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Lendemain de massacres à Conakry : dadis, un dicta-tueur est né

Rédigé par princevaillant@ymail.com | Vendredi 2 Octobre 2009 à 02:06

           

Au lendemain de la répression sanglante contre des manifestants, les militaires guinéens sont bien mal en point pour donner un bilan crédible sur le nombre de morts. Ils s’en tiennent aux « 53 morts par asphyxie » et « 4 victimes de balles perdues », alors que des sources hospitalières avancent le chiffre de 200 tués.



Lendemain de massacres à Conakry : dadis, un dicta-tueur est né
Mardi, la morgue du Chu de Donka, sous haute protection de gendarmes, manquait de places. Déposés parfois à même le sol, 28 corps dont ceux d’un bébé de deux mois et sa mère attendaient d’être enlevés par des proches. Un spectacle déchirant qui n’a pas laissé indifférent le Secrétaire général des Affaires religieuses. En visite guidée, en compagnie des leaders des confessions religieuses, Dr Koutoub Moustapha Sano n’a pu retenir ses larmes… Et le bilan provisoire ne cesse de s’alourdir. Une déclaration officielle du Conseil national pour la démocratie et le développement rendue publique au courant de la journée annonce « 53 morts par asphyxie et 4 morts par balles perdues constatées en collaboration avec la Croix rouge guinéenne ». En revanche, certaines sources proches de l’opposition estiment le nombre de victimes à 87.

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Une réunion d’urgence a regroupé en fin d’après-midi les Imams, les Pasteurs, les Evêques et le Secrétaire général des Affaires religieuses à la Grande mosquée Fayçal. Selon la conclusion issue de cette concertation et qui devra être soumise à l’approbation du capitaine Dadis, une journée de deuil national doit être décrétée dans les prochaines heures. Les leaders des confessions religieuses veulent également que des prières soient organisées à partir de ce mercredi et ce jusqu’au vendredi 2 octobre dans les églises et mosquées. Ils suggèrent enfin que les corps des victimes soient remis aux parents individuellement et qu’ils ne fassent pas l’objet d’enterrement collectif. El Hadj Mamadou Saliou Camara, second Imam de la Grande mosquée Fayçal, a suggéré de ne pas faire allusion au nombre de tués dans les mosquées et les églises lors des prêches, notamment ceux de vendredi prochain.


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Auteur : Sayfoulaye Bangoura, à Conakry - 30/09/2009
Source : www.lequotidien.sn




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