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Vote orange en Ukraine

Rédigé par Bamba Amara | Lundi 27 Décembre 2004 à 00:00

           

Viktor Iouchtchenko a déclaré sa victoire à l'élection présidentielle ukrainienne. Se fondant sur les résultats de 215 circonscriptions sur 225, le chef de la « révolution orange », attiré par les pays de l’Europe a déclaré à ses milliers de militants « il nous faut encore défendre cette victoire, nous devons toujours rester ensemble ». Accompagné de son épouse habillée en tenue orange, couleur de sa campagne, le nouveau dirigeant ukrainien a placé sa victoire sous le sceau de la liberté retrouvée.



Viktor Iouchtchenko a déclaré sa victoire à l'élection présidentielle ukrainienne. Se fondant sur les résultats de 215 circonscriptions sur 225, le chef de la ' révolution orange ', attiré par les pays de l’Europe a déclaré à ses milliers de militants ' il nous faut encore défendre cette victoire, nous devons toujours rester ensemble '. Accompagné de son épouse habillée en tenue orange, couleur de sa campagne, le nouveau dirigeant ukrainien a placé sa victoire sous le sceau de la liberté retrouvée.

Iouchtchenko, l’homme de l’Occident

Avec cette victoire électorale, l’ex-premier ministre Viktor Iouchtchenko, prend officiellement les rênes de son pays. Il aura fallu trois tours d’élections pour lui donner raison. Les résultats du second tour des élections régulières tenues le 21 novembre 2004, avaient donné Iouchtchenko perdant. Ses partisans crièrent à la fraude électorale. Arborant des vêtements et des drapeaux de couleur orange, ils n'ont eu cesse de manifester pour obtenir l’annulation de ces élections pour fraude. Sous cette pression de la rue, mais aussi sous la pression de l’Europe et des Etats-Unis, la Cour suprême de l'Ukraine annulera les élections du 21 décembre et organisera ce troisième scrutin sous le regard exceptionnel de 12 000 observateurs internationaux.

Agé de 50 ans, père de cinq enfants, Viktor Iouchtchenko porte sur le visage les stigmates d’un empoisonnement à la Dioxine survenu en septembre dernier, en pleine campagne pour les présidentielles. Son projet politique le rapproche des systèmes économiques européens et américains mais l’éloigne de la Russie voisine. Il bénéficie du soutien de la jeunesse et des entrepreneurs soucieux de s’affranchir de la tutelle russe incarnée par son adversaire Viktor Ianoukovitch.

La campagne a affecté la cohésion nationale

Au second tour des élections régulières du 21 novembre, la victoire de M. Ianoukovitch avait été immédiatement saluée par la Russie mais pas par les pays occidentaux. Agé de 54 ans et originaire de la région Est (russophone), Viktor Ianoukovitch est partisan du renforcement des relations avec la Russie. Ce qui lui vaut le soutien d’une partie des couches populaires soucieuses de préserver leurs avantages sociaux acquis sous le régime soviétique.

M. Ianoukovitch bénéficie aussi du soutien de certains clans financiers qui ont profité des dix années de gouvernements du président sortant, Léonid Koutchma, qui était néanmoins tourné vers Moscou. Ces années de pouvoir de M. Koutchma se sont déroulées dans une atmosphère générale de corruption qui laisse le quart de la population en dessous du seuil de pauvreté. La lutte contre la corruption est justement le thème central de la campagne électorale de M. Iouchtchenko.

Maintenant qu’il est aux commandes, le nouveau Président ukrainien n’est pas au bout de ses peines. Avant de s’attaquer à la corruption dénonce, il devra d’abord panser les blessures qu’une campagne présidentielle virulente et sans merci a laissé entre les régions Est russophones et les régions Ouest nationalistes. Dans ce sens, il a d’ores et déjà promis de se rendre à Moscou pour rencontrer le président Vladimir Poutine.





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