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Arts & Scènes

Niyaz, son hommage musical à la célèbre mystique Rabia Al Basri

Rédigé par Fatima Khaldi | Jeudi 23 Avril 2015 à 07:00

           

Après « Sumud » sorti en 2012, le groupe Niyaz nous livre « The Fourth Light », un quatrième album dédié au féminisme et à l’une des grandes figures soufies, la philosophe Rabia Al Basri. Entre soufisme et électro, Niyaz nous offre un album propice à la réflexion et à la méditation.



La musique du groupe Niyaz s'inspire des grands mystiques orientaux.
La musique du groupe Niyaz s'inspire des grands mystiques orientaux.

Depuis leurs débuts en 2005. le groupe Niyaz n’a cessé de nous inviter au voyage. Entre mysticisme soufi, poésie du Moyen-Orient et électro hypnotique, Carmen Rizzo, DJ et producteur, Loga R. Torkian, musicien, et Azam Ali, chanteuse envoûtante iranienne, nous invitent, avec The Fourth Light, sorti en avril, à découvrir Rabia Al Basri. Après le célèbre mystique Djalal ad-Din Rûmi, le groupe tire son inspiration d’une sainte soufie et poétesse musulmane du VIIIe siècle, à travers des titres reprenant des fragments de poèmes et de maigres écrits qu’il nous reste d’elle.

Figure spirituelle majeure du soufisme, Rabia Al Basri (ou Rabia Al Adawiyya) est née à Bassora dans une pauvreté extrême dans ce qui est aujourd’hui l’Irak. Vendue comme esclave alors qu’elle était jeune, Rabia s’est battue, armée d’une pleine confiance en Dieu, pour trouver la force intérieure qui lui a permis de se libérer en tant que femme et figure spirituelle. Elle est allée jusqu’à refuser le mariage pour ne se consacrer qu’à Dieu et resta ascète jusqu’à la fin de sa vie. Ses poèmes font d’elle le premier chantre de l’amour divin.

C’est à partir de ses écrits qu’Azam Ali et Loga R. Torkian ont réalisé les trois morceaux majeurs extraits de ce nouvel album qui mêle quatre langues (persan, dari, turc, ourdou) : « Tam e Eshq » (Le Goût de l’amour), « Man Haramam » (Je suis un péché) et « Marg e Man » (Mon élégie).

Avec le titre « Aurat » (Femme), un hommage est également rendu à Kaifi Azmi, grand poète indien ourdouphone engagé du XXe siècle, qui a milité pour l’égalité des sexes. Un autre hommage est donné aux chansons traditionnelles issues des minorités opprimées du Moyen-Orient.

Animé par une conscience sociale profonde, Niyaz a bien l’intention de diffuser, par le biais de sa musique, un message d’espoir face à l’oppression et de lancer un modeste appel aux peuples à communiquer et à s’entendre.





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