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Bain de sang en Orient

Rédigé par Zaïri Rachid | Jeudi 22 Avril 2004 à 00:00

           

Au Proche et au Moyen-Orient, le sang ne cesse de couler et des injustices sont réalisées depuis 48 heures. En Palestine, et plus particulièrement dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a détruit au moins huit maisons après avoir tué plus de 13 civils et blessé une quarantaine d’autres. En Irak, dans la ville de Bassorah, cinq attentats à la voiture piégée ont été perpétrés visant ainsi 3 commissariats et une académie de police. Plusieurs personnalités considèrent que ces attaques s’inscrivent dans une lutte contre les 'collaborateurs' des forces d’occupation. Par ailleurs, à Fallujah, les troupes US ont tué 36 éléments de la résistance irakienne lors de violents affrontements, malgré le cessez-le-feu. A Riyad, la capitale saoudienne, un attentat a eu lieu hier visant le bâtiment des forces de sécurité et des unités 'antiterroristes', accusées de complicité.



Au Proche et au Moyen-Orient, le sang ne cesse de couler et des injustices sont réalisées depuis 48 heures. En Palestine, et plus particulièrement dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a détruit au moins huit maisons après avoir tué plus de 13 civils et blessé une quarantaine d’autres. En Irak, dans la ville de Bassorah, cinq attentats à la voiture piégée ont été perpétrés visant ainsi 3 commissariats et une académie de police. Plusieurs personnalités considèrent que ces attaques s’inscrivent dans une lutte contre les 'collaborateurs' des forces d’occupation. Par ailleurs, à  Fallujah, les troupes US ont tué 36 éléments de la résistance irakienne lors de violents affrontements, malgré le cessez-le-feu. A Riyad, la capitale saoudienne, un attentat a eu lieu hier visant le bâtiment des forces de sécurité et des unités 'antiterroristes', accusées de complicité.

Injustice permanente sous silence international dans la Bande de Gaza

L’armée israélienne, soutenue par au moins 16 chars et quatre bulldozers, ont attaqué jeudi avant l'aube la région entre la ville de Rafah dans le sud de la bande de Gaza et la frontière avec l'Egypte.

Les chars et bulldozers israéliens ont pénétré dans la région contrôlée par les Palestiniens et ont commencé à enlever les ruines des maisons détruites lors des attaques précédentes.

Des affrontements armés se sont ensuite produits entre activistes palestiniens et soldats israéliens, selon les sources, ajoutant qu'au moins un Palestinien avait été blessé. Parallèlement, selon des témoins, au moins 8 maisons ont été détruites dans la nuit.

Selon des sources de sécurité palestiniennes, le raid israélien viserait à élargir la région frontalière en mordant sur les territoires palestiniens pour préparer un futur retrait israélien de la bande de Gaza.

Cette opération fait suite à une incursion de 48 heures réalisée la veille à Beit Lahiya, dans le Nord de la Bande de Gaza.  13 Palestiniens ont été assassinés et une quarantaine d’autres blessés.

Chaos sanglant à Bassorah et à Fallujah, deux importantes villes irakiennes

 

Cinq attentats contre la nouvelle police irakienne ont fait 68 tués et une centaine de blessés, hier matin, à Bassorah, dans le sud de l'Irak. Le secteur tenu par les Britanniques, dans le sud de l'Irak risque de sombrer à son tour dans l'anarchie. Après les attentats concertés de mercredi matin, à Bassorah, le doute n'est désormais plus permis.

Trois postes de police de Bassorah et un centre de formation au sud de la grande ville chiite ont été simultanément attaqués, 'à l'aide de voitures piégées', selon le gouverneur de la ville. Parmi les victimes figurent de nombreuses écolières qui circulaient, en bus, à proximité d'un des commissariats visés ; au moins 73 personnes auraient été tuées et 98 autres blessées. Cinq soldats britanniques ont également été blessés.

 

Pour le professeur Paul Wilkinson, un expert en 'terrorisme' de l'université écossaise de Saint-Andrew, les éléments de 'la résistance nationale' ciblent les policiers Irakiens. Ces derniers sont perçus comme des collaborateurs de la coalition. 'Je pense que cela rend d'autant plus nécessaire et urgent de revoir le rôle potentiel de la communauté internationale pour aider à la transition vers un système plus stable en Irak', a-t-il ajouté.

Par ailleurs, quelques 800 partisans du chef chiite Moqtada Sadr ont manifesté aujourd’hui à Bassorah, accusant les forces britanniques de la série d'attentats sanglants commis la veille dans cette ville du sud de l'Irak et ses environs.

'Nous avons des preuves de l'implication des forces britanniques dans ces attaques' a déclaré, sans autre précision, un représentant de Moqtada Sadr, cheikh Abdel Sattar Bahadli. Il a affirmé que ces forces n'étaient pas parvenues à assurer la sécurité et leur a demandé de confier le maintien de l'ordre à la police irakienne et aux milices de la ville.

Avant le début de la manifestation, cheikh Bahadli avait déclaré: 'Nous voulons protester contre les agressions contre la police qui démontrent l'échec de l'occupant à maîtriser la situation'.

A Fallujah, dans le triangle sunnite, 36 résistants ont été tués par l’armée US mercredi lors de violents combats qui menacent de réduire à néant le fragile cessez-le-feu dans cette ville assiégée par les Marines depuis plus de deux semaines.

Attentat à Riyad, la capitale saoudienne, visant les forces de sécurité

 

Un attentat à la voiture piégée visant le quartier général des forces de sécurité saoudiennes à Riyad a fait hier au moins quatre morts et 148 blessés dont trois dans un état critique, selon le ministère de l'Intérieur. L'explosion a en partie détruit un immeuble de sept étages faisant partie du quartier général. Les brigades des Haramain affirment dans un communiqué publié sur Internet que cet attentat visait la sécurité et les unités antiterroristes saoudiennes, accusées de complicité.  Les victimes sont deux membres des forces de sécurité, un fonctionnaire civil et une fillette syrienne de 11 ans. Un précédent bilan, réalisé à partir de sources policières et hospitalières, faisait état de 8 morts.


 La police saoudienne qui a récemment annoncé la saisie de cinq voitures piégées en moins d'une semaine dans le royaume saoudien, s'attendait à un tel acte. La crainte des attentats hante le royaume. L'attentat d'hier s'est produit alors que le secrétaire d'Etat adjoint américain Richard Armitage se trouvait à Riyad dans le cadre d'une tournée régionale. L'attentat de mai 2003 avait eu lieu alors que le secrétaire d'Etat américain Colin Powell arrivait en visite officielle dans la capitale saoudienne.





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