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Projet de loi contre les séparatismes : une « atteinte à la liberté d'enseignement » pour la FNEM

Rédigé par | Jeudi 19 Novembre 2020 à 11:00

           


Projet de loi contre les séparatismes : une « atteinte à la liberté d'enseignement » pour la FNEM
Le contenu de l’avant-projet de loi « réconfortant les principes républicains » est désormais connu. La Fédération nationale de l’enseignement privé musulman (FNEM), qui déclare avoir participé à une réunion de présentation de la partie consacrée à l'éducation avec le ministère de l'Éducation nationale, a fait valoir, mardi 17 novembre, ses inquiétudes sur une initiative législative qui « porte atteinte à la liberté d'enseignement à travers la possibilité de fermeture administrative des établissements hors contrat sans décision judiciaire ». « Ce projet de loi se substitue à la justice », estime son président, Makhlouf Mamèche.

S’agissant du contrôle des finances des écoles hors contrat, le président de la FNEM affirme que « l'arsenal juridique actuel répond largement à cette problématique et que le texte juridique actuel ne demande aucune évolution supplémentaire ». D'ailleurs, « nos établissements font l'objet d'inspections régulières et d'audits financiers qui permettent largement de vérifier la provenance et l'utilisation des fonds », rappelle celui qui est également directeur adjoint au lycée Averroès, à Lille.

« Le passage sous contrat pour les établissements qui le souhaitent est une garantie pour prévenir l'émergence des écoles de fait qui risquent de se multiplier si l'instruction en famille est supprimée », indique la FNEM, qui déplore qu’aucun établissement de son réseau n'ait obtenu « ni contrat simple ni contrat d'association avec l'État » depuis 2017.

Tandis que le gouvernement plaide pour la fin de l’instruction à domicile, la FNEM – de même que d’autres fédérations et associations – s’y oppose, estimant que le projet de loi doit préserver « le droit, pour les familles, du choix de l'instruction de leurs enfants » et que « cette pratique est inscrite dans la tradition républicaine depuis la loi Ferry du 28 mars 1882 ».

La FNEM, initiée par Musulmans de France (ex-UOIF) en 2014, « réaffirme son attachement aux valeurs de la République et à la liberté d'enseignement qui est un droit constitutionnel ».

Lire aussi :
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1.Posté par Premier Janvier le 19/11/2020 16:43 | Alerter
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Encore des agitations à des fins électoralistes.
Quels sont ceux qui soufflent à l'oreille des politiques. Pas le quidam non. Mais ceux qui ont les moyens de financer leurs idées.
Les politiciens ont toujours des courtisans.
Ces derniers leurs soufflent leurs raisonnements. A partir de théories qu'ils ont eux mêmes établies, ils font valider leurs idées via des explorations estampillées sondages, enquêtes et autre études.
En vérité des opinions plus que des faits exploités afin de conforter ce que l'on a soi même voulu dire.
Et de trimballer ensuite fièrement sa sacoche contenant les idées qui sont les siennes afin de les vendre. Qui n'en veut de mes vérités.
Elles ne sont pas les miennes, je les ai juste récoltées et elles ne sont qu'un constat. Lol.

2.Posté par Premier Janvier le 19/11/2020 18:59 | Alerter
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Je viens de lire ça:
"Trois semaines après la dissolution de Barakacity, et à l'heure où le ministère de l'Intérieur ne démord pas de sa volonté d'en faire de même contre le CCIF, le gouvernement est décidé à se montrer plus sévère à l’encontre des associations dont des bénévoles ou des salariés se rendent coupables d’une entorse auxdits principes républicains.
Un article vise ainsi à modifier les conditions de dissolution des structures en donnant la possibilité de leur imputer à toute une association la responsabilité d’un méfait commis par ses membres".
A quand la même pour les partis politiques.
A quand la dissolution des partis politiques ayant eu pour membres des corrompus ou escrocs.
Non parce que des lois spéciales sauf pour nous, hein bon.

3.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 19/11/2020 19:42 | Alerter
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Sans vouloir persifler, étant donné que comme il est dit ici, la FNEM fut initiée par l'UOIF et que précisément, l'ex UOIF est déjà elle même candidate (involontaire) à sa dissolution, il se pourrait qu''on" fasse d'une pierre deux coups...


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