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Emmanuel Macron a annoncé, lundi 7 juillet, à l'issue d'un conseil de défense et de sécurité nationale, la création de nouveaux outils de sanctions financières et administratives pour mieux lutter contre « l'entrisme islamiste ».
Le président de la République a ainsi acté la création d'une nouvelle mesure de gel des apports monétaires et financiers, en élargissant ce qui existe déjà en matière de terrorisme. De même, il a acté un « régime coercitif de dissolution des biens des organisations dissoutes » permettant à un tribunal judiciaire saisi par l'administration de désigner un curateur chargé de procéder à la liquidation.
Il a également annoncé un élargissement du champ des dissolutions administratives, pour l'instant possibles pour les seules personnes morales, et qui pourront concerner les fonds de dotation.
Les associations bénéficiant de subsides de l’État recevront des « amendes avec astreinte journalière pour défaut de transmission » si elles tardent à signer un contrat d’engagement républicain. Par ailleurs, un fichier permettra aux préfets d’identifier les associations « ne respectant pas les lois de la République » et de demander aux élus de leur retirer les subventions.
Pour les mesures demandant un changement législatif, le chef de l'Etat a indiqué son souhait d'un texte de loi « pour la fin de l'été » et « qui soit applicable en fin d'année » afin de « renforcer les mesures d'entrave telles qu'elles avaient été pensées et voulues dans le cadre de la lutte contre le séparatisme ».
Un premier conseil de défense avait été consacré sur le sujet le 21 mai, jour de la publication controversée du rapport sur les Frères musulmans et l'islamisme politique en France. Le président de la République, qui s'était agacé que le rapport qu’il avait commandé ait fuité dans la presse avant la fameuse réunion, avait sommé ses ministres de revoir leur copie et de faire de nouvelles propositions afin que ces dernières soient à la hauteur de la « menace » que ferait peser les réseaux fréristes sur « la cohésion nationale ».
Emmanuel Macron, qui a déclaré après le nouveau conseil de défense vouloir « renforcer la formation des imams dans notre pays » pour « vraiment sortir d'une trop grande dépendance avec les pays d'origine », a souligné la nécessité de « prôner un discours d’apaisement à l’égard de tous nos compatriotes dont la religion est l’islam » et « qui respectent totalement les règles de la République ». Il a annoncé son intention de réunir « à l'automne » les représentants du Forum de l'islam de France (Forif).
Lire aussi :
L’islam en procès : une dérive intellectuelle au service du pouvoir
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Un rapport sur « l’islamisme politique » aux répercussions qui inquiètent les musulmans de France
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Les Français musulmans sous le joug de la mentalité préfasciste
Le président de la République a ainsi acté la création d'une nouvelle mesure de gel des apports monétaires et financiers, en élargissant ce qui existe déjà en matière de terrorisme. De même, il a acté un « régime coercitif de dissolution des biens des organisations dissoutes » permettant à un tribunal judiciaire saisi par l'administration de désigner un curateur chargé de procéder à la liquidation.
Il a également annoncé un élargissement du champ des dissolutions administratives, pour l'instant possibles pour les seules personnes morales, et qui pourront concerner les fonds de dotation.
Les associations bénéficiant de subsides de l’État recevront des « amendes avec astreinte journalière pour défaut de transmission » si elles tardent à signer un contrat d’engagement républicain. Par ailleurs, un fichier permettra aux préfets d’identifier les associations « ne respectant pas les lois de la République » et de demander aux élus de leur retirer les subventions.
Pour les mesures demandant un changement législatif, le chef de l'Etat a indiqué son souhait d'un texte de loi « pour la fin de l'été » et « qui soit applicable en fin d'année » afin de « renforcer les mesures d'entrave telles qu'elles avaient été pensées et voulues dans le cadre de la lutte contre le séparatisme ».
Un premier conseil de défense avait été consacré sur le sujet le 21 mai, jour de la publication controversée du rapport sur les Frères musulmans et l'islamisme politique en France. Le président de la République, qui s'était agacé que le rapport qu’il avait commandé ait fuité dans la presse avant la fameuse réunion, avait sommé ses ministres de revoir leur copie et de faire de nouvelles propositions afin que ces dernières soient à la hauteur de la « menace » que ferait peser les réseaux fréristes sur « la cohésion nationale ».
Emmanuel Macron, qui a déclaré après le nouveau conseil de défense vouloir « renforcer la formation des imams dans notre pays » pour « vraiment sortir d'une trop grande dépendance avec les pays d'origine », a souligné la nécessité de « prôner un discours d’apaisement à l’égard de tous nos compatriotes dont la religion est l’islam » et « qui respectent totalement les règles de la République ». Il a annoncé son intention de réunir « à l'automne » les représentants du Forum de l'islam de France (Forif).
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