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Une rentrée pas comme les autres

Rédigé par El abed Fatima | Mercredi 1 Septembre 2004 à 00:00

           

La loi du 15 mars sur la « laïcité » à l'école entre en vigueur à l'occasion du retour en classe. Les signes religieux « ostensibles » le voile, kippa, grande croix y seraient désormais interdits.. Quelques millions d’élèves se préparent donc à la rentrée le Jeudi 02 septembre 2004. Pour les Françaises Musulmanes les inquiétudes, incertitudes et doutes se font sentir dans l’atmosphère de cette nouvelle année scolaire.



La loi du 15 mars sur la ' laïcité ' à l'école entre en effet en vigueur à l'occasion du retour en classe. Les signes religieux ' ostensibles ' le voile, kippa, grande croix y seraient désormais interdits.. Quelques millions d’élèves se préparent donc à la rentrée le Jeudi 02 septembre 2004. Pour les Françaises Musulmanes les inquiétudes, incertitudes et doutes se font sentir dans l’atmosphère de cette nouvelle année scolaire.

La loi pour changer l’école
La loi du 15 mars sur la laïcité à l'école va donc enter en vigueur cette année scolaire. M. Fillon avait multiplié les déclarations sur la fermeté absolue du gouvernement. Dans le même temps, il avait donné la consigne aux recteurs d'académie d'être très attentifs à ce qu'aucune exclusion n'intervienne sans un dialogue préalable sérieux.

M. Fillon a rappelé sa volonté de présenter un projet de loi avant la fin de l'année scolaire pour une entrée en application à la rentrée scolaire 2006. Il a jugé intéressantes les propositions formulées par la commission présidée par Claude Thélot. Dans son pré rapport, il est suggéré de définir un socle commun des connaissances et compétences indispensables à la fin de la scolarité obligatoire.

M Fillon n’a pas décidé, du fait des évènements en Irak, de revenir sur la loi qui vise le voile à l’école, ceci sera géré plus tard quand les choses se calmeront, mais cela ne fait qu’oublier et de mettre de côté les Françaises Musulmanes qui seront peut être exclues, ou encore refusées d’accès à l’école du fait de leur voile. Les débats sulfureux de l’année dernière n’ont rien donné de concret. Ils n’on fait que reporter l’échéance mais l’heure est proche et la rentrée de demain s’avère difficile pour ce jeunes filles.

Pour Amina, jeune lycéenne, c’est l’année du baccalauréat qui doit commencer. Elle ne sait pas si cette année elle pourra franchir le portail de son lycée. Elève studieuse de première scientifique, les professeurs l’encouragent et la sollicitent mais depuis l’année dernière ils sont plus discrets à son égard et ont des directives de l’administration qui sont claires. Le climat n’est plus aussi chaleureux qu’avant. Amina redoute donc cette rentrée: '  Je ne sais pas quoi faire pour cette année, j’ai effectué des démarches auprès du CNED dans le cas où je suis refusée au lycée, je préfère me concentrer sur ce qui compte pour moi cette année, je souhaite avoir le baccalauréat pour continuer dans la branche que j’aime et que je souhaite suivre '

Amina réagit aussi sur les évènements actuels en Irak: ' Ce n’est pas une façon de procéder surtout de jouer avec la vie d’être humains, nous devons avec nos moyens en France exprimer notre volonté de vivre notre religion pleinement et de montrer que cela ne porte aucun caractère contraire aux valeurs de notre république '

Une rentrée agitée sur le plan social
M. Fillon a déjà donné quelques lignes directrices sur sa politique. Après la réforme de la classe de troisième censée organiser une orientation plus précoce au collège, après ses déclarations sur la nécessité du redoublement, après ses prises de position sur la 'restauration de l'autorité à l'école', il plaide désormais pour la réhabilitation des méthodes classiques : dictée, récitation, rédaction, mémorisation des règles de grammaire, apprentissage du vocabulaire - activités dont les programmes actuels limitent l'exercice.

Une circulaire, normalement diffusée au cours de l'automne, est en cours de préparation pour inviter les professeurs à 'relire les programmes du collège à la lumière des nouveaux programmes de l'école primaire', centrés sur la maîtrise des langages. 'Les méthodes ne sont pas bonnes parce qu'elles sont anciennes mais parce qu'elles font appel à l'exercice et à l'effort individuel', explique le ministre.

La réforme des retraites, l'échec des grèves du printemps 2003 et les retenues sur salaires n'incitent pas les enseignants à entamer une nouvelle année. Les moyens de l'éducation nationale sont pourtant en baisse : au total, pour cette rentrée, quelque 4 500 postes ont été supprimés dans les collèges et lycées alors qu'un peu moins de 1 500 ont été créés dans le primaire.

Pour les syndicats, les difficultés apparaîtront plus tardivement. Tous les remplaçants ont été affectés à des postes fixes. Quand des besoins de remplacement apparaîtront, on ne sera pas capable d'y répondre', développe Jean-Luc Villeneuve, secrétaire général du SGEN-CFDT (10 % dans les écoles, 13,5 % dans les collèges et lycées).

Les inquiétudes portent également sur les personnels non enseignants. Les surveillants ont tous été remplacés par des assistants d'éducation. En revanche, il n'en va pas de même pour les aides-éducateurs, dont les contrats expirent.

Pour la rentrée et le budget 2005, M. Fillon assure avoir reçu un 'très fort soutien' du président de la République et promet que l'éducation nationale figurera parmi les ministères les mieux traités. La réduction devrait se limiter à 3 000 postes, au lieu des 6 000 suppressions annoncées par la presse au début de l'été. M. Fillon avertit néanmoins les syndicats - qu'il rencontrera le 6 septembre - qu'il n'est pas possible de continuer à dépenser 25 % de plus que les recettes' et que des efforts de gestion devront être accomplis.

  





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