises se taisent faute de curés ».

Pour ces mots, Brigitte Bardot, qui croyait donc dur à la théorie complotiste du « grand remplacement » avait alors été condamnée en 1997.

La même année, elle comparait l'abattage des moutons pendant l'Aïd à des égorgements de personnes perpétrés en Algérie pendant la guerre civile : « Une fois de plus l'Aïd el Kébir va ensanglanter la terre de France du sang des moutons égorgés. (...) On égorge femmes et enfants, nos moines, nos fonctionnaires, nos touristes et nos moutons, on nous égorgera un jour et nous l'aurons bien mérité. La France musulmane, une Marianne maghrébine ? Pourquoi pas, au point où on en est ? » Elle est encore reconnue coupable de provocation raciale.

« La liberté, c'est d'être soi, même quand ça dérange », écrivait celle que l'on nomme BB dans le livre Mon BBcédaire. Et elle a beaucoup dérangé par sa xénophobie et son racisme que rien ne peut excuser. Les habitants de La Réunion n'oublient d'ailleurs pas les insultes de BB à leur encontre, des « autochtones ayant gardé leurs gènes sauvages », « une population dégénérée encore imprégnée (…) des traditions barbares qui sont leurs souches ». Sur cette affaire, elle a été condamnée en 2021 pour injures raciales. Autant de propos et de condamnations qui entachent son image à jamais.