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Quand l’hôpital se fout de la charité…

Rédigé par Mom Nicolas | Mercredi 25 Décembre 2002 à 00:00

           

En ce jour de noël, jour de bonté et de générosité, dans la culture occidentale, de nombreux SDF, réfugiés, mendiants, ont passé le réveillon de noël dehors. Comme les 364 autres jours de l’année. Et pourtant, deux mesures ont été adopté à l’assemblé nationale pour mettre fin à la gratuité des soins pour les sans papiers…



En ce jour de noël, jour de bonté et de générosité, dans la culture occidentale, de nombreux SDF, réfugiés, mendiants, ont passé le réveillon de noël dehors. Comme les 364 autres jours de l’année. Et  pourtant, deux mesures ont été adopté à l’assemblé nationale pour mettre fin à la gratuité des soins pour les sans papiers…

                          

Justifié par le gouvernement pour palier aux dépenses de santé, l’accès aux soins hospitaliers sera dorénavant payant. Les personnes majeures bénéficiant de l’aide médicale d’Etat (AME) devront assurer les frais de leur soin. L’AME est une aide s’adressant aux personnes sans ressources, mais qui n’ont pas de papier et donc non bénéficiaire de la CMU (couverture maladie universelle). Cette aide assurait la totalité des frais hospitaliers pour ceux qui résidaient en France depuis trois ans.

 

Des frais inabordables

« Se soigner pour une bronchite coûte 20 euros avec la radio et la pharmacie. Une personne à l’AME a au moins 20 euros par jour pour vivre », relève Médecin Sans Frontière. Autant de frais inabordables… « Avec cette nouvelle mesure, on revient, pour ces personnes qui comptent parmi les plus démunies, à une situation pire que les bénéficiaires de la CMU » s’insurge Médecin du monde.

René Bazillais, directeur de clientèle et responsable de la cellule des démunis à l’hôpital Bichat, assurait à Libération : « La pluplart ne pourront pas payer. Je les vois dans la salle d’attente, les gens en situation irrégulière. (…) Pour nous, cela fera des créances impayées car il faut les soigner. Et cela peut avoir une conséquence très négative : les gens ne viendront plus se soigner ou alors trop tard. »

 

De nombreuses associations humanitaires se sont relayées ces derniers temps pour manifester. Toutes dénoncent de graves conséquences en terme de santé publique pour l’ensemble de la population.  La dernière en date était jeudi dernier, 15 militants d’Act up munis de pancarte « Restriction budgétaire = catastrophe sanitaire » occupaient le hall du ministère de la santé.





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