Sur le vif
La conductrice nantaise, désormais star du niqab, a comparu lundi 28 juin au tribunal de police. L'affaire remonte au 2 avril, lorsque la jeune femme se fait arrêter au volant de sa Mercedes aux vitres arrière teintées par un motard policier. Le voile ample de la conductrice ne plaît décidément pas, le policier lui inflige une amende de 22 euros pour « conduite dans des conditions non aisées ». La jeune Nantaise proteste, l'« affaire de l'amende pour port de voile intégral » prend des mesures exponentielles dans les médias, et se retrouve au tribunal.
Le ministère public a requis, lundi, le maintien de l'amende. Le tribunal tranchera une fois pour toutes le 13 décembre. Si l'amende est alors maintenue, le cas de la conductrice voilée pourrait faire jurisprudence. Mais que faire du casque du motocycliste, de celui de la Formule 1, des cagoules du GIGN, etc. ? « Je conduis voilée depuis dix ans. J'ai déjà été contrôlée par la police et on ne m'a jamais rien dit », explique la jeune femme. Pour son avocat, Me Pollono, il s'agit ni plus ni moins d'un « délit de sale gueule ». « Je lui ai fait signe, mais elle ne m'a pas vu. Il est évident qu'elle n'aurait pas remarqué un vélo », continue de défendre le policier...
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