La remise des trophées du Top 10 des recruteurs de la diversité, organisée par Mozaïk RH, s’est tenu à Bercy vendredi 9 décembre. Ici, Saïd Hammouche président de Mozaïk RH entouré du ministre de l’Economie Michel Sapin (à g.) et de Nicolas Barré, directeur de la rédaction des Echos qui a animé la cérémonie (à dr.).
A peine entré dans les locaux du ministère de l'Economie et des Finances, une trentaine d’entreprises s'éparpillent dans le hall d'accueil, installées dans des stands. Au market place, les sociétés présentes ont toutes postulé au Top 10 des recruteurs de la diversité et vantent à cette occasion leur politique de recrutement responsable. C'est en milieu d’après midi que le patron de Bercy Michel Sapin et Hélène Geoffroy, secrétaire d'Etat à la Ville effectuent une visite, saluent et félicitent les sociétés présentes aux côtés de Saïd Hammouche, président-fondateur de la fondation Mozaïk RH à l'initiative de la rencontre.
Direction la salle de conférence où une salle pleine à craquer attendait les protagonistes pour une cérémonie ponctuée entre les interventions des ministres et deux tables-rondes. « Les entreprises qui ont fait le choix de la diversité ne l’ont d’ailleurs jamais regretté. Elles sont souvent devenues plus performante », indique Michel Sapin, qui ouvre la cérémonie. « Le ministère de l’Economie et des Finances a ainsi été la première administration d’Etat a obtenir le label diversité en 2010. (…) Les entreprises qui ont fait le choix de la diversité ne l’ont d’ailleurs jamais regretté. Elles souvent devenues plus performante. L’Etat, comme vous le voyez, est vraiment impliqué sur la question des discriminations dans le monde du travail et agit à plusieurs niveaux. Mais, rien n’est possible sans l’implication de la société civile », poursuit-il.
« La France a besoin de connexions, de dialogues comme celle-ci pour pouvoir en donner plus à ceux qui ont envie de s’engager. Aujourd’hui, à compétence égale, les citoyens des quartiers populaires ou, comme on aime le dire, des territoires moins privilégiés, c’est trois fois moins d’entretiens », fait part Saïd Hammouche à la tête du premier cabinet de recrutement et de conseil spécialisé dans la promotion de l’égalité des chances et de la diversité. Il évoque la perte économique générée par les discriminations au travail : « C’est plus de 150 milliards pour la collectivité et c’est un vrai gâchis. (…) Nous pensons qu’il s’agit d’abord d’un sujet économique et il aura à terme évidemment des vertus sociales ». Aujourd’hui, avec ce nouvel évènement, son objectif est simple : « mettre en lumière des pratiques d’entreprise pour pouvoir en inspirer d’autres ».
Direction la salle de conférence où une salle pleine à craquer attendait les protagonistes pour une cérémonie ponctuée entre les interventions des ministres et deux tables-rondes. « Les entreprises qui ont fait le choix de la diversité ne l’ont d’ailleurs jamais regretté. Elles sont souvent devenues plus performante », indique Michel Sapin, qui ouvre la cérémonie. « Le ministère de l’Economie et des Finances a ainsi été la première administration d’Etat a obtenir le label diversité en 2010. (…) Les entreprises qui ont fait le choix de la diversité ne l’ont d’ailleurs jamais regretté. Elles souvent devenues plus performante. L’Etat, comme vous le voyez, est vraiment impliqué sur la question des discriminations dans le monde du travail et agit à plusieurs niveaux. Mais, rien n’est possible sans l’implication de la société civile », poursuit-il.
« La France a besoin de connexions, de dialogues comme celle-ci pour pouvoir en donner plus à ceux qui ont envie de s’engager. Aujourd’hui, à compétence égale, les citoyens des quartiers populaires ou, comme on aime le dire, des territoires moins privilégiés, c’est trois fois moins d’entretiens », fait part Saïd Hammouche à la tête du premier cabinet de recrutement et de conseil spécialisé dans la promotion de l’égalité des chances et de la diversité. Il évoque la perte économique générée par les discriminations au travail : « C’est plus de 150 milliards pour la collectivité et c’est un vrai gâchis. (…) Nous pensons qu’il s’agit d’abord d’un sujet économique et il aura à terme évidemment des vertus sociales ». Aujourd’hui, avec ce nouvel évènement, son objectif est simple : « mettre en lumière des pratiques d’entreprise pour pouvoir en inspirer d’autres ».
De gauche à droite : Nicolas Barré accompagné de Laurence Méhaignerie, co-rédactrice de la Charte sur la diversité, Armelle Carminati (MEDEF) et Rachel Compain (AFMD)
Un aveu d’échec sur les politiques liées à la promotion de la diversité
Lors des tables-rondes, les initiatives en terme de lutte contre la discrimination et la promotion de la diversité n’ont pas manqué d’être rappelées. Elles restent cependant minimes en comparaison aux nombreux échecs, soulevés par des intervenants. « La Charte de la diversité a permis de sortir du déni et d’être dans des politiques proactives », explique Laurence Méhaignerie, présidente de Citizen Capital et co-rédactrice de la charte, signée en 2004 dont l’objectif pour les entreprises est de garantir la promotion et le respect de la diversité dans leurs effectifs. Cependant, « on est un peu resté dans la boite à outil. Il y a des initiatives où je sens les entreprises très isolées par rapport à il y a 10 ans. Il y a eu un essoufflement, je pense que les pouvoirs publics n’ont pas pris le relai ».
