Connectez-vous S'inscrire

Cinéma, DVD

Le biopic sur le Prophète de l’islam ouvre le festival des films du monde de Montréal

Rédigé par Mérième Alaoui | Jeudi 20 Août 2015 à 01:56

           

A peine annoncée qu’elle est déjà controversée : l’ouverture du prochain festival des films du monde de Montréal se fera avec la projection du film du réalisateur iranien Majid Majidi : « Muhammad, Messenger of God ». Une biographie cinématographique au budget colossal de 30 millions de dollars, qui suscite une nouvelle fois la polémique entre partisans de la représentation (partielle) du Prophète de l’islam et ceux qui prônent son interdiction totale.



Image du tournage du film « Muhammad, Messenger of God », réalisé par l’Iranien Majid Majidi. (Photo : Nourtaban Film Industry / Mohammad Foghani)
Image du tournage du film « Muhammad, Messenger of God », réalisé par l’Iranien Majid Majidi. (Photo : Nourtaban Film Industry / Mohammad Foghani)
Le festival des films du monde de Montréal (FFM) met à l’honneur le dernier biopic du Prophète Muhammad, rapporte Ici Radio-Canada. Muhammad, Messenger of God (Muhammad, messager de Dieu) est la production du réalisateur iranien, Majid Majidi, qui a obtenu un budget de 30 millions de dollars. Le réalisateur présentera lui-même son film en ouverture de la 39e édition du festival, qui se tient du 27 août au 7 septembre.

Mais avant même sa diffusion, le film fait polémique. Le réalisateur a choisi des plans du dos du Prophète alors que les représentations physiques du Prophète de l’islam sont interdites chez la majorité des musulmans, donc les sunnites. Mais, en Iran, où l'islam chiite est pratiqué par 90 à 95 % des fidèles, on est beaucoup plus tolérant à cet égard.

Ce dernier film vient alimenter une nouvelle guerre des images entre la machine cinématographique d’obédience sunnite et et celle d’obédience chiite. D’un côté, le ministère de la Culture et de l'Orientation islamique iranien qualifie le film d'exemplaire. De l’autre, l’académie de recherche islamique, associée à l'université al-Azhar en Égypte, la plus importante institution sunnite, a demandé, dès 2012, que le film ne soit pas diffusé.

Le film le plus cher de l'histoire du cinéma iranien

Le film le plus cher de l’histoire du cinéma iranien a rassemblé les acteurs les plus célèbres du pays. Majid Majidi, déjà trois fois lauréat du Grand Prix des Amériques du FFM, s'est entouré des plus grands pour cette superproduction comme le directeur de la photographie Vittorio Storaro (Apocalypse Now, Le Dernier Empereur), du monteur Roberto Perpignani (Le Facteur) ou encore du maquilleur Giannetto de Rossi (Astérix et Obélix contre César).

Le Qatar devrait tenter de faire plus fort avec un projet de biopic similaire avec Barrie Osborne, producteur américain du Seigneur des anneaux. Le budget annoncé est en tout cas de 1 milliard de dollars...





SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !