Sur le vif
La tenue d’Imane, une jeune Marocaine naturalisée américaine, ne plaît pas à Mickey. Le voile, oui, mais à l’abri des regards. C’est ce que lui à fait comprendre la direction du parc d’attraction de Californie, alors qu’elle revendiquait le droit de le porter sur son lieu de travail (un restaurant) en conformité avec le Premier Amendement de la Constitution américaine, qu’elle a étudié – ironie du sort – lors des cours dispensés pour recevoir la nationalité américaine, avant de se décider de porter le foulard islamique.
Les responsables du parc lui proposent de porter un bonnet surmonté d’un chapeau western : « Ridicule. Ils me proposent ça car je suis Arabe, Marocaine et musulmane. Ils ne veulent pas me voir », affirme la jeune femme. Le lendemain, elle reprend son service coiffée d’un foulard blanc, et c’est la porte qui l’attend, elle se retrouve mise à pied et sans salaire.
Le 18 août, Imane Boudlal a donc déposé une plainte pour discrimination contre Disney, devant l’organisme fédéral chargé de surveiller l’égalité devant l’emploi, et soutenue par l’association américano-islamique CAIR (Council on American-Islamic Relations).
À moins de se déguiser en cow-boy ou en personnage de Disney de la tête aux pieds, Imane ne pourra pas, à l’heure qu’il est, se rendre au travail un foulard sur la tête.
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