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Economie

StartUpper Academy, un concours pour la création de start-ups dans le 9-3

Rédigé par Imane Youssfi | Samedi 28 Janvier 2017 à 10:30

           

Que vive l'innovation ! Pour sa première édition, la StartUpper Academy se concentre sur la Seine-Saint-Denis (93). Ce concours de créateurs de start-ups, qui prendra fin en mars avec une finale sous la forme d'un « battle » public, vise à récompenser et à accompagner les meilleurs projets innovants. L’appel à candidature est lancé.



StartUpper Academy, un concours pour la création de start-ups dans le 9-3
Le concept est original, il fusionne l’esprit de compétition, la pédagogie et le divertissement. Mohamed Ghilli, président de l’association I.D.E.E.S. (Initiatives des Diplômés pour l’Education et l’Emploi des Sevranais) et investisseur en capital risque chez XAnge, en est à l’origine. Cet acteur de terrain, qui travaille avec des jeunes lycéens et étudiants de Sevran, s'est attristé du constat qu'il a fait ces six dernières années : « Les jeunes n’ont pas de références auxquelles s’identifier ».

Aujourd'hui, il fait le pari de les booster à la création de leur propre start-up avec son concours StartUpper Academy. « Pour la nouvelle génération, la réussite, ce n’est plus d’aller travailler chez L’Oréal mais de travailler dans une start-up type Google ou Blablacar. Il y a beaucoup de changements qui se font dans le mode de travail et de l'entrepreneuriat, et nous voulons inclure tous les territoires d’Île-de-France dans cette dynamique », argue-t-il.

Le concours a vocation à faire le tour, par étapes, de l’Ile-de-France pour révéler les talents qui sommeillent à travers tous les territoires et « talents capables d’élargir le champ de l’innovation économique en dehors des canons et du milieu établis ». Mohamed y travaille d’arrache-pied depuis un an, « il y a eu des phases dans le projet et une grosse accélération depuis le mois de décembre (2016) ».

Venir en aide aux non-professionnels

Destiné initialement aux entrepreneurs issus de la Seine-Saint-Denis, les critères ont été élargies. « Si quelqu’un a grandi dans le 93 mais qu’il n’y habite plus, ça nous va », indique-t-il. Le concours cible prioritairement de jeunes projets en phase de démarrage qui devront remplir plusieurs critères de sélection : avoir un projet élaboré, une équipe constituée avec au moins deux associés, et surtout ne pas avoir levé plus de 100 000 euros pour son projet.

La StartUpper Academy s'articule autour de trois grandes étapes : l’appel à candidature, aujourd'hui lancé, qui court jusqu’au 10 février, suivi d'une sélection de quatre start-ups le 12 février. La finale est prévue à Sevran sous la forme d'un « battle » de pitch sur un ring jeudi 2 mars.

A l’issue des sélections, les finalistes bénéficieront d’une formation intensive de levée de fonds pour préparer le « battle ». Lors de ce programme, ils y rencontreront des investisseurs et seront formés à la prise de parole avec un coach spécialisé. En présence d’un jury de renom, les finalistes seront soumis au vote du public, l’idée étant de « confronter leur vision d’une start-up à celle de professionnels avertis qui sont les membres du jury ». Le gagnant de la première édition repartira les mains pleines : une bourse de financement - non encore défini - et une année d’accompagnement dans un incubateur francilien. Une aide qui lui permettra de développer son projet.

Au-delà de la compétition, le pari est aussi de susciter des échanges et de mettre en réseau ce tissu économique. La Seine-Saint-Denis est le département le plus dynamique d'Ile-de-France en termes de créations d’entreprises. Selon des chiffres de l'Insee, 15 567 entreprises ont été créées en 2013 dans le 93.





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