Ingrid Betancourt à l'aéroport de Bogota (Colombie)
Ingrid Betancourt, trois otages Américains et onze militaires colombiens, pour certains otages des Farc depuis plus de onze ans ont été libérés mercredi 2 juillet dans la soirée par une opération militaire menée par l'armée colombienne. Une opération "absolument impeccable", selon Ingrid Betancourt.
Arrivée à l'aéroport de Bogota, Ingrid Betancourt y a immédiatement retrouvé sa mère Yolanda Pulecio avant de donner une conférence de presse durant laquelle elle s'est rangée du côté de la politique de fermeté à l'égard des Farc prônée depuis toujours par le président colombien Alvaro Uribe. "Je remercie le président Uribe d'avoir pris ce risque, je sais que cela a du être un moment très difficile parce que l'opération était très risquée mais elle s'est déroulée de manière impeccable", a-t-elle déclaré.
"De manière générale nous pensions qu'en cas de libération par des moyens militaires, certes nous encourions le risque de mourir mais qu'il est bon de mourir en touchant la liberté des mains ne serait-ce qu'une seconde et de ne pas être simplement fusillé à la suite d'une exécution par la guérilla", a encore ajouté l'ex-otage des Farc, avant de "rendre grâce à Dieu et aux soldats de Colombie".
S'agissant des remerciements à la France, Ingrid Betancourt a tenu à remercier le président actuel Nicolas Sarkozy, mais aussi son prédécesseur Jacques Chirac ainsi que l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin. "Je veux (...) dire merci au président Sarkozy qui a tant lutté pour moi, avec ma famille, mes enfants, avec maman, ma soeur. Mais je voudrais aussi remercier le président Chirac, qui nous a tendu la main dans les moments où lutter pour les otages en Colombie était politiquement inconvenant. Et je voudrais aussi dire merci à mon ami Dominique de Villepin, que je porte dans mon affection, dans mon coeur, à sa femme Marie-Laure, parce que je sais qu'ils ont été avec ma famille, avec moi, pendant toutes ces années. Je vous aime, vous êtes avec moi, je vous porte dans mon sang je suis à vous. Merci la France", a-t-elle ainsi déclaré dans un message en français.
"Mon coeur est partagé. Je vous porte tous dans mon coeur, je vous remercie à tous de vos prières, je vous remercie du temps que vous m'avez consacré, je vous remercie des luttes que vous avez données pour ma défense, la protection et l'amour que vous avez donnés à mes enfants. Je vais très vite être avec vous, je rêve d'être en France", a lancé Ingrid Betancourt.
Infiltrés au sein des Farc, des militaires colombiens ont réussi à faire croire aux geôliers des otages que l'état-major des Farc souhaitait les voir. "Une heure avant que les hélicoptères n'arrivent, j'ai parlé avec le commandant (des Farc) Asprilla et il m'a dit que nous allions tous monter dans un hélicoptère et que nous irions dans un endroit qu'il ne connaissait pas pour parler avec un dirigeant des Farc. Asprilla pensait qu'il s'agissait d'Alfonso Cano (le nouveau chef des rebelles)", a raconté Mme Betancourt, ajoutant : "Nous sommes montés à bord avec beaucoup de difficulté car ils nous avaient lié les mains, ce qui était humiliant, puis après être montés ils nous ont attaché les pieds (....). Ils ont alors fermé les portes de l'hélicoptère, et tout à coup j'ai vu le commandant (des Farc) nu au sol. Je n'ai pas même ressenti de bonheur à ce moment."
"Après avoir neutralisé les deux commandants Farc qui étaient montés avec nous dans l'hélicoptère, le chef de l'opération a crié: 'Nous sommes l'armée nationale, vous êtes libres'. A ce moment, nous avons ri, sauté de joie, je pensais que c'était un miracle. L'opération militaire de l'armée de mon pays a été parfaite", a-t-elle ajouté.
Arrivée à l'aéroport de Bogota, Ingrid Betancourt y a immédiatement retrouvé sa mère Yolanda Pulecio avant de donner une conférence de presse durant laquelle elle s'est rangée du côté de la politique de fermeté à l'égard des Farc prônée depuis toujours par le président colombien Alvaro Uribe. "Je remercie le président Uribe d'avoir pris ce risque, je sais que cela a du être un moment très difficile parce que l'opération était très risquée mais elle s'est déroulée de manière impeccable", a-t-elle déclaré.
"De manière générale nous pensions qu'en cas de libération par des moyens militaires, certes nous encourions le risque de mourir mais qu'il est bon de mourir en touchant la liberté des mains ne serait-ce qu'une seconde et de ne pas être simplement fusillé à la suite d'une exécution par la guérilla", a encore ajouté l'ex-otage des Farc, avant de "rendre grâce à Dieu et aux soldats de Colombie".
S'agissant des remerciements à la France, Ingrid Betancourt a tenu à remercier le président actuel Nicolas Sarkozy, mais aussi son prédécesseur Jacques Chirac ainsi que l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin. "Je veux (...) dire merci au président Sarkozy qui a tant lutté pour moi, avec ma famille, mes enfants, avec maman, ma soeur. Mais je voudrais aussi remercier le président Chirac, qui nous a tendu la main dans les moments où lutter pour les otages en Colombie était politiquement inconvenant. Et je voudrais aussi dire merci à mon ami Dominique de Villepin, que je porte dans mon affection, dans mon coeur, à sa femme Marie-Laure, parce que je sais qu'ils ont été avec ma famille, avec moi, pendant toutes ces années. Je vous aime, vous êtes avec moi, je vous porte dans mon sang je suis à vous. Merci la France", a-t-elle ainsi déclaré dans un message en français.
"Mon coeur est partagé. Je vous porte tous dans mon coeur, je vous remercie à tous de vos prières, je vous remercie du temps que vous m'avez consacré, je vous remercie des luttes que vous avez données pour ma défense, la protection et l'amour que vous avez donnés à mes enfants. Je vais très vite être avec vous, je rêve d'être en France", a lancé Ingrid Betancourt.
Infiltrés au sein des Farc, des militaires colombiens ont réussi à faire croire aux geôliers des otages que l'état-major des Farc souhaitait les voir. "Une heure avant que les hélicoptères n'arrivent, j'ai parlé avec le commandant (des Farc) Asprilla et il m'a dit que nous allions tous monter dans un hélicoptère et que nous irions dans un endroit qu'il ne connaissait pas pour parler avec un dirigeant des Farc. Asprilla pensait qu'il s'agissait d'Alfonso Cano (le nouveau chef des rebelles)", a raconté Mme Betancourt, ajoutant : "Nous sommes montés à bord avec beaucoup de difficulté car ils nous avaient lié les mains, ce qui était humiliant, puis après être montés ils nous ont attaché les pieds (....). Ils ont alors fermé les portes de l'hélicoptère, et tout à coup j'ai vu le commandant (des Farc) nu au sol. Je n'ai pas même ressenti de bonheur à ce moment."
"Après avoir neutralisé les deux commandants Farc qui étaient montés avec nous dans l'hélicoptère, le chef de l'opération a crié: 'Nous sommes l'armée nationale, vous êtes libres'. A ce moment, nous avons ri, sauté de joie, je pensais que c'était un miracle. L'opération militaire de l'armée de mon pays a été parfaite", a-t-elle ajouté.