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Sur le vif

Mort d'Erik Izraelewicz, directeur de la rédaction du « Monde »

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 28 Novembre 2012 à 12:14

           


Le Monde est en deuil. Erik Izraelewicz, le directeur de la rédaction du quotidien national est décédé mardi 27 novembre, à la suite d’une crise cardiaque qu’il a eue dans les locaux du journal. Il avait 58 ans et dirigeait le quotidien depuis février 2011.

Transporté après un malaise à l’hôpital, il n’a pu être réanimé. Avant d’être à la tête du Monde, Erik Izraelewicz, né à Strasbourg en 1954, a été un journaliste spécialisé en économie. Diplômé de HEC et du Centre de formation des journalistes (CFJ) mais aussi doctorant en économie, il démarre sa carrière dans deux titres économiques, à L'Usine nouvelle puis à L'Expansion.

Il participe ensuite, en 1985, à la création de La Tribune de l'économie. Une année plus tard, il rejoint Le Monde. Au sein de la rédaction du quotidien, il est tour à tour journaliste spécialisé dans la finance, patron du service économique et éditorialiste puis correspondant à New York. Il est nommé rédacteur en chef en 1996.

Sa carrière fulgurante le mène aux Echos en l’an 2000. Il devient directeur de la rédaction en 2007. L’année suivante, il prend la direction d’une autre publication économique, La Tribune.

Il a par ailleurs écrit plusieurs ouvrages. Le dernier,« L'Arrogance chinoise » publié en 2011, témoigne du vif intérêt qu’il portait à la Chine. En plus de diriger la rédaction du Monde, il était vice-président du conseil de surveillance des hebdomadaires Télérama et Courrier international, deux titres du groupe Le Monde.

Louis Dreyfus, président du directoire du groupe, a tenu à lui rendre hommage. « C'est pour nous tous, pour le journal, pour notre collectivité et plus largement pour la profession, une très grande perte », écrit-il dans un message adressé aux salariés du groupe.

« Erik faisait partie de ces rares professionnels qui savaient allier professionnalisme, talent, indépendance et rigueur. En plus de toutes ses qualités, il avait une rare capacité d'écoute et un sens de l'humour qui rendait notre quotidien plus léger. C'est aujourd'hui un ami que nous perdons. En cette heure triste, je souhaitais partager avec vous ce chagrin », poursuit-il.

François Hollande a également tenu à saluer la carrière d’Erik Izraelewicz. « La France perd un journaliste de grand talent » a regretté le chef de l'Etat tout en faisant part de sa « profonde tristesse ».





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