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Sur le vif

Les deux ex-patrons d'Enron coupables

| Vendredi 26 Mai 2006 à 14:21

           


Les anciens dirigeants d'Enron, Kenneth Lay et Jeffrey Skilling, ont été reconnus coupables d'entente illicite, de fraude et de malversations, jeudi, par un tribunal de Houston au Texas. Le jury a rendu son verdict au sixième jour de ses délibérations. Les peines elles-mêmes seront prononcées ultérieurement dans cette affaire qui aura constitué l'un des plus gros scandales financiers ayant jamais éclaté aux Etats-Unis, à savoir la faillite frauduleuse de la société de courtage en énergie, jadis la septième société américaine. La perte de capitalisation boursière a été chiffré à 60 milliards de dollars (47 milliards d'euros).

Le fondateur d'Enron, Kenneth Lay, et son ancien-Pdg, Jeffrey Skilling, attendaient l'issue du procès, le premier dans son bureau à deux pâtés de maisons du tribunal texan, l'autre dans la salle servant de quartier général à son équipe d'avocats dans un immeuble situé de l'autre côté de la rue. Skilling, qui se trouvait en compagnie de son frère, Mark, n'a montré aucune émotion lorsque le verdict a été lu. Il risque jusqu'à 275 ans de prison pour escroquerie, complot, délit d'initiés et déclarations mensongères aux auditeurs.

Quant à Kenneth Lay qui encourt 45 ans de prison pour escroquerie et entente illicite, il a déclaré: "Je crois fermement que je suis innocent des accusations contre moi. Nous croyons que Dieu, en fait, régente les choses et que vraiment il oeuvre à toute chose pour le bien de ceux qui aiment le Seigneur." Chacun plaidait non-coupable, affirmant que le groupe avait sombré sous l'effet d'une mauvaise publicité et de la perte de confiance du marché.

Ils étaient accusés d'avoir menti à plusieurs reprises aux investisseurs et aux employés d'Enron au sujet de la santé du groupe avant son effondrement en décembre 2001, alors qu'ils étaient informés de la falsification des comptes masquant des résultats catastrophiques et des placements plus que risqués. La faillite d'Enron et les manipulations comptables qu'elle a révélées ont provoqué l'un des plus grands scandales du capitalisme américain. La chute du géant énergétique a entraîné la perte de 5.600 emplois et de quelque deux milliards de dollars de fonds de pension (1,6 milliard d'euros).





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