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Sur le vif

Le célèbre prédicateur saoudien Salman Al-Awdah risque la peine de mort

Rédigé par Lina Farelli | Mercredi 5 Septembre 2018 à 12:02

           


Le célèbre prédicateur saoudien Salman Al-Awdah risque la peine de mort
La peine de mort a été requise contre le prédicateur saoudien Salman Al-Awdah a annoncé le journal saoudien Okaz mardi 4 septembre après l’ouverture de son procès à Riyad dans une cour spécialisée dans les affaires de « terrorisme ». L’information a été confirmée par le fils du prédicateur dans un post sur Twitter mais les autorités saoudiennes n'ont fait aucun commentaire public sur cette affaire.

Selon Okaz, Salman Al-Awdah, qui est accusé de dissidence, doit répondre de 37 chefs d’accusation, sans apporter plus d’explications. Il a été arrêté en septembre 2017 dans le cadre d'une grosse vague d’arrestations visant à réprimer la dissidence dans ce royaume ultra-conservateur et la notoriété de Salman Al-Awdah n'a pas pesé auprès des autorités.

Selon Amnesty International, ce clerc avait été arrêté quelques heures à peine après qu’il s’était réjouit d’une éventuelle réconciliation entre l’Arabie Saoudite et le Qatar. À cette époque, le gouvernement saoudien avait exigé des prédicateurs de soutenir la position du royaume dans la rupture des liens diplomatiques et économiques avec le Qatar. Un soutien que Salman Al-Awdah a refusé au gouvernement.

Alors que Mohammed Ben Salmane (MBS) tente d’établir aux yeux du monde l’image d’un prince ouvert et modernisateur, il ternit lui-même ses efforts avec les vagues de répression, d’arrestations et de condamnations à mort en Arabie Saoudite.

Au mois d’août, Amnesty International a déjà annoncé que le gouvernement saoudien cherchait à attribuer la peine de mort à six activistes, dont la militante Israa Al-Ghomgham. Pour le cas de Salman Al-Awdah, Adam Coogle, chercheur spécialisé sur le Moyen-Orient au sein de Human Right Watch, estime que « prévoir la peine de mort dans une affaire comme celle-ci est une escalade majeure dans la répression ».

Lundi 3 septembre, les autorités ont annoncé que la publication et le partage de contenus en ligne satiriques qui portent atteinte à « l’ordre public, les valeurs religieuses et la moralité publique » seront punis au nom du « crime d’information » et assortis d’une peine de 5 ans de prison et de 3 millions riyals d’amende (69 000 euros).

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