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En vers et contre tout

Souvenir du 17 octobre 1961

Rédigé par | Samedi 17 Octobre 2015 à 08:00

           


Un massacre oublié au creux de nos mémoires
Une plaie qui suppure et entrave l’histoire.
On ne me parlait pas de la guerre d’Algérie
Mais des événements dans l’amère patrie.

Et bien, je suis Français, et oui, dans notre histoire
Il y a des phases sombres et des phases de gloire.
Et dans ces temps où se lève l’islamophobie
Il faut pouvoir parler de France et d’Algérie.

Nous n’y sommes pour rien mais ces mémoires de guerre
Instrumentalisées, on en sait la manière
Servent les forces obscures qui cherchent à diviser
Ce pays où je vis et que je veux aimer.

Papon est mort tant mieux, les sinistres OAS
Ont rejoint à l’auspice leurs vieux copains SS
Mais la progéniture de ces fous d’extrémistes
S’approche du pouvoir et je suis pessimiste.

Là-bas, en Algérie, on nourrit les rancœurs
La France coloniale assoit dans sa torpeur
Un pays malheureux qui ne peut s’exprimer
Et dont la liberté a été entravée.

Ici, dans mon pays, des thèses ridicules
« Le grand remplacement », les fachos se bousculent
Pour conspuer l’Arabe en salissant l’islam
Si on ne dit pas stop, nous allons vers le drame.

Oui, des crimes odieux ont bien été commis
Mais même l’Allemagne est amie aujourd’hui.
Et si on voit fleurir des mots germanophobes
Ils suscitent, grâce à Dieu, un très violent opprobre.

Moi, je n’étais pas né ni en 61
Encore moins à Sétif, non je n’y suis pour rien.
Mais il faut en parler, et demander pardon
Et il faut faire la paix, cette fois pour de bon.

Car nos pays amis, le monde peut y gagner
On pourrait avancer en vrai fraternité
Faire avancer la paix, au nom de la raison
Et ne plus se haïr au nom de nos nations.



Haquet Haquet françois xavier
Ancien soignant, j’ai décidé de vivre de mes poèmes engagés. Mon combat c’est le racisme, et tout... En savoir plus sur cet auteur


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