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Manifestation pour l'occupation

Rédigé par Zaïri Rachid | Lundi 26 Juillet 2004 à 00:00

           

Difficile de croire que le peuplement de la Palestine n’est plus d’actualité. Les colons et l'extrême droite en Israël se sont mobilisés dimanche contre le plan de retrait de la Bande de Gaza appelant à une gigantesque chaîne humaine reliant le nord de ce territoire à Jérusalem. Ainsi, de nouvelles menaces font échos de la part des opposants : liquider Sharon et réaliser un attentat contre l’esplanade des Mosquées. Le tension est à son comble. Mais, pendant que tous les regards sont tournés vers Gaza, le peuplement de la Cisjordanie, via la construction du Mur de séparation, perdure…



Difficile de croire que le peuplement de la Palestine n’est plus d’actualité. Les colons et l'extrême droite en Israël se sont mobilisés dimanche contre le plan de retrait de la Bande de Gaza appelant à une gigantesque chaîne humaine reliant le nord de ce territoire à Jérusalem. Ainsi, de nouvelles menaces font échos de la part des opposants : liquider Sharon et réaliser un attentat contre l’esplanade des Mosquées. Le tension est à son comble. Mais, pendant que tous les regards sont tournés vers Gaza, le peuplement de la Cisjordanie, via la construction du Mur de séparation, perdure…

Soutien populaire au peuplement

Plusieurs dizaines de milliers de colons opposés au projet de retrait de la bande de Gaza se sont tenus la main dimanche, en vue de former une gigantesque chaîne humaine de 90 km reliant la colonie de Nissanit, dans le nord de la bande de Gaza, au Mur d’Al Borac appelé aussi 'Mur des Lamentations', à Jérusalem.

Organisée par le comité des colons juifs de la bande de Gaza, cette manifestation s'est inscrit dans une campagne contre le plan Sharon, qui prévoit d'évacuer la bande de Gaza, d'ici à l'automne 2005, et de démanteler les 21 colonies qui y sont implantées, où vivent 8000 colons.

Des milliers de policiers ont été déployés pour protéger les quelque 100 000 manifestants attendus. Les autorités n'anticipaient pas d'incidents majeurs, mais avaient pris en revanche au sérieux le risque d'un attentat perpétré par des extrémistes juifs contre l'Esplanade des Mosquées à Jérusalem. Le site abrite le Dôme du Rocher et le troisième lieu saint de l'Islam après la Mecque et Médine, la Mosquée Al-Aqsa.

Luttes internes au sein du Likoud

Au moins 20 députés de différents partis et 400 membres du Comité central du Likoud, le parti de Sharon, ont participé à cette manifestation sans précédent. Les colons s'étaient fortement mobilisés auprès des membres du Likoud, à la veille du référendum du 2 mai organisé au sein de ce parti sur le plan de retrait de Gaza.

À cet égard, le ministre des Affaires étrangères, Sylvan Shaloma, a lancé une campagne au sein du parti contre l'entrée des travaillistes au gouvernement, souhaitée par Ariel Sharon pour renforcer le soutien à son plan de retrait.

Le ministre est menacé de perdre son poste au profit du chef du parti travailliste, Shimon Peres, si ce dernier entre au cabinet.

En Cisjordanie, le peuplement et les confiscations de terres continuent…'grâce' au Mur

Depuis la déclaration de la création d'Israël sur la terre de Palestine en 1948, un nombre considérable de terres et de biens ont été spoliés. 531 villages et villes palestiniennes ont ainsi été détruits .

La 'sécurité' est un slogan intelligemment utilisé pour masquer les confiscations des terres et l’établissement de nouvelles colonies de peuplement. Ainsi, Israël semble aujourd’hui déterminé à poursuivre la construction de la ligne de séparation en Cisjordanie, ne voulant guère changer d’avis et ce malgré le vote à une écrasante majorité de l’Assemblée générale de l’Onu contre ce mur.

L'Assemblée générale des Nations unies exige la démolition de ce mur et a chargé la Suisse de conduire des consultations sur les moyens d'assurer un meilleur respect du droit international humanitaire dans les territoires occupés. Un rapport sera par la suite rendu public.

Ariel Sharon qualifie cette position de l’ONU comme les privant de protection. Cette ligne qualifiée de 'barrière de sécurité' par Israël et de 'mur de l’Apartheid' par la Palestine, s'enfonce profondément en Cisjordanie occupée, contraignant ainsi de nombreux palestiniens à quitter leurs terres et leurs habitations.

 





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