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Sur le vif

Londres: des failles dans l'organisation des secours

| Mardi 6 Juin 2006 à 09:19

           


Un rapport officiel publié lundi critique l'organisation des secours après les attentats dans les transports en commun de Londres en juillet dernier, alors que les victimes continuent à demander une enquête totalement publique. Ce rapport met en avant l'héroïsme des survivants et des équipes de secours, mais montre aussi des défaillances dans la réaction aux attentats du 7 juillet, qui ont fait 52 morts et environ 700 blessés.

Il révèle un grand nombre de failles dans le plan d'urgence et des problèmes de communication, qui ont réduit l'efficacité des secours. Selon le document, des téléphones et équipements radio des secouristes n'ont pas fonctionné et certains hôpitaux ont dû dépêcher des employés sur place pour obtenir des informations. "Les plans d'urgence de Londres ont été testés, mis en pratique et améliorés, mais le 7 juillet il est apparu clairement qu'ils ne répondaient pas aux besoins de nombreuses victimes des attentats", a souligné Richard Barnes, qui a présidé l'enquête.

Selon le rapport plusieurs centaines de personnes ont quitté elles-mêmes les lieux des quatre explosions le 7 juillet 2005, et rien ou presque n'a été fait pour les identifier. Le document estime qu'un millier d'adultes et deux fois plus d'enfants ont souffert de stress post-traumatique, mais peu d'entre eux ont été identifiés par les autorités.

Selon l'enquête, alors que Scotland Yard avait décidé de ne pas perturber les services de téléphonie mobile après les attentats, des réseaux ont été désactivés sur ordre de la police de la ville de Londres, une force plus restreinte. La décision a affecté des millions d'appels et empêché la majorité des équipes d'ambulanciers et personnels hospitaliers de communiquer pendant plusieurs heures.

Des survivants ont fait savoir qu'ils allaient continuer à militer pour que l'enquête sur les attentats soit entièrement publique. Ils estiment que les éléments collectés par l'Assemblée et publiés dans deux rapports du gouvernement britannique ne sont pas au niveau de ceux qu'a recueillis la commission sur les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.




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