Mosquée Al Rawda à Stains (Seine-Saint-Denis) - © Google Maps
La situation est inédite depuis la mise en place de l’état d’urgence en novembre 2015. La mosquée de Stains, en Seine-Saint-Denis, gérée par l’association Al Rawda, va rouvrir ses portes, après sa fermeture par « arrêtés préfectoraux des 2 novembre et 21 décembre 2016 », informe, mercredi 10 mai, le ministère de l’Intérieur.
« Cette mosquée, qui constituait un lieu influent de la mouvance salafiste, représentait, par son fonctionnement et sa fréquentation, une menace pour la sécurité et l'ordre publics », précise le communiqué signé du ministre Matthias Fekl. Le lieu de culte avait éveillé les soupçons, notamment lorsque certains de ses fidèles avaient pris le départ pour la Syrie.
« Cette mosquée, qui constituait un lieu influent de la mouvance salafiste, représentait, par son fonctionnement et sa fréquentation, une menace pour la sécurité et l'ordre publics », précise le communiqué signé du ministre Matthias Fekl. Le lieu de culte avait éveillé les soupçons, notamment lorsque certains de ses fidèles avaient pris le départ pour la Syrie.
Des gages en échange
Comme gages pour la réouverture de son lieu de culte, la direction de l’association Al Rawda a pris une série de mesures : la séparation avec « l'imam radical qui y officiait » et le recrutement d’ « imams modérés », la mise en place d’un système de vidéosurveillance « afin de mieux contrôler l’utilisation des lieux mis à la disposition des fidèles et prévenir ainsi la constitution de groupes incontrôlés, susceptibles de diffuser des messages radicaux », la constitution d’une « équipe de vigilance, chargée d’alerter sur les comportements et les expressions contraires aux valeurs de la République », la création d’un site Internet « destiné à condamner tout message à caractère radical, où figure notamment un message de condamnation des propos tenus par l’ancien imam et certains individus qui l’ont fréquentée » et le développement d'un contre-discours « face aux phénomènes de radicalisation, via des interventions, au sein de la mosquée, de personnalités reconnues en la matière ».
Cependant, la mosquée sera définitivement accessible aux fidèles « après régularisation de son dossier d'accessibilité et de sécurité incendie auprès de la mairie de Stains ».
La mosquée de Stains s’est vu refuser par deux fois sa réouverture par le Conseil d’État, la dernière décision datant du 20 janvier 2017. Selon Le Monde, Salih Attia, le dirigeant de la mosquée, s’était entouré du soutien de Hassan Chalghoumi et de M’hammed Henniche, secrétaire général de l’Union des associations musulmanes de la Seine-Saint-Denis (UAM 93) dans son combat pour sa réouverture.
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Cependant, la mosquée sera définitivement accessible aux fidèles « après régularisation de son dossier d'accessibilité et de sécurité incendie auprès de la mairie de Stains ».
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