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Borloo veut réduire le chômage des jeunes

Rédigé par Bouali Houda | Mardi 12 Avril 2005 à 00:00

           

le Premier ministre estime que la flambée actuelle du cours du pétrole devrait ralentir la croissance en 2005. Cela devrait donc décaler, de quelques mois, les objectifs du gouvernement sur le front de l'emploi.



le Premier ministre estime que la flambée actuelle du cours du pétrole devrait ralentir la croissance en 2005. Cela devrait donc décaler, de quelques mois, les objectifs du gouvernement sur le front de l'emploi.

Jean-Pierre Raffarin se résigne : le chômage ne baissera pas de 10% en 2005 comme il l'avait inconsidérément promis en novembre. L'engagement est « décalé » de quelques mois, «peut-être un trimestre» selon Jean-François Copé, le porte-parole du gouvernement qui estime que les conditions restent réunies pour une « réduction très significative ».

La faute au pétrole
Le gouvernement explique ce retard en évoquant  le nouveau choc pétrolier. En réalité, dès novembre (Le Figaro, du 17 novembre), le scepticisme prévalait. C'est le 'nouveau choc pétrolier' qui est, selon lui, à l'origine de ce retard sur la feuille de route initiale établie par le gouvernement. La semaine dernière, les cours ont battu des records de part et d'autre de l'Atlantique, stimulés par les craintes des investisseurs concernant l'approvisionnement et les capacités de raffinage des compagnies pétrolières.
Même en admettant que les 185 000 contrats d'avenir du plan Borloo soient signés cette année, - ce qui n'est pas sûr vu le retard pris - et en misant sur 200 000 créations d'emplois prévues à l'époque, – un chiffre revu depuis à la baisse – les experts de l'Unedic ne jugeaient pas possible une baisse aussi importante du chômage. En effet, la croissance de la population active est plus dynamique cette année que l'an dernier, et ceci pour deux raisons. La première : la surcôte instaurée par la réforme des retraites qui conduit une partie des personnes pouvant partir en retraite cette année à poursuivre leur activité. La seconde : le  nombre moins important de retraites avant 60 ans pour les carrières très longues.

L'avenir à l'apprentissage
C'est sur une faible hausse de la population active que comptait Matignon pour réaliser cet engagement, avec lequel Jean-Louis Borloo avait, le 31 mars, pris ses distances, s'attirant du même coup les foudres de Matignon.
Mais c'est du passé. Cette semaine, avec Laurent Hénart, secrétaire d'Etat à l'Insertion professionnelle, le ministre de la Cohésion sociale se mobilise pour les jeunes. Capital pour le moral des ménages, Jean-Louis Borloo veut « diviser par deux » le taux de chômage des moins de 25 ans qui a grimpé d'un point en un an pour atteindre 22,9% fin février.

Hier les deux ministres ont ouvert à Metz et Strasbourg deux « plates-formes de vocation », destinées à « prendre en main les jeunes sans qualification ni expérience » et ont signé les premiers Contrats d'insertion dans la vie sociale (Civis), « deux dispositifs qui vont monter en charge sur dix-huit mois. »  Demain, ils lancent la campagne nationale pour l'apprentissage.





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