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Religions

Toulouse : Aïd el-Kébir entre piété et nostalgie

Rédigé par Belgaid Farid | Jeudi 5 Février 2004 à 00:00

           

A l’instar des autres villes de France où la communauté musulmane est importante, Toulouse s’est parée de couleurs de la fête de L’Aïd el-Kébir et du rituel qui l’accompagne. Prière de l’Aïd à la mosquée le matin ; suivie du sacrifice du mouton puis les visites entre familles et proches. Une ambiance particulière régnait dans certains quartiers et dans certaines cités où la communauté musulmane est dominante.



A l’instar des autres villes de France où la communauté musulmane est importante, Toulouse s’est parée de couleurs de la fête de L’Aïd el-Kébir et du rituel qui l’accompagne. Prière de l’Aïd à la mosquée le matin ; suivie du sacrifice du mouton puis les visites entre familles et proches. Une ambiance particulière régnait dans certains quartiers et dans certaines cités où la communauté musulmane est dominante.

Mohamed, la cinquantaine passée, vêtu d’une djellaba, prend d’un pas lent le chemin qui mène à la mosquée. Nombreux sont les fidèles à emprunter le même chemin en ce dimanche afin d’accomplir la prière de l’Aïd. Avant l’entrée à la mosquée de la Cité de Bagatelle où réside Mohamed, on s’échange les accolades et le Saha Aidkoum entre fidèles. Certains grignotent les gâteaux offerts à cette occasion avant d’entrer à la salle de prière. Aménagée dans un sous-sol d’un immeuble celle-ci est exiguë pour contenir tous les fidèles forts nombreux en cette circonstance. Le même problème se pose lors de la prière du vendredi. Mais les fidèles se serrent volontiers afin que chacun puisse avoir de la place pour accomplir son devoir religieux.

C’est vers 08h45 que la prière a commencé dans une ambiance emprunte de piété et de dévotion. Dans son prône, l’imam a parlé de la fête de l’Aïd el-Kébir et de sa portée religieuse. Il a rappelé à cette occasion le sacrifice qu’a voulu faire Ismail (Que le salut soit sur lui) sur demande d’Abraham (Q SSL), son père, avant que Dieu ne lui fournisse un mouton à sacrifier à la place de son fils. Finie la prière, les fidèles se saluent une fois encore à la sortie de la mosquée et s’échangent les souhaits d’un Aïd mabrouk ! L’occasion est propice aussi pour des Sadaka, les dons de charité. Un geste que ne manque pas de faire plusieurs fidèles ayant eu une pensée aux nécessiteux.

De retour chez lui Mohamed passe chez le boucher de la cité à qui il a commandé un agneau. Il a choisi cette formule car, dit-il, elle est plus pratique et ce d’autant que le sacrifice du mouton se fera conformément au rituel musulman. Ses trois enfants, nous confie-t-il, attendent avec impatience ce moment même s’il n’a pas le même charme comme en Algérie, son pays d’origine.

Au centre ville, le quartier de Saint Sernin, réputé pour sa fréquentation par la communauté maghrébine, règne un climat de fête en ce jour de marché hebdomadaire. Les deux kiosques de la place Arnaud Bernard, situés à l’entrée du quartier, sont pris d’assaut par les clients. On se presse d’appeler la famille se trouvant au bled afin de lui souhaiter une bonne fête et s’enquérir de ses nouvelles. La nostalgie de l’ambiance qui entoure cette fête de l’autre coté de la Méditerranée est bien là. Elle envahit le cœur de temps à autre mais on essaye de ne pas trop y penser.





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