Sur le vif
Le Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen porte la responsabilité principale de la crise des caricatures de Mohammed qui a terni ces derniers mois l'image du Danemark dans le monde musulman, selon les auteurs d'un livre-enquête à paraître jeudi au Danemark.
Il s'agit de la première enquête critique sur la crise, la plus grave de l'après-guerre, sur laquelle le gouvernement libéral-conservateur de M. Rasmussen a pourtant refusé toute commission d'enquête malgré les demandes de l'opposition.
Quelque 4.000 documents ont été analysés pour le livre, co-écrit par le rédacteur en chef du journal Politiken proche du centre-gauche (opposition) Toeger Seidenfaden et un historien, Rune Engelbreth Larsen.
Il en ressort selon M. Seidenfaden que le Premier ministre danois a "manipulé, avec un succès significatif, l'opinion publique" de son pays et a "manqué de diplomatie".
"Le phénomène le plus extraordinaire qui a fait de cette affaire locale une crise mondiale c'est le manque de diplomatie du gouvernement danois qui a refusé systématiquement tout dialogue avec le monde musulman", explique M. Seidenfaden à l'AFP.
En témoigne selon lui le refus du chef du gouvernement danois en octobre 2005 de recevoir 11 ambassadeurs musulmans à Copenhague qui souhaitaient s'entretenir avec lui des caricatures parues un mois plus tôt dans le quotidien Jyllands-Posten ainsi que du climat ambiant hostile à l'Islam au Danemark.
"Le gouvernement danois a fait croire à la population que les ambassadeurs voulaient qu'ils interviennent pour mettre au pas Jyllands-Posten et restreindre la liberté d'opinion, ce qui n'est pas vrai", affirme M. Seidenfaden, documents à l'appui.
Intitulé "La crise de la caricature - historique et responsabilités", l'ouvrage de 336 pages sort jeudi en librairie au Danemark.
Il est le premier aussi à disculper les imams du royaume considérés par l'opinion et la classe politique danoise comme les responsables des protestations violentes contre le Danemark qui ont culminé en février par l'incendie de représentations diplomatiques danoises à Damas et Beyrouth.
Ces protestations faisaient suite à la reprise dans la presse européenne de 12 dessins satiriques du prophète, publiés par le Jyllands-Posten et jugés blasphématoires par les musulmans.
"Les imams cloués au pilori, y compris dans la presse, ont en fait oeuvré, tant au Danemark qu'à l'étranger, à limiter et apaiser la crise et non à l'intensifier", selon le co-auteur.
"Même la police secrète danoise a reconnu qu'ils avaient joué un rôle positif dans cette crise", a-t-il ajouté.
Il s'agit de la première enquête critique sur la crise, la plus grave de l'après-guerre, sur laquelle le gouvernement libéral-conservateur de M. Rasmussen a pourtant refusé toute commission d'enquête malgré les demandes de l'opposition.
Quelque 4.000 documents ont été analysés pour le livre, co-écrit par le rédacteur en chef du journal Politiken proche du centre-gauche (opposition) Toeger Seidenfaden et un historien, Rune Engelbreth Larsen.
Il en ressort selon M. Seidenfaden que le Premier ministre danois a "manipulé, avec un succès significatif, l'opinion publique" de son pays et a "manqué de diplomatie".
"Le phénomène le plus extraordinaire qui a fait de cette affaire locale une crise mondiale c'est le manque de diplomatie du gouvernement danois qui a refusé systématiquement tout dialogue avec le monde musulman", explique M. Seidenfaden à l'AFP.
En témoigne selon lui le refus du chef du gouvernement danois en octobre 2005 de recevoir 11 ambassadeurs musulmans à Copenhague qui souhaitaient s'entretenir avec lui des caricatures parues un mois plus tôt dans le quotidien Jyllands-Posten ainsi que du climat ambiant hostile à l'Islam au Danemark.
"Le gouvernement danois a fait croire à la population que les ambassadeurs voulaient qu'ils interviennent pour mettre au pas Jyllands-Posten et restreindre la liberté d'opinion, ce qui n'est pas vrai", affirme M. Seidenfaden, documents à l'appui.
Intitulé "La crise de la caricature - historique et responsabilités", l'ouvrage de 336 pages sort jeudi en librairie au Danemark.
Il est le premier aussi à disculper les imams du royaume considérés par l'opinion et la classe politique danoise comme les responsables des protestations violentes contre le Danemark qui ont culminé en février par l'incendie de représentations diplomatiques danoises à Damas et Beyrouth.
Ces protestations faisaient suite à la reprise dans la presse européenne de 12 dessins satiriques du prophète, publiés par le Jyllands-Posten et jugés blasphématoires par les musulmans.
"Les imams cloués au pilori, y compris dans la presse, ont en fait oeuvré, tant au Danemark qu'à l'étranger, à limiter et apaiser la crise et non à l'intensifier", selon le co-auteur.
"Même la police secrète danoise a reconnu qu'ils avaient joué un rôle positif dans cette crise", a-t-il ajouté.
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