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Cinéma, DVD

Le Prophète : l’œuvre de Khalil Gibran adaptée au cinéma

Rédigé par | Jeudi 3 Décembre 2015 à 12:49

           


Le Prophète, film d'animation de Roger Allers, coproduit par Salma Hayek-Pinault, d'après l’œuvre de Khalil Gibran, sort en salles mercredi 2 décembre. (Photo © Wild Bunch)
Le Prophète, film d'animation de Roger Allers, coproduit par Salma Hayek-Pinault, d'après l’œuvre de Khalil Gibran, sort en salles mercredi 2 décembre. (Photo © Wild Bunch)
Le Prophète, film d’animation de Roger Allers (réalisateur du Roi Lion) est bien loin des superproductions à la Disney. Pas de suspense, ni de gags désopilants ni de belle princesse qui attend son prince charmant.

Il est avant tout un hommage à l’œuvre de Khalil Gibran, le célèbre auteur libanais aujourd’hui étudié en classe en France. Recueil de 26 essais philosophiques paru en 1923, Le Prophète a depuis été traduit en plus de 40 langues et tiré à plus de 100 millions d’exemplaires. Il fait désormais partie du patrimoine littéraire universel.

« J’adore ce livre et j’ai sauté sur cette occasion de rendre hommage à mes origines », justifie l’actrice mexicano-américaine Salma Hayek-Pinault, qui a coproduit le film. L’actrice, d’origine libanaise, a également prêté sa voix à Kalima, un des personnages principaux. « Ce film, c’est ma lettre d’amour au Liban », déclare-t-elle. « Un hommage à mon grand-père paternel », par lequel elle a découvert, étant enfant, l’œuvre de Khalil Gibran. « Mais le film n’a ni nationalité ni religion. Des gens venus du monde entier ont travaillé sur ce projet, des investisseurs aux acteurs, en passant par les animateurs », explique-t-elle, espérant que le film « mettra du baume au cœur ».

Contes philosophiques

De cette œuvre sont tirés huit poèmes illustrés par les grands noms de l’animation. Les chapitres sur l’amour, par Tom Moore (Irlande, nominé aux Oscars) ; sur les enfants, par Nina Paley (États-Unis) ; sur le mariage par Joann Sfar (France, César pour Le Chat du rabbin), qui fait danser un couple sur une chorégraphie étonnante de Philippe Decouflé ; et sur le manger et le boire, par Bill Plymton (États-Unis, nominé aux Oscars, Grand Prix d’Annecy) sont ceux qui nous ont le plus emportés.

Les autres thèmes portent sur le bien et le mal, la mort, le travail et la liberté. Sans être une juxtaposition de courts métrages d’animation, ces huit poèmes sont liés l’un à l’autre par l’histoire de la petite Almitra, une fillette de 8 ans qui a perdu l’usage de sa voix à la suite du décès de son père et qui rencontre Mustapha, poète engagé et prisonnier politique.

Si l’émotion peine à jaillir, le film Le Prophète permet une belle rencontre visuelle et esthétique. Il nous fait entrer dans l’univers onirique et technique de chacun des artistes invités à interpréter l’œuvre de Khalil Gibran. Enfin, ce sont autant de contes philosophiques qui sont ainsi mis à la portée des plus jeunes.


Le Prophète, de Roger Allers, film d'animation (États-Unis, Canada, Liban, Qatar, 1 h 30)
Avec les voix de Salma Hayek-Pinault, Mika, Nicolas Duvauchelle...
Sortie en salles le 2 décembre 2015.


Journaliste à Saphirnews.com ; rédactrice en chef de Salamnews En savoir plus sur cet auteur


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