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Présidence française de l'UE : 'une chance pour l'Europe', selon Barroso

| Mercredi 2 Juillet 2008 à 10:40

           

La France a pris mardi 1er juillet la présidence de l'union européenne. Pour José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, cette présidence française est une "chance pour l'Europe". Pourtant, elle débute dans un climat de crise, le président polonais ayant refusé de ratifier le traité de Lisbonne après le "non" au référendum irlandais.



Le président français Nicolas Sarkozy en compagnie du président de la Commission européenne José Manuel Barroso
Le président français Nicolas Sarkozy en compagnie du président de la Commission européenne José Manuel Barroso
"Je crois que cette présidence française arrive au bon moment dans les circonstances actuelles, elle est même une chance pour l'Europe", a déclaré mardi 1er juillet le président de la Commission européenne José Manuel Barroso après un entretien à l'Elysée avec Nicolas Sarkozy, ajoutant : "Lorsque j'affirme que cette présidence est une chance pour l'Europe, c'est avant tout parce que ce dont nous avons besoin aujourd'hui le plus, c'est de courage politique et d'un langage de vérité, et le président Sarkozy ne manque ni de l'un, ni de l'autre."

"Le courage politique, c'est le courage de reconnaître et d'accepter, dans une Europe à 27, la nécessité du compromis. C'est aussi de ne pas céder à la tentation de rendre Bruxelles responsable de tous les maux à la moindre difficulté politique", a encore estimé M. Barroso, affirmant que "le courage politique, c'est pour les responsables européens d'assumer les choix qu'ils ont fait. 27 Etats membres ont signé le traité de Lisbonne, c'est donc à 27 que nous devons achever ce que nous avons entrepris".

Pourtant, ce même mardi 1er juillet, le président polonais Lech Kaczynski a annoncé son refus de ratifier le traité de Lisbonne, déjà ratifié par le parlement polonais. Un refus qui a fait réagir le président français Nicolas Sarkozy : "Je ne peux pas imaginer que le président, qui a lui-même signé en bas du document, à Bruxelles d'abord, à Lisbonne ensuite, puisse remettre en cause sa propre signature. C'est une question morale, c'est une question d'honnêteté."

"Nous abordons cette présidence avec gravité parce que la situation est difficile et que les défis s'accumulent", a pour sa part déclaré le Premier ministre François Fillon, tandis que M. Barroso demandait à "faire la preuve de l'Europe" dans "une Europe à l'épreuve".

Les priorités françaises durant son semestre à la tête de l'Europe sont au nombre de quatre : le "paquet" de mesures climat-énergie, le pacte européen pour l'immigration, l'Europe de la défense, et l'agriculture.




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