Le tribunal administratif de Bastia, en Haute-Corse, a refusé de suspendre, à la demande de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), l’arrêté municipal interdisant le burkini sur les plages de Sisco pris le 16 août dernier, a-t-on appris mardi 6 septembre.
Par une ordonnance rendue aujourd'hui, le juge des référés a motivé sa décision par le fait qu’« aucun moyen n'était propre à faire à faire naître un doute sérieux quant à la légalité de l’arrêté du maire de Sisco », malgré la décision rendue par le Conseil d’Etat fin août contre les arrêtés anti-burkini.
La municipalité de Sisco a obtenu gain de cause en faisant valoir que son arrêté « vise à apaiser la situation et à éviter le renouvellement » des rixes comme celle survenue le 13 août sur la plage entre deux groupes de baigneurs en raison de la présence pourtant « supposée », des mots même du tribunal, d’une femme en burkini. Le tribunal, a considéré « qu’en l’espèce, compte tenu des récents événements du 13 (août) 2016, de leur retentissement et du fait que l’émotion n’est pas retombée, la présence sur une plage de Sisco d’une femme portant un costume de bain de la nature de ceux visés par l’arrêté du 16 août 2016 serait dans les circonstances particulières de l’espèce de nature à générer des risques avérés d’atteinte à l’ordre public qu’il appartient au maire de prévenir ».
« En statuant ainsi alors que les événements qui servent d’alibi à cette décision ne reposent en rien sur le port de ce vêtement, le tribunal administratif de Bastia cautionne l’idée que le simple port de ce vêtement de bain serait de nature à troubler l’ordre public. Cette thèse, qui fait fi de la liberté individuelle, n’est pas acceptable », a réagi la LDH, qui annonce un pourvoi contre cette décision. La mesure d’interdiction « des tenues regardées comme contraire aux bonnes mœurs et à la laïcité lors de la baignade et sur les plages » court jusqu’au 30 septembre à Sisco.
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