Sur le vif
Le groupe bancaire HSBC vient de confirmer la mise en application de son plan d’économies présenté en mai 2011. Ce dernier inclut une restructuration de ses activités de finance islamique, annonce la banque jeudi 4 octobre dans un communiqué officiel.
HSBC, dont le siège se trouve à Londres, a toutefois précisé qu’elle conservera 83 % de ses revenus issus de la finance islamique. Elle se recentrera simplement sur les pays comme l’Arabie Saoudite et la Malaisie et maintiendra une présence limitée en Indonésie, Etat qui compte le plus grand nombre de musulmans au monde.
Cette décision marque toutefois l’arrêt de la distribution de produits financiers islamiques de détail dans différentes parties du globe comme à l'île Maurice, au Bangladesh, à Bahreïn, aux Emirats Arabes Unies, au Royaume-Uni et à Singapour. En revanche, la distribution de produits de gros investissements qui sont charia-compliant et les sukuk sera conservée dans ces pays.
Le plan d’économies de HSBC prévoit également le reclassement du personnel de sa filiale islamique, HSBC Amanah, au sein du groupe. Cette opération n’exclut toutefois pas des suppressions de postes, déjà effectuées dans une bonne vingtaine de pays depuis 2011.
La finance islamique continue bien son essor à travers le monde. Dernièrement, l'agence de notation Standard & Poor’s s'est dit confiante quant à l'essor, en Afrique du Nord, de ce système financier compatible avec la religion musulmane. Le cabinet de conseil Ernst & Young table, d'ici la fin de l'année 2012, sur une hausse de 33 % des actifs financiers islamiques par rapport à 2010 pour atteindre les 1 100 milliards de dollars (812 milliards d'euros).
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