Faroudja Kicher, DRH d’Engie Entreprises et collectivités, et Lemjed Bouzekri, DRH Europe-Amérique latine de Suez, sont co-auteurs de l'ouvrage Pas la gueule de l’emploi ?! (septembre 2016, édition Librio) « qui s’adresse aux jeunes des quartiers populaires et des milieux ruraux ». « On essaye de les aider à faire tomber les barrières psychologique, à développer leur ambition et on leur donne un certain nombre de conseil clés pour réussir leur parcours à la fois dans le cadre des études, de recherche d’emploi et de la carrière », font-ils savoir. Pour Lemjed Bouzekri, le constat est effarant : « On a créé des clones et un système qui ne se régénère pas. »
Une des interventions marquante de la cérémonie revient à la jeune Aline, étudiante en première année du Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris. Invitée à monter sur scène par Firoz Ladak, directeur général des Fondations Edmond de Rotschild et membre du conseil d’orientation de la fondation Mozaïk, et Stanislas Nordey, directeur du Théâtre national de Strasbourg. « Ce n’est pas la charité qu’on demande, c’est l’égalité », s’exclame-t-elle sous les applaudissements, exprimant son regret que les statistiques ethniques ne soient pas réalisées en France et empêche ainsi selon elle « de nommer un problème ».
Faroudja Kicher, DRH d’Engie Entreprises et collectivités, et Lemjed Bouzekri, DRH Europe-Amérique latine de Suez, sont co-auteurs de l'ouvrage Pas la gueule de l’emploi ?! (septembre 2016, édition Librio) « qui s’adresse aux jeunes des quartiers populaires et des milieux ruraux ». « On essaye de les aider à faire tomber les barrières psychologique, à développer leur ambition et on leur donne un certain nombre de conseil clés pour réussir leur parcours à la fois dans le cadre des études, de recherche d’emploi et de la carrière », font-ils savoir. Pour Lemjed Bouzekri, le constat est effarant : « On a créé des clones et un système qui ne se régénère pas. »
Une des interventions marquante de la cérémonie revient à la jeune Aline, étudiante en première année du Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris. Invitée à monter sur scène par Firoz Ladak, directeur général des Fondations Edmond de Rotschild et membre du conseil d’orientation de la fondation Mozaïk, et Stanislas Nordey, directeur du Théâtre national de Strasbourg. « Ce n’est pas la charité qu’on demande, c’est l’égalité », s’exclame-t-elle sous les applaudissements, exprimant son regret que les statistiques ethniques ne soient pas réalisées en France et empêche ainsi selon elle « de nommer un problème ».
Détermination et constance pour parvenir à la réussite
Avant la fameuse remise des prix, la ministre du Travail Myriam El Khomri monte sur scène et prononce un discours où elle met en avant les initiatives de son ministère. « Nous devons continuer de travailler de façon déterminée et constante pour refuser le rejet de l’autre », indique-t-elle, présentant le testing comme une mesure ayant permis d’intégrer deux éléments phares dans la Loi égalité et citoyenneté, à savoir de « mieux faire connaitre et ouvrir les voies d’accès à la fonction publique et diversifier les profils et les talents des futurs fonctionnaires en mettant en place la présidence alternée des jurys au concours ».
Myriam El Khomri, ministre du Travail (au centre) et Saïd Hammouche en photo de famille avec les lauréats.
Trois grands prix ont été remis à ExperBuy, prestataire de services spécialiste en achat et approvisionnement dans la catégorie TPE-Startup-PME ; BNP Paribas dans la catégorie des grandes entreprises ; et l'ASSDAC, spécialiste dans la mise à disposition de personnel auprès d'organisations du territoire, pour le secteur de l'économie sociale et solidaire. Chacun auront un mot de remerciement au jury. Cependant, c'est l'intervention de Jacques-Emmanuel Durand, PDG d’ExperBuy, qui marque les esprits : « Un petit coup de gueule pour ce soir. J’ai le sentiment que les outils et les solutions, quand on parle de ressources humaines, c’est très souvent tourné grands groupes. Or, aujourd’hui les entreprises qui doivent se développer et qui portent le plus de salariés sont les PME. Donc j’ai envie de me tourner vers vous pour vous dire que j’ai presque envie de partager ça avec vous… presque ! ».
Mozaïk RH, qui a lancé en novembre le programme « Jobs For All – Révélons nos talents » en partenariat avec le Département d’Etat américain afin d'aider à l’insertion dans l’emploi 500 jeunes issus des quartiers défavorisés au sein de grands groupes français ou américains, promet de revenir l'année prochaine pour une nouvelle édition.
Mozaïk RH, qui a lancé en novembre le programme « Jobs For All – Révélons nos talents » en partenariat avec le Département d’Etat américain afin d'aider à l’insertion dans l’emploi 500 jeunes issus des quartiers défavorisés au sein de grands groupes français ou américains, promet de revenir l'année prochaine pour une nouvelle édition.
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