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Sur le vif

Après Canal +, des lendemains qui déchantent pour BarakaCity

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 27 Janvier 2016 à 14:00

           


Après Canal +, des lendemains qui déchantent pour BarakaCity
Une salve de critiques a déferlé sur BarakaCity après le passage, dimanche 24 janvier, d'Idriss Sihamedi à l'émission Le Supplément. Et pour cause, le président de l'association, qui s'est présenté comme un « musulman normal » qui « ne serre pas la main aux femmes », a tout bonnement choisi de ne pas condamner ouvertement et explicitement l'Etat islamique. Une réponse qui a gêné tout autant le présentateur, Ali Baddou, que les personnes présentes autour du plateau ainsi que de nombreux téléspectateurs comme en témoigne la vidéo plus bas.

Najat Vallaud-Belkacem, invitée à l'émission, a condamné l’intervention « inacceptable » d'Idriss Sihamedi dont le compte Twitter a été suspendu lundi 25 janvier. « C’est la raison pour laquelle j’ai non seulement exprimé mon profond désaccord, mais aussi refusé d’engager un débat avec un individu qui se situe en dehors du champ républicain », s’est exprimée la ministre de l'Education nationale dans un communiqué.

A l'origine, Idriss Sihamedi était invité sur Canal + pour parler du sort de Moussa Ibn Yacoub, en détention au Bangladesh depuis le 22 décembre. C'est tout naturellement que sa famille s’est dite déçue du rendu final de l’émission « parce que la journaliste nous avait assurés qu'elle était venue pour faire un sujet sur le sort de Moussa. Au final, ils n'ont fait que parler de Barakacity. Pourtant, nous avons passé toute une soirée avec elle. (…) Le reportage dure plus de 8 minutes. Au final, la famille ne parle que pendant 40 secondes », elles-mêmes concentrées sur l'association, fait-elle savoir au Courrier de l’Atlas.

Tout en saluant le travail effectué par l’association, elle a tout de même fermement condamné les déclarations d’Idriss Sihamedi : « Nous condamnons toutes violences commises contre des innocents. Il n'y a pas à tergiverser dessus. »

Pendant ce temps, Moussa Ibn Yacoub est toujours en prison. La demande de libération du jeune homme a été rejetée mercredi 27 janvier.

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