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La Turquie et l’Europe, un mariage semé d'embûches…

Rédigé par Ennamir Samia | Jeudi 28 Novembre 2002 à 00:00

           

Le dirigeant turc, Recep Tayyip Erdogan a débuté sa tournée européenne le 13 novembre dernier, dans le but d’obtenir une date d’entrée pour la Turquie dans l’UE. Il a rencontré la Grèce (pour le problème de chypre), la cour de Strasbourg (pour les problèmes de droit de l’Homme) et a fini par la France (dans l’espoir d’obtenir un soutien lors du sommet de Copenhague les 12 et 13 décembre prochains).



Le dirigeant turc, Recep Tayyip Erdogan a débuté sa tournée européenne le 13 novembre dernier, dans le but d’obtenir une date d’entrée pour la Turquie dans l’UE. Il a rencontré la Grèce (pour le problème de chypre), la cour de Strasbourg (pour les problèmes de droit de l’Homme) et a finit par la France (dans l’espoir d’obtenir un soutien lors du sommet de Copenhague les 12 et 13 décembre prochains).

                

Toujours pas de réponse à la question de Chypre

Le secrétaire général des Nations-Unis a en effet, soumis un nouveau plan de règlement aux deux partis concernés : la Grèce et la Turquie. La première a répondu assez rapidement alors que la Turquie se fait désirer…Ce plan de l’ONU résulte d’un partage territorial de Chypre en deux entités réunies en un état fédéral. Sur ce sujet M. Erdogan, ne veut pas précipiter sa réponse en vue du sommet de Copenhague mais il a toutefois affirmé que ce plan était « négociable » et qu’il avait des aspects « positifs et négatifs ». Cette attente n’est pas au goût des Etats membres car Chypre fait partie des dix pays de l’élargissement prévu en 2004.

 

La Turquie prend des mesures en matière de Droit de l’Homme

La cour européenne des droits de l’Homme a annoncé mardi 26 novembre 2002 que les règlements amiables proposés au sujet des deux affaires soumises à la haute juridiction de Strasbourg ont été acceptées par les parties concernées.

 

 La Turquie doit donc verser 15 000 euros à Bekir Keçeci , ce dernier a été torturé . En effet, soupçonné d’appartenir à une organisation politique illégale, il a été placé en garde à vue durant laquelle il a subi de nombreux sévices. En février 1995 le procureur d’Ankara a inculpé les dix policiers auteurs de ce crime et en mars 1997 ils ont été acquittés par la cour d’assises. M. Keçeci a alors fait appel à la cour européenne en 2000, en juin 2002 le gouvernement turc a proposé un arrangement à l’amiable et il déclare « regretter l’apparition de cas individuels de mauvais traitements infligés par les autorités à des personnes en garde à vue(…) nonobstant la législation turque existante » et pense que « le fait d’infliger des mauvais traitements, comme en l’espèce, et l’absence d’enquête effective, constituent une violation de l’article 3 de la convention » européenne des droits de l’Homme.

 

Le gouvernement turc va également indemniser Ramazan Kimey membre du parti des travailleurs du Kurdistan à hauteur de 59000 euros pour la destruction de sa maison par des agents de l’état en 1994. Il « s’engage à édicter les instructions appropriées et à adopter toutes les mesures nécessaires pour garantir que les droits individuels (…) y compris l’obligation de mener des enquêtes effectives soient respectés à l’avenir ».

Depuis que la Turquie a admis en 1987 pouvoir être attaquée en justice, elle est de plus en plus traduite devant la cour européenne. En 2001, la Cour a enregistré 1059 requêtes individuelles provenant de citoyens turcs.

Ces efforts sont nécessaires à son entrée à l’UE…

 

Des avis mitigés en France sur l’adhésion de la Turquie

M. Erdogan a clôturé sa tournée européenne par la France dont les avis sont mitigés quant à l’adhésion de la Turquie.

D’une part, le président de la convention européenne Valery Giscard d’Estaing qui estime que l’entrée de la Turquie serait « la fin de l’Union Européenne ».

Et d’autre part, le président Chirac qui souhaite « un consensus européen ». La rencontre des deux chefs d’Etat s’est déroulée mercredi 26 novembre. Ce dernier a encourager le dirigeant turc à poursuivre ses efforts afin que la Turquie remplisse les critères nécessaires à son intégration à l’UE, il se dit convaincu que « la Turquie a toute sa place en Europe dans la mesure où elle adhère aux mêmes valeurs que l’Europe et respecte ce que nous appelons les critères de Copenhague ». Cependant aucune date n’a été déterminée…





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