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L’islam au coeur du débat autour de la loi de 1905

Rédigé par Mom Nicolas | Lundi 20 Janvier 2003 à 00:00

           

La loi de 1905, loi de séparation du religieux de la sphère politique, est sujette à la révision. Certains veulent la réformer, d’autres veulent son statu quo. Et pour cause… Garant des libertés intellectuelles, elle symbolise la fierté française. Une laïcité stricte, imposée, se voulant protectrice du prosélytisme. Aujourd’hui face à une réalité, celle qu’on ne peut empêcher à une personne se réclamant pratiquante d’être pratiquante, la loi de 1905 est au cœur d’un nouveau débat. Le ministre de l'intérieur ne s'est pas encore prononcé sur cette question...





La loi de 1905, loi de séparation du religieux de la sphère politique, est sujette au débat. Certains veulent la réformer, d’autres veulent son statu quo. Et pour cause… Garant des libertés intellectuelles, elle symbolise la fierté française. Une laïcité stricte, imposée, se voulant protectrice du prosélytisme. Aujourd’hui face à une réalité, celle qu’on ne peut empêcher à une personne se réclamant pratiquante d’être pratiquante, la loi de 1905 est au cœur d’un nouveau débat. Le ministre de l'intérieur ne s'est pas encore prononcé sur cette question...

 

L’islam, à l’écart dès le départ

L’islam, deuxième religion de France, était la grande exclue lors du vote de la loi de 1905. Considérée comme la religion des colonisés, des sauvages, des indigènes, elle n’avait pas sa place dans le débat sur la laïcité. Aujourd’hui, il en est tout autrement, face à une population sans cesse croissante se réclamant de l’islam et de leur citoyenneté française. Dans un entretien accordé au Monde, Jean Arnold De Clermont, président de la fédération protestante de France reconnaît que « dans la tête du législateur de 1905, quatre cultes étaient implicitement reconnus : le catholicisme, le judaïsme et les deux Eglises protestantes, réformée et luthérienne », ajoutant  qu’on devait prendre en compte davantage l’émergence de l’islam.

  

Pour le financement public des lieux de cultes

La principale volonté de réforme de la loi porterait sur le financement des lieux de cultes. A cela deux arguments sont sans cesse cités : les conditions indécentes des lieux de cultes musulmans, mais surtout la crainte des conséquences du financement des mosquées par les pays du golfe. Crainte d’une influence fondamentaliste et rigoriste de l’islam des pétro dollars. Jean François Copé, le porte parole du gouvernement, juge : « logique d'ouvrir une réflexion sur ce sujet, on ne peut pas à la fois être opposé au financement étranger des lieux de culte et ne rien faire ».

 

Une église non solidaire des mosquées…

Tout en décidant la séparation de l’Etat et de l’Eglise, la loi de 1905 oblige l’Etat français à financer l’entretien des bâtiments religieux construits avant 1905. Sachant que les principales constructions ecclésiastiques datent d’avant cette année. Le cardinal Lustiger est tout à fait formel : on ne touche pas à la loi 1905. En outre, la conférence des évêques de France se dit tout à fait satisfaite de la séparation de l’Eglise et de l’Etat…

 

L’islam se trouve ces derniers temps au cœur du débat politique, l’Islam s’institutionnalise, se voulant plus un Islam de France qu’un Islam d’ « ailleurs ». Avec le CFCM (Conseil français du Culte Musulman) et maintenant avec une volonté de financer les mosquées par des fonds publics, il peut aussi bien voir l’émergence d’un Islam citoyen qu’un Islam gouvernemental…   

 





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