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La canicule, le temps des règlements de comptes.

Rédigé par Dramé Ibrahima | Jeudi 21 Août 2003 à 00:00

           

Le vague surprenante de canicule qui a frappé le pays durant les trois premières semaines d'août ne cesse de faire parler d'elle, bien que les températures soient retombées à la moyenne. Le nombre exact de morts reste encore inconnu. Mais les chiffres publiés par le groupe de pompes funèbres OGF sont surprenants : plus de 13.000 morts de plus, comparé au mois d'août 2002. Le gouvernement appelle à la prudence quant à la publication de ces chiffres. Dans la classe politique, c'est le temps de rendre des comptes: les mises en causes des services de Lucien Abenhaïm, Directeur Général de la Santé, par le ministre François Mattei ont provoqué sa démission dans la journée du lundi.



Le vague surprenante de canicule qui a frappé le pays durant les trois premières semaines d'août ne cesse de faire parler d'elle, bien que les températures soient retombées à la moyenne. Le nombre exact de morts reste encore  inconnu. Mais les chiffres publiés par le groupe de pompes funèbres OGF  sont surprenants : plus de 13.000 morts de plus, comparé au mois d'août 2002. Le gouvernement appelle à la prudence quant à la publication de ces chiffres. Dans la classe politique, c'est le temps de rendre des comptes: les mises en causes des services de Lucien Abenhaïm, directeur général de la Santé par le ministre François Mattei ont  provoqué lundi sa démission.

Démission du directeur général de la santé.

'J'ai compris la gravité de la situation le lundi soir (11 août) quand d'un côté j'avais un message qui me disait - provenant de la Direction générale de la santé (DGS) - que la situation était maîtrisée, et que de l'autre j'avais des lignes directes aux urgences des hôpitaux et la directrice générale de l'Assistance Publique qui me disaient que la situation était vraiment intenable', a affirmé François Mattei. Le directeur général de la santé est directement mis en cause: une meilleure information, une publication des signaux d'alertes auraient permis de mieux répondre à la situation d'urgence, selon le ministre. L'envoi de deux courriers éléctroniques dans la journée du 11 août par Ives Coquin qui assurait le remplacement du directeur général de la santé a probablement entrainé des confusions.  Le Parisien confirme que ces deux messages ont été transmis au cabinet du ministère dans la journée du 11 août. Le premier dans la matinée évoquait : 'la situation est aujourd'hui maîtrisée', le deuxième message en fin d'après midi rend compte de la saturation dans les chambres mortuaires en Ile-de-France. 'On veut absolument des boucs émissaires' alors que 'seule une enquête ultérieure indépendante pourra montrer ce qui s'est passé' lors de la canicule, a répondu Lucien Abenhaïm, juste après avoir remis sa mettre de démission.

Le gouvernement dans le flou

Le 10 août, en pleine canicule, le docteur Patrick Pelloux, président de l'association des médecins urgentistes de France évoquait 'une cinquantaine de morts'. Depuis les chiffres n'ont pas cessé d'être revus à la hausse. Le gouvernement n'est pas plus informé sur le nombre exact de morts mais le Premier ministre évoque la prudence et met en garde suite à la publication de chiffres aussi élevés que ceux du groupe de pompes funèbres OGF. 'Par respect pour les Français personnellement touchés par cette crise douloureuse, il est nécessaire de disposer d'une étude scientifique qui établira des chiffres fiables', a-t-il souligné dans un communiqué

Une 'opération vérité'

Les syndicats hospitaliers exigent la vérité en ce qui concerne la mortalité exceptionnelle par rapport aux pays voisins .'La seule façon de s'en sortir, c'est de lancer une opération vérité que seul Jean-François Mattei peut avoir la légitimité de lancer autour de personnalités indiscutables' a déclaré François Aubart, le président du syndicat des médecins hospitaliers.





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