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Sur le vif

La France veut mieux contrôler le flux d'étudiants étrangers

| Mercredi 5 Juillet 2006 à 21:35

           


Traditionnellement terre d'accueil d'étudiants étrangers venus des quatre coins du globe, la France entend exercer un meilleur contrôle du flux estudiantin croissant à travers la mise en place d'un nouveau mécanisme appelé "centre pour les études en France" (CEF), qui a été au centre d'une conférence de presse donnée mercredi à l'ambassade française à Tunis.

Installé déjà notamment au Maroc, en Algérie et, depuis un an, en Tunisie, il sera prochainement étendu à d'autres pays africains, au Mexique, en Corée du Sud, aux Etats-Unis, au Canada et en Inde, selon l'ambassadeur Serge Degallaix.

D'après le diplomate, les objectifs du CEF consistent à "renforcer la place qu'occupe la France dans la compétition mondiale dans ce domaine et d'attirer les meilleurs étudiants vers le système d'enseignement supérieur français".

Outre sa mission d'information et d'orientation des candidats étudiants en vue de leur "assurer un parcours de réussite en France", ce mécanisme prend aussi en compte "le risque migratoire réel en évitant les tentatives de fraude ou de détournement de procédure". Le consul général Christian Berlinet, a également évoqué les facteurs "de sécurité et d'ordre public".

Pour l'ambassadeur, tout en favorisant "une plus grande fluidité et une équité dans le traitement des dossiers", il s'agit en l'occurrence de barrer la route à ceux qui "sous couvert de mener des études, ont d'autres idées en tête".

"Loin d'être un barrage, le CEF est une sorte de passerelle entre les demandeurs et les possibilités d'études", a-t-il expliqué.

Pour la Tunisie, dont près de 10.000 étudiants poursuivent leurs études en France, la plupart dans les branches d'ingénieurs et de haute technologie, quelque 3.000 visas long séjour pour études ont été délivrés en 2005, soit une évolution de plus de 22% par rapport à l'année précédente. Le taux de refus a été ramené à 23,5% contre 27% en 2004.




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