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Société

La France à feu et à sang

Révolte Urbaine

Rédigé par La Rédaction | Lundi 7 Novembre 2005 à 16:19

           

Cela fait maintenant onze nuits que la France ne dort plus. Les nuits s’enchaînent et la violence ne cesse de croître. Les évènements de Clichy sous Bois ont entraîné un véritable déchaînement. Aujourd’hui, les émeutes se sont propagées à toute la France faisant craindre le pire.



L’échec de la politique sociale, s’il y en avait une, risque d’être fatal au ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy. La fermeté est le mot d’ordre donné. Depuis le début, la France des banlieues est la cible de la violence des mots prononcés par Nicolas Sarkozy. « Termes guerriers », tels sont les mots qualifiant le discours du ministre de l’Intérieur selon Azouz Begag, sociologue et ministre délégué à la Promotion et à l’Egalité des chances. Une véritable guérilla a donc éclaté, et les tentatives de dialogues paraissent impossible…

Hier encore, des voitures ont été incendiées, des établissements publics ont été la cible d’ attaques, et les forces de l’ordre sont eux-même assiégées et visées. A tel point que le syndicat de la police appelle à l’aide et demande le renfort de l’armée. Le terme « couvre-feu » a d’ailleurs été évoqué.

« Nous ne pouvons accepter aucune zone de non droit »

Dimanche soir, le président de la république, Jaques Chirac a enfin pris la parole après une réunion d’urgence du conseil de la sécurité intérieure. « Nous avons pris un certain nombre de décisions de nature à renforcer encore l'action de la police et de la justice, car aujourd'hui la priorité absolue c'est le rétablissement de la sécurité et de l'ordre public », a-t-il déclaré. Il a été rejoint dans ses propos par son premier ministre Dominique De Villepin qui a déclaré : « les dispositifs de sécurité » seront renforcés « partout sur le territoire où cela est nécessaire ». « Nous ne pouvons accepter aucune zone de non-droit ».

Le message ne passe pas

Dans le même temps, le gouvernement se trouve désemparé. Depuis le début des événements, le premier ministre tente en vain de nouer le dialogue. Il a rencontré ainsi une quinzaine de jeunes habitants les cités, mais pour la plupart en réussite scolaire, et qui n’ont rien à voir avec ces attaques. Les messages ne sont donc le plus souvent pas passés. Et les violences ne cessent de redoubler chaque nuit.

On déplore ainsi vingt neuf personnes des forces de l’ordre blessées dont deux graves, 1.408 véhicules incendiés et 395 interpellations. Trois écoles ont été incendiées à Fleury-Mérogis, Savigny et Evry…

Tel est le bilan d’une politique sociale devenue politique guerrière et destructrice.




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