Connectez-vous S'inscrire

Archives

Le mur qui torpille la paix

Rédigé par Dramé Ibrahima | Vendredi 3 Octobre 2003 à 00:00

           

Ce jeudi, le gouvernement israélien a annoncé sa détermination à poursuivre la construction de ce qu'il nomme la 'ligne de sécurité'. Ce mur, long de près de 430 km, est présenté par Israël comme une protection contre les attaques suicide des Palestiniens de Cisjordanie. Pour l’Autorité Palestinienne ce mur est une nouvelle barrière à la paix. Plusieurs appels d'offres ont été émis par le cabinet d'Ariel Sharon pour la construction de plus de 600 logements supplémentaires dans les colonies en Cisjordanie. L’autorité palestinienne parle de 'vol de terre' qui aura de graves conséquences sécuritaires et politiques. Elle qualifie ce mur de 'mur du racisme' qui détruit le processus de paix face à l'immobilisme général de la communauté internationale.



Ce jeudi, le gouvernement israélien a annoncé sa détermination à poursuivre la construction de ce qu'il nomme la 'ligne de sécurité'. Ce mur, long de près de 430 km, est présenté par Israël comme une protection contre les attaques suicide des Palestiniens de Cisjordanie. Pour l’Autorité Palestinienne ce mur est une nouvelle barrière à la paix. Plusieurs appels d'offres ont été émis par le cabinet d'Ariel Sharon pour la construction de plus de 600 logements supplémentaires dans les colonies en Cisjordanie. L’autorité palestinienne parle de 'vol de terre' qui aura de graves conséquences sécuritaires et politiques. Elle qualifie ce mur de 'mur du racisme' qui détruit le processus de paix face à l'immobilisme général de la communauté internationale.

Cette annexion par Israël de nouvelles terres palestiniennes risque d'isoler une partie encore plus grande de la population palestinienne. Selon Jean Ziegler, rapporteur spécial des Nations Unies, cette attitude d’Israël augmente le risque de voir s’accentuer la crise humanitaire. Délégué par l’ONU pour enquêter sur la situation alimentaire en Palestine, Israël exige aujourd’hui son renvoi.

Un mur érigé contre la paix
Dans la journée de jeudi, le gouvernement israélien a approuvé la construction de la seconde phase de la 'ligne de sécuité'. Le projet estimé à plus d'un milliard de dollars est déjà réalisé sur 140 kilomètres. Ce mur est doublé par un système sécuritaire destiné à accentuer l’isolement de la population palestinienne. Postes de sécurités et routes de sécurités annexent ainsi les territoires palestiniens en s'enfonçant d'une distance de 20 kilomètres dans la Cisjordanie.

D’ici deux ans, le gouvernement israélien prévoit la fin de la construction des 430 kilomètres. Ces projets 'torpillent la feuille de route', a dénoncé Yasser Arafat, président de l'Autorité palestinienne. Le cabinet d'Ariel Sharon a par ailleurs émis des appels d'offres pour la construction de plus de 600 logements supplémentaires dans les colonies juives implantées en Cisjordanie.

60.000 palestiniens isolés de la Cisjordanie
'Israël continue ses crimes en étendant ce mur raciste et nazi qui nous exproprie de nos terres (...) Jusqu'a quand une réaction face aux crimes israélien' a interpellé Yasser Arafat. 'La décision israélienne prolonge ce mur du racisme qui a usurpé plus de 60% de nos terres jusqu'à présent (...) Cela détruit et sabote le processus de paix', a déclaré le leader palestinien à Ramallah. Les estimations israéliennes chiffrent à 60.000 le nombre de personnes que le mur compte isoler du reste de la Cisjordanie palestinienne. Ce qui pousse ces populations vers une grave crise humanitaire. L'édification du mur va dans le sens de ' la politique du gouvernement visant à développer des communautés en Judée et en Samarie ' (Ndr :nom biblique de la Cijorndanie) a déclaré le porte-parole du ministère israélien du logement.

Une catastrophe humanitaire scandaleuse
La visite officielle de Jean Ziegler, mandaté par les Nations Unies, dans les territoires occupés est une première. Israël avait auparavant refusé de recevoir une commission des Nations Unies qui avait mission d’enquêter sur les tueries de Jénine. Le rapport de Ziegler n'en demeure pas moins accablant. 'J'ai enquêté sur le terrain et j'ai constaté une catastrophe humanitaire gravissime et fabriquée aux seules fins de punir toute une population civile', explique Jean Ziegler. 'Catastrophe d'autant plus scandaleuse que l'occupation militaire en aggrave quotidiennement les effets qui restent silencieux. C'est ce silence que j'ai voulu briser', conclut le rapporteur spécial de l'ONU.





SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !