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La question de la Turquie à l’Assemblée

Rédigé par El abed Fatima | Jeudi 14 Octobre 2004 à 00:00

           

Le débat va débuter à 15 heures par une intervention d'une vingtaine de minutes du chef du gouvernement. Jean-Pierre Raffarin laissera ensuite la place au président de la commission des Affaires étrangères, Edouard Balladur, puis à son homologue de la délégation de l'Assemblée pour l'Union européenne.



Le débat va débuter à 15 heures par une intervention d'une vingtaine de minutes du chef du gouvernement. Jean-Pierre Raffarin laissera ensuite la place au président de la commission des Affaires étrangères, Edouard Balladur, puis à son homologue de la délégation de l'Assemblée pour l'Union européenne.

Une classe politique embarrassée

La préparation du débat sans vote sur la Turquie, sera ouvert cet après-midi à l'assemblée par Jean-Pierre Raffarin. C’est Bernard Accoyer, président du groupe UMP qui aura la charge de ' motiver ' le refus de l’entrée de la Turquie au sein de l’Europe.

Le groupe UMP disposera d'un temps de parole d'une heure et cinq minutes, les socialistes de 45 minutes, les groupes UDF et communiste de 30 minutes chacun. Les non-inscrits auront 10 minutes. La droite comme la gauche sont divisées par ce débat sans vote.

Pour tenter d'obtenir néanmoins un vote, le groupe UDF va déposer une proposition de résolution sur un règlement du Conseil européen, qui prévoit d'aider au développement économique de la communauté chypriote turque. Le président de l'UDF, qui est contre l'adhésion de la Turquie, par ailleurs les députés UDF ont déposé, mercredi, un amendement dans le projet de budget 2005 supprimant la participation française (47 millions d'euros) aux crédits européens pour la pré adhésion de la Turquie. François Bayrou devait défendre lui-même, mercredi soir, cet amendement devant la commission des finances.

Le conseil national de l'UMP de mai s'est prononcé contre une entrée de la Turquie dans l'UE, en cas de vote, le non pourrait l'emporter. Ce qui apparaîtrait alors comme une défaite de Jacques Chirac, favorable à une entrée de la Turquie dans l'Union.

Au bureau du PS, un consensus s'est dégagé mardi soir et c'est unanimement que les socialistes interviendront jeudi en faveur de la poursuite des négociations avec Ankara, mais en fixant des conditions.

Les socialistes vont tenter d'offrir cet après-midi une vision unitaire sur la question. Le groupe communiste, dont le porte-parole sera son président, Alain Bocquet, devra trouver sa place dans le débat sans Enfin, pour les non-inscrits, Noël Mamère (Verts) disposera de dix minutes de temps de parole.

 La déception de la Turquie face au ' non '

En Allemagne, les deux chefs de la démocratie chrétienne allemande, Angela Merkel et le bavarois Edmund Stoiber viennent de tomber d'accord pour envisager une campagne de signatures pour barrer la route de Bruxelles à la Turquie.

Face à tant de ' mouvements ' le vice-premier ministre turc, Abdullah Gül, a demandé que 'les Européens tiennent leurs promesses' tout simplement sur l'ouverture des négociations pour l'entrée de son pays dans l'Union européenne. M. Gül qui a rappelé que la Turquie est membre fondateur du Conseil de l'Europe et qu'Istanbul est la plus grande ville en Europe.

Le débat se poursuit mais le fond reste entaché de préjugés et beaucoup de réticences à l’entrée de la Turquie. L’issue définitive sera le vote, sans doute le seul point qui sera claire dans cette épopée de la Turquie au sein de l’Union européenne.





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