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Une jurisprudence islamiya.info

Rédigé par Bamba Amara | Vendredi 1 Avril 2005 à 00:00

           

Le site d’information islamiya.info vient d’être condamné pour « provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale ». Une décision du tribunal de Paris, prononcée jeudi 24 mars et assortie d’une amende de 7000 € dont 1500 € pour chacune des quatre parties civiles : la Licra, l’Union des étudiants juifs de France et les associations J’Accuse et Avocats sans frontières. Depuis deux semaines, le site n’a pas été mis à jour. Il avait réservé un stand au Salon du Bourget, le week-end dernier. Mais le stand ne fut pas animé. Néanmoins, islamiya a retransmis des conférences du Congrès.



Le site d’information islamiya.info vient d’être condamné pour « provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale ». Une décision du tribunal de Paris, prononcée jeudi 24 mars et assortie d’une amende de 7000 € dont 1500 € pour chacune des quatre parties civiles : la Licra, l’Union des étudiants juifs de France et les associations J’Accuse et Avocats sans frontières. Depuis deux semaines, le site n’a pas été mis à jour. Il avait réservé un stand au Salon du Bourget, le week-end dernier. Mais le stand ne fut pas animé. Néanmoins, islamiya a retransmis des conférences du Congrès.

 

Le soutien à la Palestine au cœur des accusations

 

Les accusations contre le site portent sur un diaporama faisant le parallèle entre les violences perpétrées par l’armée israélienne envers les Palestiniens et le traitement subi par les Juifs pendant la seconde guerre mondiale. Sont aussi incriminées les analyses exprimées par certains éditoriaux autour de la question palestinienne.

Tout au long de l’année passée, le site avait mené une campagne appelant au boycott de produits israéliens. Il a produit une série d’arguments expliquant les mécanismes du désastre économique dans lequel l’occupation a plongé le peuple de Palestine. Autant d’éléments qui ont placé islamiya dans le collimateur de certains milieux sionistes de France. De concert, quatre organisations lui ont intenté un procès.

 

Le site avait été relaxé en première instance. Cette condamnation en seconde instance risque de faire jurisprudence si elle est effective. Car il reste encore la possibilité aux responsables d’islamiya de se pourvoir en cassation. L’association J’Accuse, qui affiche des intentions louables, a cependant la tradition d’accuser à tort et à travers. Une telle jurisprudence lui ouvrirait la voie pour tenter d’impressionner, à défaut de pouvoir museler toute expression sur le conflit israélo-palestinien qui diffère de ses propres visions.

En attendant, la mobilisation s’organise timidement pour la défense du site islamiya.info. Quelques acteurs associatifs tentent de mettre en place la défense du site qui repose essentiellement sur son directeur de publication. Ils lancent un appel aux bonnes volontés pour venir en aide aux animateurs du site. Il y a un an, le site internet oumma.com avait subi une attaque en règle de pirates professionnels, le rendant inaccessible durant plusieurs semaines. Les animateurs avaient reçu de nombreux messages de soutien mais aucun comité ne s’était constitué. Le public de islamiya est plutôt engagé. Seulement, saura-t-il se mobiliser pour sauver son site ? Affaire à suivre.

 

L’agression du Président du MJD

 

L’écrivain Makhlouq est l’un des éditorialistes les plus réguliers de l’équipe d’islamiya. Les habitués du site connaissent sa plume alerte et drôle et ses analyses incisives. Homme d’esprit et d’engagement, il fait preuve d’une bonne connaissance des subtilités des sociétés française et maghrébine dans le traitement des questions juives et musulmanes. Ses adversaires le présentent comme un Juif converti à l’islam. Il s’en amuse et laisse courir la rumeur.

A la tête du Mouvement pour la Justice et la Dignité, il a lancé un cycle de manifestations pour dénoncer le traitement de l’islam dans les médias publics. Son engagement contre les discriminations l’a conduit aux côtés de la Coordination des fils et filles africains déportés (Cofad), le 17 mars derniers à Paris, pour manifester contre une vente aux enchères de documents familiaux relatifs à la traite négrière. « Je me devais d’être à cette manifestation car ils veulent liquider les preuves contre l’esclavage » explique-t-il.  C’est lors de ce rassemblement qu’il a été vivement agressé par un inconnu, venu directement lui assener un coup de poing à la mâchoire. Une agression sans motif apparent. Makhlouq a porté plainte.





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