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L’Europe remet Jospin en selle sur fond de présidentielles

Rédigé par Bamba Amara | Mardi 19 Avril 2005 à 00:00

           

Le jeudi 28 avril, Lionel Jospin sera l’invité de l’émission politique « Question ouverte » de France 2. Partisan déclaré du oui au référendum sur la constitution européenne, M. Jospin vole aussi au secours du parti socialiste profondément divisé entre le oui et le non. Depuis le 21 avril 2002 où il a déclaré prendre son « retrait » de la vie politique, M. Jospin a quasiment tenu parole. Mais depuis trois ans, ses gestes et ses déplacements sont décortiqués dans la perspective d’un retour pour les présidentielles de 2007.



Le jeudi 28 avril, Lionel Jospin sera l’invité de l’émission politique « Question ouverte » de France 2. Partisan déclaré du oui au référendum sur la constitution européenne, M. Jospin vole aussi au secours du parti socialiste profondément divisé entre le oui et le non. Depuis le 21 avril 2002 où il a déclaré prendre son « retrait » de la vie politique, M. Jospin a quasiment tenu parole. Mais depuis trois ans, ses gestes et ses déplacements sont décortiqués dans la perspective d’un retour pour les présidentielles de 2007.

 

Au secours du oui à la constitution européenne

 

La contre-attaque du oui à la constitution se met en place sans grands effets pour le moment. Comme Jacques Chirac qui a choisi la télé pour lancer sa campagne, Lionel Jospin choisit le plateau de France 2 pour tenter de rattraper le retard. Avant le référendum interne au PS, M. Jospin avait plutôt investi les colonnes du Nouvel Obs' pour appeler les membres de son parti à voter oui. Il explique son choix par la « tradition  européenne du PS » et par la nécessité de ne pas se marginaliser par rapport aux autres partis socialistes européens qui sont tous favorables à la constitution.

De plus, M. Jospin trouve « l'organisation des pouvoirs et mécanismes de décision de l’Union à vingt-cinq, plus démocratique et plus efficace ».  Des arguments plutôt classiques mais qui prennent une toute autre dimension dans la bouche de l’ex-Premier ministre et candidat aux élections présidentielles. Ce jeudi, le come-back public, après trois ans d’absence, sur un sujet politique d’intérêt national, pose la question du retour politique de Lionel Jospin. Son éviction de la scène politique n’a pas véritablement affecté sa popularité. Et face à la droite au pouvoir, la gauche se gratte la tête pour trouver un homme capable de porter ses valeurs. Et peut-être une femme. Les pronostics sont grands ouverts avec M. Jospin en bonne position.

En tête de tous les sondages

Les sondages placent régulièrement l’ex-patron du PS en tête des personnalités en lice pour les présidentielles de 2007. Il devance constamment et très largement les ténors comme François Hollande et Laurent Fabius. Pour un PS qui a des militants à rattraper, des idées à trouver et une cohésion interne à reconstruire sur la question de l’Europe, le retour politique du « camarade Lionel » peut calmer les ardeurs et mettre tout le monde d’accord le temps d’une campagne électorale.

Depuis son « retrait » annoncé, les rendez-vous médiatiques de M. Jospin se comptent sur le bout des doigts. En 2003, il était intervenu sur Europe 1. Puis il a plusieurs fois dénoncé, par voie de presse, la politique du gouvernement Raffarin. On l'a aussi retrouvé aux côtés des candidats socialistes lors des dernières élections régionales.

Il prend position « contre le mariage homosexuel ». Un point mineur de discorde avec messieurs Hollande et Strauss Khan qui serait passé inaperçu si chacun ne se posait pas la question du retour politique de Lionel Jospin. Pour certains socialistes, ce retour est attendu car un capitaine ne quitte pas son navire qui coule. Pour d’autres, ce retour serait la preuve que les leçons du 21 avril 2002 n’ont pas encore été tirées. « Question ouverte » de jeudi 28 avril donnera des éléments d’appréciation de la prestance de celui qui pourrait être l’homme providentiel de la gauche, capable de soigner les siens du trauma du 21 avril 2002.





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